Un journaliste américain s’excuse d’avoir qualifié de « très émouvants » les textos de l’homme accusé du meurtre de Charlie Kirk
Un mémorial dédié à Charlie Kirk à l’Utah Valley University, à Orem (Utah), le 16 septembre 2025.
Photo: Madalina Kilroy/Epoch Times
Un journaliste de la chaîne américaine ABC a présenté ses excuses le 17 septembre après avoir qualifié de « très émouvants » les messages que les autorités disent avoir été échangés entre le présumé meurtrier de Charlie Kirk et le petit ami de ce dernier.
« Hier, j’ai voulu souligner le contraste saisissant entre cet assassinat de sang-froid de Charlie Kirk – un homme qui avait consacré sa vie au dialogue public – et les textos personnels et troublants lus à voix haute par le procureur du comté d’Utah lors de la conférence de presse », a écrit Matt Gutman sur X.
« Je regrette profondément que mes propos n’aient pas reflété cela clairement. Mais qu’il n’y ait aucun doute : je condamne sans équivoque ce crime horrible et la douleur qu’il a infligée à la famille de Charlie Kirk, aux personnes qui y ont assisté à l’UVU \[Utah Valley University] et aux millions de gens qu’il a inspirés. »
La porte-parole d’ABC n’a pas répondu aux demandes de commentaire avant la publication.
Mardi, après que le procureur Jeff Gray a présenté les preuves à l’appui des accusations portées contre Tyler Robinson, soupçonné d’avoir assassiné le commentateur conservateur le 10 septembre en Utah, M. Gutman avait déclaré à l’antenne d’ABC que les messages étaient « très émouvants, d’une certaine manière inattendue — un portrait très intime de la relation entre le colocataire du suspect et le suspect lui-même, celui-ci appelant à plusieurs reprises son colocataire, en transition, “mon amour”. Et “je veux te protéger, mon amour”. »
Selon les autorités, M. Robinson n’aurait jamais écrit à son petit ami qu’il voulait le protéger.
Le journaliste a poursuivi : « Il y avait donc cette dualité : quelqu’un qui, selon le procureur, a non seulement mis en danger la vie de Charlie Kirk et de la foule, mais l’a fait devant des enfants, ce qui constitue une circonstance aggravante dans cette affaire. Et, d’un autre côté, il parlait avec tant d’affection de son partenaire. »
Plus tard dans la journée, il a rappelé sur ABC que M. Kirk avait été assassiné brutalement, mais qu’« il y a, d’un autre côté, cette dualité… le portrait d’une personne très humaine, d’une expérience profondément humaine pour toute cette famille ».
Il a noté que, selon les autorités, la mère de Tyler Robinson avait reconnu son fils sur la photo diffusée montrant le suspect du meurtre avant son arrestation.
« C’est la mère qui a découvert qu’il s’agissait de son fils — ce garçon qui avait obtenu 34 sur 36 à l’ACT, une moyenne parfaite de 4,0, et une bourse complète pour l’université. C’est ce garçon qui aurait commis cet acte. Elle a vu ces photos et l’a identifié, en quelque sorte. Et puis ces textos », a déclaré M. Gutman.
« Je n’ai jamais assisté à une conférence de presse où l’on lisait des textos à la fois si détaillés, si manifestement — supposément — auto-incriminants, et, en même temps, si touchants, avec le suspect qui s’adressait à son colocataire, présenté comme son petit ami.
« Et la terminologie qu’il utilisait, il cherchait à le protéger… C’est donc cette dualité déchirante que nous voyons se jouer de façon tragique. »
Zack Stieber couvre l'actualité. Auparavant, il a travaillé comme journaliste au Métro de New York City
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