Tarn : un résident d’Ehpad de 93 ans, attaché à un fauteuil, meurt du Covid – sa famille porte plainte

Par Léonard Plantain
13 avril 2021 05:17 Mis à jour: 13 avril 2021 05:17

Mardi 30 mars, un homme de 93 ans est décédé du Covid dans un Ehpad de Mazamet (Tarn). Le 1er avril, sa famille a déposé plainte pour homicide involontaire contre l’établissement, estimant que la contention prescrite par le médecin avait un lien avec le décès.

Après le décès d’un de leurs proches, résident d’un Ehpad de Mazamet (Tarn), une famille a décidé de porter plainte pour homicide involontaire. La victime : un homme âgé de 93 ans, mort le 30 mars 2021, 15 jours après avoir été testé positif au Covid-19.

Selon un des fils de la victime, dès le jour où son père a été testé positif, « l’établissement a demandé au médecin de famille de rédiger une ordonnance pour prescrire une contention physique ». Et en effet, le médecin a appelé la famille pour leur expliquer qu’il allait rédiger cette ordonnance « à contrecœur », mais qu’il s’agissait du protocole, a rapporté La Dépêche.

Depuis, le résident était resté attaché à un fauteuil la journée et sous somnifères la nuit, et ce durant les 15 jours qui ont précédé son décès. Pour les fils du défunt, qui assurent que leur père était en bonne santé avant d’attraper le Covid, ces conditions de vie ont joué sur sa mort.

« Je reste convaincu qu’un lien de causalité est réel entre le décès de mon père et la façon dont il a été maltraité durant ses derniers jours dans cet établissement », a expliqué un des fils. Peu après, Cherif Chabbi, le procureur de la République de Castres, a confirmé qu’une plainte avait été déposée par la famille contre la direction de l’Ehpad.

De son côté, la direction de l’Ehpad a assuré que l’établissement « a bien suivi, scrupuleusement, les prescriptions et directives du médecin et le protocole de façon générale », ajoutant que la famille n’avait pas souhaité qu’il se fasse vacciner.

La directrice a également expliqué que la contention du patient n’était pas continue : « C’est plus un contrôle des mouvements. […] En tout cas, la contention n’est pas une maltraitance quand elle est évaluée par un médecin », a-t-elle précisé.

Quoiqu’il en soit, « on a reçu la plainte et une enquête a été ouverte », a précisé le procureur de la République. Ainsi, « des vérifications sont en cours », a-t-il conclu.

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