Toulouse : il cambriole plusieurs résidences pour se faire arrêter et pouvoir regarder Canal+ en prison

Par Paul Tourège
5 septembre 2019 11:05 Mis à jour: 5 septembre 2019 11:07

Habitué des prétoires, le suspect a pris soin de laisser son ADN sur les lieux des cambriolages afin d’être appréhendé par la police.

Le lundi 2 septembre, un sans-abri de 25 ans comparaissait devant le tribunal correctionnel de Toulouse pour une série de cambriolages commis cet été dans des résidences de Colomiers.

Si le prévenu est un habitué des prétoires, il aurait cette fois-ci tout fait pour être appréhendé par les policiers. À cet effet, il a pris soin de cracher « partout par terre » dans les résidences qu’il a visitées et ce, « pour bien laisser son ADN », précise le site actu.fr.

Pendant l’audience, il a déclaré vouloir retourner en détention afin de pouvoir regarder la chaîne Canal+ et notamment, les programmes pour adultes diffusés par la chaîne cryptée.

« Des gens qui disent préférer la prison à la rue, c’est assez fréquent. Mais c’est sans doute la première fois que je défends un client qui désire aller en prison pour regarder les programmes pour adultes. D’un autre côté, il souffre de troubles psychiatriques et ses propos à la barre sont empreints de beaucoup de provocation. Je l’avais défendu l’année dernière et à ce moment-là, il disait préférer la liberté à la détention », explique son avocate, Maître Delphine Reynaud-Aymard.

« Canal+ est distribuée en prison depuis de nombreuses années »

Selon actu.fr, qui a interrogé un agent pénitentiaire, les détenus peuvent en effet avoir accès à la chaîne du groupe Bolloré moyennant un tarif largement inférieur à celui proposé aux particuliers, voire parfois sans verser un centime.

« Canal+ est distribuée en prison depuis de nombreuses années. Avec la surpopulation actuelle à Seysses ou Muret [des maisons d’arrêt situées en banlieue toulousaine, ndlr], les détenus peuvent être à deux ou trois par cellule. Si l’un paie, les autres en profitent. L’administration peut également prendre en charge l’abonnement des indigents contre quelques travaux dans la prison, comme le nettoyage des parties communes, par exemple. Et puis, dans les établissements gérés par le ministère de la Justice, il y a un tel manque de personnel que, parfois, les détenus ne paient rien pendant des mois… parce qu’on ne leur demande rien ! », assure l’agent.

Le tribunal correctionnel de Toulouse a ordonné que l’accusé soit soumis à une expertise psychiatrique en attendant de rendre son verdict le 17 septembre. Le prévenu a été placé en détention provisoire.

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