Une femme du Colorado dont les reins ont été retirés par erreur il y a des mois, lors d’une intervention chirurgicale non nécessaire, est morte.
« Notre mère sauvage, impertinente et belle, Linda Woolley, est décédée le 1er février », a déclaré la famille dans une mise à jour sur GoFundMe.
Linda Woolley recently passed away after her kidneys were wrongly removed. Now, her community is coming together to support her family & honor her life. https://t.co/EW6QMBucbC
— GoFundMe (@gofundme) 5 février 2019
Des membres de la famille ont dit à la KFOR que la mort de Linda Woolley pourrait transformer l’affaire d’une poursuite pour faute professionnelle médicale en une poursuite pour mort injustifiée.
Des médecins de l’hôpital de l’Université du Colorado ont enlevé les deux reins de L. Woolley en mai de l’année dernière, selon le KDVR. Mme Woolley a déclaré aux journalistes par la suite que les médecins lui ont dit qu’elle devait subir l’intervention parce qu’elle avait probablement un cancer du rein.
A hospital was already facing a medical malpractice lawsuit from Linda Woolley after doctors wrongly removed both of her kidneys last May. Now, the case may become a wrongful death suit, after Woolley passed away on Feb. 1. https://t.co/bM9P2TBiOI
— WPMT FOX43 (@fox43) 5 février 2019
Mais les rapports de biopsie de mars 2018 obtenus par le KDVR n’auraient montré « aucun signe de malignité », et les résultats étaient « compatibles avec un processus bénin ».
« Une grosse erreur », c’est comme ça que Linda Woolley a décrit l’opération.
« Ça vous prive de votre vie. »
Après l’opération, elle a dû subir un traitement de dialyse trois fois par semaine, chaque traitement d’une durée d’environ quatre heures. « Ma vie a complètement changé », a dit Linda Woolley. « La dialyse n’est pas un pique-nique, même si tu t’y habitues, elle te prive de ta vie. »
Elle s’est entretenue avec des journalistes de la KFOR en novembre de l’année dernière, disant que l’hôpital ne s’était pas excusé pour cette procédure inutile et qu’elle envisageait de porter plainte.
« C’est terrifiant parce que vous n’avez pas le choix quand vous allez à l’hôpital. Vous avez confiance et pensez que l’on s’occupera bien de vous », dit Mme Woolley.
Linda Woolley lost both of her kidneys due to a medical mistake. Now people are stepping up to offer her one of their own
One day after the Problem Solvers shared Woolley’s story of having both kidneys removed because doctors at the University of… https://t.co/pvBEcrU99B— VIP Kidney Health (@VIPKidney) 17 novembre 2018
Mme Woolley a raconté son histoire à l’émission Problem Solvers en novembre. Le journaliste d’investigation Rob Low lui a demandé : « L’hôpital de l’Université du Colorado vous doit des excuses ? »
Linda Woolley a répondu : « J’ai l’impression qu’ils me doivent un rein, c’est sûr. »
Le personnel de l’émission télévisée Problem Solvers a communiqué avec l’hôpital de l’Université du Colorado pour lui poser des questions sur ce qui s’était passé. KDVR a rapporté qu’un représentant de l’hôpital a répondu par courriel en disant : « Je n’ai pas d’informations pour vous à ce sujet. »
Jodi Fournier, la fille aînée de Linda Woolley, a déclaré que sa mère serait encore en vie si ses reins n’avaient pas été enlevés.
« Absolument, dit Jodi Fournier, il y a quelques choses que les reins régulent, dont le potassium. Et quand vous n’en avez pas (reins), vous avez la dialyse qui élimine ces toxines dans votre corps. Son taux de potassium était le double de ce qu’il aurait dû être, ce qui a finalement causé un arrêt cardiaque. »
« Notre mère s’est fait enlever les deux reins en mai 2018 sur la recommandation du deuxième urologue que nous avons consulté », dit la famille sur GoFundMe. « Elle devait se soumettre à une dialyse trois fois par semaine parce que son corps n’était plus capable de produire de l’urine. Elle a eu d’innombrables complications à la suite de cet horrible événement – et les circonstances se sont avérées plus graves lorsqu’on lui a dit, après qu’elle fut privée de ses reins, qu’elle n’avait jamais eu de cancer du rein. »
« Nous avons le cœur brisé »
Linda Woolley a fait un arrêt cardiaque et n’a jamais repris conscience avant de mourir.
« Notre mère a fait un arrêt cardiaque le mardi matin du 29 janvier, en raison de complications liées à des taux de potassium extrêmement élevés », a écrit la famille sur GoFundMe. « Elle a pu être réanimée à l’hôpital, a été mise sous respirateur artificiel, et toute notre famille s’est rassemblée, et nous avons attendu des jours qu’elle se réveille – jusqu’à ce que nous apprenions qu’elle ne se réveillerait pas. »
« Simplement dit, nous avons le coeur brisé. »
Heidi Haines, la plus jeune fille de Mme Woolley, a déclaré qu’avant la mort de sa mère, la famille était optimiste quant à son rétablissement.
« C’était complètement inattendu. En fait, je (Heidi) prévoyais donner un rein à ma mère ce printemps, et elle était en train de compléter tous les tests et procédures nécessaires pour qu’elle puisse aller de l’avant avec la transplantation – elle avait un test de stress prévu pour le 9 février. »
« Je pensais que j’allais pouvoir arranger ça, a dit Heidi Haines à la KFOR, et maintenant je n’en aurai pas l’occasion. »
Jodi Fournier a dit à la station que sa mère adorait l’équitation.
« J’ai été très touchée par le fait qu’elle ne puisse plus monter à cheval avec moi », dit-elle, d’après le rapport. « Ça va vraiment me manquer. Elle était si heureuse quand elle montait à cheval, elle était libre. »
« S’il vous plaît, pensez à aider les proches de Linda pendant cette période difficile alors qu’ils traversent cette tragédie et avancent dans la vie sans elle », a ajouté la famille. « Les dons iront directement à ses filles (Jodi, Sundae et Heidi) pour aider à couvrir les frais de funérailles et les dépenses passées et futures. »
Dans une déclaration citée par la KFOR, l’hôpital de l’Université du Colorado a déclaré : « Nos plus sincères condoléances vont à la famille et aux êtres chers. Nous nous engageons à fournir des soins de la plus haute qualité à nos patients. Malheureusement, nous ne pouvons pas discuter d’un patient en particulier à cause des lois fédérales et étatiques qui protègent la vie privée des patients. »
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