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Concours Miss France

Miss France 2026 : la Polynésienne Hinaupoko Devèze célèbre les valeurs républicaines

La jeune diplômée en psychologie, originaire de Tahiti, a remporté la 96e élection de Miss France dans la nuit de samedi à dimanche à Amiens. Son discours met en avant la liberté, l’égalité, la fraternité… et le respect, un message d’unité qui résonne au-delà du concours.

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La nouvelle Miss France 2026, Miss Tahiti Hinaupoko Deveze, envoie un baiser après avoir remporté le concours de beauté Miss France 2026 au Zénith, à Amiens, le 6 décembre 2025.

Photo: Sameer AL-DOUMY / AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 4 Min.

Hinaupoko Devèze, 23 ans, Miss Tahiti, a été élue Miss France 2026 au Zénith d’Amiens à l’issue d’une soirée diffusée sur TF1. La candidate polynésienne succède à Angélique Angarni-Filopon, Miss Martinique et Miss France 2025.

Élue parmi trente prétendantes par un double vote – du jury et du public – la nouvelle reine de beauté incarne une France diverse et unie. Hinaupoko Devèze raconte une double appartenance : « Je suis le fruit d’une histoire d’amour entre la Polynésie et le sud de la France », a-t-elle déclaré sur scène. Ses mots ont immédiatement séduit le public et les jurés, présidés cette année par la comédienne Michèle Bernier.

Le message d’une Miss républicaine

Interrogée sur les valeurs qu’elle juge essentielles en France, Hinaupoko Devèze a cité la devise nationale : « liberté, égalité, fraternité ». Elle y a ajouté une notion qu’elle souhaite défendre : le respect. Un terme simple, mais porteur d’une dimension universelle.

En choisissant d’insister sur ces valeurs, la jeune femme a donné une teinte politique à son discours sans le revendiquer comme tel. Dans un concours souvent réduit à ses paillettes, cette référence à la République rappelle que Miss France reste un miroir symbolique du pays et de son identité.

Entre tradition et ouverture

L’émission, suivie chaque année par plusieurs millions de téléspectateurs, demeure un rendez-vous populaire. Malgré les polémiques récurrentes, son rituel reste inchangé : défilés en robe, en maillot, en costume, et le fameux tableau régional. Cette année, la Garde républicaine a participé à la mise en scène, ajoutant une touche solennelle à la cérémonie.

Le concours a pourtant beaucoup évolué. Les critères d’admission se sont assouplis : plus de limite d’âge, autorisation pour les femmes mariées ou mères de famille de concourir, maintien d’une taille minimale fixée à 1,70 m. Des mots jugés datés, comme « charme à la française », sont désormais bannis. « On parle d’élégance, d’assurance, pas de sensualité forcée », a expliqué au Parisien Frédéric Gilbert, président de la société Miss France.

Autre changement participant à ce renouveau : le concours a confié à Camille Cerf, Miss France 2015, une mission d’accompagnement auprès de la nouvelle lauréate. Une manière d’encadrer la transition dans un contexte de forte exposition médiatique.

Une parole engagée sur la santé mentale

Après un an de règne marqué par les polémiques, Angélique Angarni-Filopon, Miss France 2025, a remis sa couronne à sa cadette. Victime de cyberharcèlement en raison de son âge (35 ans) et de son origine, elle avait un temps envisagé de renoncer à son titre. La société Miss France avait signalé à la justice les commentaires injurieux reçus, rappelant que « ces propos n’ont pas leur place dans notre société ».

Diplômée en psychologie, Hinaupoko Devèze entend mettre en avant un sujet qui lui tient à cœur : la santé mentale. Lors d’une conférence de presse après son élection, elle a affirmé vouloir « dé­stigmatiser la fragilité », rappelant que « celle-ci fait partie de ce que nous sommes ».

Un spectacle toujours populaire

Présentée par Jean-Pierre Foucault, 78 ans, la cérémonie a duré plus de trois heures, ponctuée de tableaux sur le thème du voyage, entre Asie, Antiquité et Hollywood des années 1930. Le spectacle reste un succès d’audience. En 2024, la part de marché atteignait 45 %, preuve que, malgré les critiques, Miss France conserve son pouvoir fédérateur.

Pour la sémiologue Virginie Spies, ce succès s’explique par « la dimension de divertissement » mais aussi par « l’ancrage historique » du concours, une « madeleine de Proust » du paysage télévisuel français.

Avec AFP