Une pétition contre l’utilisation des LBD récolte 78 000 signatures

1 février 2019 12:09 Mis à jour: 2 février 2019 10:33

Avant la nouvelle journée de mobilisation des « gilets jaunes », une pétition contre l’utilisation des lanceurs de balles de défense (LBD) diffusée sur internet par un neurochirurgien bisontin avait récolté jeudi plus de 68 000 signatures.

« J’ai vu des photos de personnes blessées par LBD : les lésions sont gravissimes », a affirmé à l’ agence France presse (AFP) Laurent Thines, créateur de la pétition. « Quand on va manifester, on joue à la roulette russe avec sa vie », estime le neurochirurgien.

Chef de service au centre hospitalier de Besançon, il a lancé il y a deux semaines ce « moratoire sur l’utilisation des armes sublétales », appelant particulièrement au soutien du personnel soignant français.

Il y dénonce l’utilisation des LBD mais aussi des grenades de désencerclement, « tout aussi dangereuses », par les forces de l’ordre. « Le ministère de l’intérieur fixe le curseur de la violence », analyse-t-il.

« Ces armes utilisées sur des personnes parfois très jeunes ou âgées, exerçant leur droit à manifester, sont inacceptables », peut-on lire sur le site change.org, où le médecin souhaite « alerter sur (leur) dangerosité extrême ».

Les lésions causées par les LBD « sont comparables à des blessures de guerre, d’accidents graves de la route ou de grosses chutes« , a expliqué Laurent Thines.

« Énucléation, amputation d’extrémité de membre, fracas maxillo-facial et dentaire, traumatisme cranio-cérébral » : la pétition, dont l’objectif est d’atteindre les 75 000 signatures, dresse une longue liste des blessures causées par ces armes sublétales.

Le Conseil d’État a examiné mercredi des recours demandant la suspension immédiate de l’usage du lanceur de balles de défense. Cette arme aurait été utilisée dans « 9 228 cas » lors de manifestations de « gilets jaunes » depuis le début du mouvement de contestation sociale mi-novembre, a indiqué Pascale Léglise, représentante du ministère de l’Intérieur, lors d’une audience au Conseil d’État.

De leur côté, les autorités ont également rappelé le cadre d’utilisation du LBD : les forces de l’ordre peuvent s’en servir dans des conditions proches de la légitime défense et doivent exclusivement viser le torse ou les membres.

Lien de la pétition  ici

D. S avec AFP

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