EUROPE

Un supermarché suspend des produits en provenance de Chine après avoir trouvé un message de détresse sur une carte de Noël

décembre 24, 2019 17:39, Last Updated: décembre 25, 2019 12:32
By

Un supermarché britannique a arrêté la production dans une usine en Chine quand une fille a trouvé un message de détresse à l’intérieur d’une carte de Noël d’un prisonnier étranger qui prétend être victime de travail forcé.

Florence Widdicombe, 6 ans, a trouvé un message d’un présumé détenu de la prison de Qingpu, à Shanghai, après avoir acheté une carte de Noël le week-end dernier au supermarché Tesco, selon le Sunday Times.

Une représentante de Tesco, le plus grand supermarché du Royaume-Uni, a déclaré qu’ils étaient « sous le choc » depuis la nouvelle et « vont immédiatement suspendre la production à l’usine où ces cartes sont produites », selon Reuters.

Selon le Sunday Times, la carte de Noël contenait le message suivant : « Nous sommes des prisonniers étrangers dans la prison de Qingpu à Shanghai, en Chine. Nous sommes obligés de travailler contre notre volonté. Aidez-nous et informez l’organisation des droits de l’homme. Utilisez le lien pour contacter M. Peter Humphrey. »

Le père de Florence, Ben Widdicombe, a trouvé M. Humphrey grâce à LinkedIn et a découvert qu’il était un journaliste britannique expérimenté.

En 2014, M. Humphrey et sa femme Yu Yingzeng, une citoyenne américaine, ont été arrêtés en Chine pour avoir obtenu illégalement des données privées de citoyens chinois et avoir vendu ces informations à leurs clients. Le couple a été libéré en juin 2015 après des pressions diplomatiques et a quitté la Chine.

M. Humphrey a déclaré qu’il ne connaissait pas l’identité des prisonniers qui ont écrit le message sur la carte, mais « n’a aucun doute qu’il s’agit de prisonniers de Qingpu qui me connaissaient avant ma libération en juin 2015 de la prison de banlieue où j’ai passé 23 mois », a-t-il écrit dans le Sunday Times.

Tesco a dit que les cartes de Noël ont été fabriquées à Zheijiang Yunguang, qui est à environ 60 kilomètres de la prison de Qingpu à Shanghai.

La porte-parole du supermarché a ajouté qu’une enquête a déjà été ouverte. « Si des preuves sont trouvées, nous retirerons définitivement la liste [d’articles] du fournisseur », a-t-elle dit.

L’appel à l’aide trouvé dans la décoration d’Halloween

En 2012, Keith, une Américaine, a trouvé une lettre manuscrite à l’intérieur d’un kit de décoration d’Halloween qu’elle avait acheté chez Kmart. La lettre provenait d’un homme détenu dans le tristement célèbre camp de travail forcé de Masanjia, dans la ville de Shenyang, au nord de la Chine, qui demandait de l’aide.

« Veuillez transmettre cette lettre à l’Organisation mondiale des droits de l’homme. »

La personne a décrit des conditions difficiles : journées de travail de 15 heures, sans repos les week-ends et jours fériés, torture et violence verbale.

L’auteur de la lettre s’appelait Sun Yi, un prisonnier de conscience du régime chinois détenu à Masanjia, qui cachait souvent des lettres dans les décorations d’Halloween qu’il était obligé de fabriquer et d’emballer.

Sun Yi était un ingénieur travaillant à Pékin. Mais parce qu’il était un pratiquant d’une ancienne discipline spirituelle connue sous le nom de Falun Dafa ou Falun Gong, il a été persécuté par les autorités policières à cause de ses croyances.

Depuis juillet 1999, le régime chinois a persécuté des millions de pratiquants innocents de cette discipline pacifique à travers le pays par des arrestations illégales, des emprisonnements et des tortures, selon le Centre d’information du Falun Dafa, le bureau de presse du Falun Dafa.

Sun Yi a été détenu huit fois au total dans des centres de lavage de cerveau, des centres de détention et des camps de travail en raison de sa foi. Quand Keith a découvert la lettre, Sun Yi avait déjà été libéré du camp de travail. Mais Sun Yi continuait à être harcelé par la police, ce qui rendait sa femme constamment inquiète pour sa sécurité.

En décembre 2016, Sun Yi a réussi à s’enfuir en Indonésie. En mars de l’année suivante, il a rencontré Keith en Indonésie où il a pu la remercier d’avoir fait connaître son histoire aux médias, ce qui a permis de dénoncer les exactions commises à Mansanjia.

Cependant, quelques jours avant son 51e anniversaire, le 1er octobre, Sun Yi est mort dans un hôpital de Bali, en Indonésie. L’hôpital a dit qu’il était mort d’une insuffisance rénale. Cependant, sa famille a expliqué qu’il n’avait jamais eu de problèmes de santé rénale. Ils ont affirmé que l’hôpital n’a pas donné de détails précis sur sa mort et s’est empressé d’incinérer son corps. Dans les circonstances étranges de sa mort, la famille était préoccupée par la possibilité d’un acte criminel.

Soutenez Epoch Times à partir de 1€

Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?

Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.

Voir sur epochtimes.fr
PARTAGER