Trouver un emploi d’été

3 mars 2015 21:52 Mis à jour: 5 août 2015 21:56

 

Alors que le froid et la neige nous rappellent quotidiennement que nous sommes encore en plein cœur de l’hiver, c’est déjà la période où les étudiants doivent chercher activement un emploi d’été.

Conseillère en emploi au Carrefour Jeunesse Emploi (CJE) Saint-Laurent, Émily Boulianne répond aux questions d’Époque Times au sujet des emplois étudiants. Les CJE sont des organismes qui visent à favoriser l’insertion socioprofessionnelle des jeunes de 16 à 35 ans, par l’emploi, le retour aux études ou l’entrepreneuriat.

Époque Times (É.T.) : Quelle est la meilleure période pour chercher un emploi étudiant?

Émily Boulianne (É.B.) : Février, mars : ce sont des bons mois pour commencer à regarder. Les grandes corporations vont commencer à regarder, que ce soit les camps de jour qui sont à la recherche de beaucoup d’étudiants, la Ville de Montréal qui embauche des sauveteurs, ou des parcs thématiques comme La Ronde. Il faut être à l’affût le plus tôt possible. Plus tard, il y a toujours des chances; par contre, les emplois d’été sont occupés par des étudiants. Ce sont souvent des endroits qui fonctionnent surtout l’été, par exemple une crèmerie ou un terrain de camping, un centre aquatique, les cinéparcs, les marchés extérieurs… Ces endroits-là, s’ils fonctionnent l’été, c’est sûr qu’ils vont vouloir recruter leur personnel avant l’été. Juin, juillet, ce ne sera plus trop le temps de se mettre à chercher.

É.T. : Quel est l’âge légal pour travailler au Québec?

É.B. : L’âge légal officiel pour travailler, c’est 16 ans. Avant ça, c’est possible s’il y a une entente particulière avec les parents, mais c’est plus arbitraire avant 16 ans.

É.T. : Qui peut aider les jeunes dans leur recherche d’emploi?

É.B. : Les CJE peuvent aider à la recherche d’emploi. Actuellement, le gouvernement tend à restreindre l’accès à nos services, donc les CJE seraient plus intéressants pour les étudiants en fin de parcours. Par exemple un étudiant au cégep qui termine sa technique et qui cherche un emploi un peu plus permanent qu’un emploi d’été. Pour le moment, on est directement dans le transfert, donc oui les CJE peuvent aider et demeurent de bonnes ressources; par contre, je conseillerais toujours aux jeunes de téléphoner avant pour vérifier s’ils sont admissibles. Il y a d’autres types de ressources qui pourraient être intéressantes pour eux. Il y a souvent des services de placement dans les écoles, des ressources pour aider à trouver un emploi directement dans les écoles, que ce soit le cégep, l’université, même dans les secondaires il y a souvent des séances pour les préparer à trouver un emploi d’été. Il peut y avoir aussi avec la Ville des cliniques de CV, souvent dans les bibliothèques. On peut être à l’affût des salons, des foires de l’emploi, des campagnes de recrutement. Surtout pour les emplois étudiants, il peut y en avoir plusieurs qui ont lieu pendant l’hiver.

É.T. : Les CJE s’adressent aux jeunes de 16 à 35 ans. Y a-t-il des ressources pour aider ceux qui n’ont pas encore 16 ans?

É.B. : Ce serait vraiment de les référer à leur école. Nous avons parfois des conseillers qui se déplacent dans les écoles ou qui font des présentations s’adressant un peu à tout le monde dans les bibliothèques. C’est de s’informer auprès des ressources du quartier : les centres des loisirs, les maisons des jeunes peuvent donner un coup de main.

É.T. : Quel genre d’emploi les jeunes de moins de 16 ans peuvent-ils obtenir?

É.B. : Pour les jeunes de moins de 16 ans, il y a les coopératives jeunesse de service qui peuvent être intéressantes. Ça leur donne une première expérience de travail. Selon les quartiers, les emplois occupés par les coopérants vont être différents. Ça pourrait être la tonte de pelouse, la peinture, l’entretien ménager, ça peut vraiment varier. Sinon, dans les camps, il y a souvent des postes d’aide-moniteur pour ceux qui sont intéressés par l’animation.

É.T. : Quels sont les employeurs qui recherchent des étudiants pour l’été?

É.B. : Tout ce qui fonctionne l’été, c’est souvent là où on va avoir besoin d’employés. Tout ce qui est touristique, tout ce qui est saisonnier est intéressant. Il y a beaucoup d’emplois de sauveteurs l’été. C’est sûr qu’il faut une formation spéciale, mais ça permet au jeune d’avoir un emploi d’été et, souvent, il peut garder l’emploi à temps partiel pendant l’école.

É.T. : Comment choisir son emploi d’été?

É.B. : C’est intéressant d’avoir un emploi d’été dans son domaine d’étude, ça permet déjà aux étudiants d’acquérir de l’expérience. Souvent, ils vont pouvoir mieux intégrer ce qu’ils ont appris au courant de l’année, mettre en action les compétences déjà acquises. Ça ajoute un plus au CV.

C’est important que le jeune parte de ses intérêts pour son emploi d’été, et non juste pour enjoliver son CV. Ça peut paraître bien, mais si tu n’as pas aimé ça et que tu n’as pas fait du bon travail, tu n’auras pas de bonnes références. Donc, finalement, ce n’est pas une expérience gagnante, alors que si tu pars de ce qui t’intéresse vraiment, tu augmentes tes chances de vivre une expérience plus positive et d’avoir des meilleures références de travail.

Aussi, parfois, ça peut valoir la peine de ne pas choisir un emploi par exemple de nuit en manufacture. Ça peut avoir l’air intéressant pour un jeune pendant les vacances scolaires parce qu’il y a une prime; par contre, l’été c’est aussi fait pour se reposer. Si on se met sur un mode de nuit, après ça on arrive au mois de septembre, on va être décalé et on ne pourra pas conserver l’emploi quand l’école recommence.

É.T. : Comment trouver un emploi dans son domaine d’étude?

É.B. : Ça dépend de son domaine d’étude, mais il y a le portail jeunesse du gouvernement du Québec où il y a une section emploi. Ils recrutent beaucoup de jeunes, d’étudiants pendant l’été. C’est ainsi aussi pour le gouvernement du Canada. Ils proposent des emplois qui sont différents et qui ont plus de chance d’être en lien avec un domaine d’étude spécifique.

É.T. : Quels conseils donneriez-vous à un jeune qui s’apprête à passer sa première entrevue d’embauche?

É.B. : Prendre le temps de se préparer avant l’entrevue. Se renseigner sur l’entreprise où on va faire l’entrevue. Adopter un comportement professionnel : ce n’est pas parce qu’on est jeune qu’on ne peut pas avoir une attitude et un habillement professionnels pour l’entrevue. Souvent, on se dit «je vais passer une entrevue pour un camp de jour, ce n’est pas nécessaire de m’habiller de manière professionnelle», mais oui, ça va justement te permettre de te démarquer. Pensez aux expériences qui sont non scolaires et non professionnelles : le bénévolat ou l’implication sociale, ça peut être intéressant de les mettre sur le CV.

É.T. : Si on ne trouve pas d’emploi d’été intéressant, que peut-on faire pour prendre de l’expérience et avoir plus de chance l’année suivante?

É.B. : Il y a toujours le bénévolat qui est super intéressant. Ça donne une expérience concrète pour le marché du travail. Ça démontre à l’employeur que le jeune est prêt à se mettre en action et qu’il a déjà une attitude professionnelle. C’est sûr que c’est une bonne porte d’entrée pour l’emploi, aussi pour patienter quand ils ont seulement 14 ou 15 ans. Les mettre en situation de bénévolat, c’est une bonne chose parce que ça les responsabilise, ça leur permet de contribuer déjà à leur aspect professionnel.

Il y a les centres d’action bénévole un peu partout dans les différents quartiers qui peuvent renseigner les jeunes. Souvent, il y a des séances d’information et on va leur présenter quel type de bénévolat ils peuvent avoir besoin.

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Quelques ressources :

•    Le portail jeunesse du Québec, Espace J, a une section emploi

•    Le portail jeunesse du Canada

•    Trouver un CJE près de chez soi

Quelques gros employeurs :

•    Parc d’attractions La Ronde : les candidatures doivent être déposées avant le 23 mars

•    Association des camps du Québec

•    Ville de Montréal

•    Ville de Laval (foire de l’emploi le 18 mars : 900 emplois étudiants)

•    Ville de Longueuil

•    Ville de Brossard recrute plus de 50 moniteurs pour ses camps de jour (date limite de candidature : 13 mars)

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