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Avantage fiscal : ce qu’envisage le gouvernement en matière de services à la personne pour le budget 2026

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Photo: CHRISTOPHE ARCHAMBAULT/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 5 Min.

La ministre chargée des Comptes publics, Amélie de Montchalin, a assuré mardi que le gouvernement ne supprimerait pas l’avantage fiscal pour la garde d’enfants ou l’accompagnement des personnes âgées, dans le cadre des 40 milliards d’euros à trouver pour le budget 2026.
« Pas de changement  » pour la garde d’enfants et l’accompagnement des personnes âgées 
« Il y a deux sujets sur lesquels je crois que collectivement, nous voyons que ça marche et qu’il ne faut pas toucher : c’est tout ce qui touche à la garde d’enfants et c’est tout ce qui touche à l’accompagnement des personnes âgées », a déclaré Mme de Montchalin sur RTL.
« Je le dis très solennellement : ces deux sujets là sont utiles, ils sont efficaces. (…) Il n’y aura pas de changement », a-t-elle assuré.

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La ministre a indiqué que 26 métiers de services à la personne bénéficient actuellement d’un avantage fiscal correspondant à un crédit d’impôt sur le revenu égal à 50% des dépenses engagées.
« Est-ce qu’au fond c’est le bon périmètre ? Est-ce que c’est un bon taux de remboursement ? Quel est le bon équilibre entre le travail au noir qu’on ne veut pas encourager et le bon usage de l’argent public ? », a-t-elle interrogé, citant les cours ou le sport à domicile, mais sans se prononcer sur les dépenses de ménage.
« Les parlementaires peuvent décider autrement »
« Mais je le redis, tout ce qui touche à la garde d’enfants, tout ce qui touche à l’accompagnement des personnes âgées, je ne souhaite pas qu’on y touche. Après, les parlementaires peuvent décider autrement », a-t-elle souligné.
Le Premier ministre François Bayrou doit annoncer d’ici au 14 juillet ses orientations pour le prochain budget, afin de réduire le déficit public à 4,6% du produit intérieur brut (PIB) l’an prochain, après 5,4% attendus cette année et 5,8% en 2024. Le gouvernement privilégie la réduction des dépenses à une augmentation de la fiscalité.
« C’est le dernier moment pour avoir du courage », « il faut que nous nous remettions en ordre », a exhorté Amélie de Montchalin, rappelant que la France était le cancre de la zone euro en matière de déficit public. Elle a évoqué « un risque » de mise sous tutelle par des institutions internationales comme le FMI.
« Chaque euro que les Français paient avec leurs impôts (est-il) utile pour le quotidien » ?
« Dans tous les ministères, on peut faire mieux. Dans tous les ministères, on peut se poser des questions sur la manière d’utiliser le mieux l’argent », y compris au sein de ceux de la Justice, de l’Intérieur et de la Défense qui bénéficient de lois de programmation pluriannuelles.
Pour ces ministères régaliens, « la question pour l’année prochaine, c’est : est-ce qu’on fait tout ce qui était prévu ? Est-ce qu’on fait différemment ? Est-ce qu’on fait un peu plus ? Est-ce qu’on fait un peu moins ? »
Mme de Montchalin a répété vouloir réduire le nombre de fonctionnaires, citant en exemple la baisse de 25% des effectifs au sein de la Direction générale des finances publiques (DGFiP) depuis une dizaine d’années.
« On a eu des hausses de recrutements dans des ministères où du coup (…)  nous n’avons plus et n’aurons plus, dans les prochaines années, les moyens d’augmenter les salaires des fonctionnaires », a-t-elle prévenu.
Il faut « nous demander (si) chaque euro que les Français paient avec leurs impôts (est) utile pour le quotidien. Si à cette question, les ministres et nous-mêmes ne savons pas répondre, alors ça veut dire que cet euro, il n’est pas utile, ça veut dire qu’il ne faut pas le dépenser ».