Une enquête révèle que 22% des patrons pensent devoir licencier dans les mois à venir

Par Emmanuelle Bourdy
22 mai 2020 20:19 Mis à jour: 22 mai 2020 20:19

La crise du coronavirus aura mis à mal l’économie française, malgré les aides de l’État. Une enquête révélée par Le Parisien montre qu’une vague de licenciements est à prévoir dans les mois à venir.

D’après une enquête réalisée par StaffMe, start-up spécialisée dans la mise en relation entre entreprises et indépendants, 22 % des chefs d’entreprises pensent qu’ils devront se séparer d’une partie de leurs salariés dans les mois à venir. StaffMe travaille avec 3 700 entreprises, de la start-up au grand groupe. Les chefs d’entreprises interrogés lors de cette enquête estiment que les licenciements devraient représenter 20 % des effectifs.

Jean-Baptiste Achard, le directeur général de StaffMe, analyse l’enquête et présume que « beaucoup anticipent la fin du chômage partiel, qui leur a permis de tenir jusqu’ici. Ils ne voient pas d’autre choix que de licencier pour éviter la faillite ».

Le président de l’U2P (Union des entreprises de proximité), Alain Griset, est dans l’inconnu. « Il y aura de la casse, c’est certain. Aurons-nous 40 000 faillites d’entreprises, comme c’est le cas chaque année ? Ou bien 80 000 ? 500 000 ? Tout dépendra de la consommation des ménages. Et de l’accompagnement de l’État : le chômage partiel doit perdurer jusqu’en septembre, voire octobre novembre », déclare-t-il. U2P représente 2,8 millions d’artisans et commerçants.

Le 20 mai, une enquête de la Dares (Direction de l’animation, de la recherche, des études et des statistiques) indique que « si les réductions d’effectifs restent limitées, elles augmentent toutefois légèrement par rapport à mars, et passent davantage par le non-renouvellement de CDD, mais aussi par une hausse des licenciements de CDI ou des ruptures conventionnelles », ainsi que le relate encore Le Parisien.

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Par ailleurs, un tiers des patrons craignent que certains fournisseurs soient sérieusement affaiblis par la crise, « cela signifie des risques de faillites en cascades et des effets en termes de destructions d’emplois », redoute le directeur associé du cabinet de conseil AgileBuyer, Olivier Wajnsztok.

La plupart des entreprises françaises ont connu une baisse significative de leur chiffre d’affaires durant le confinement. Elles ont cependant pu se maintenir, notamment grâce aux milliards d’euros d’aides de l’État (reports de charges, prêt garanti, chômage partiel pour 12,4 millions de salariés), précise le journal.

Mais la crise ne fait que commencer… De grands groupes internationaux ont déjà annoncé des licenciements. Les entreprises qui étaient déjà fragiles avant la crise vont désormais sombrer, les secteurs les plus durement touchés étant le textile et l’ameublement. Le secteur de l’automobile est également très gravement atteint. La vague de licenciements semble incontournable…

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