Une survivante de l’Holocauste qui a échappé à une chambre à gaz à Auschwitz anéantit les critiques contre Donald Trump

Par Ian Henderson
10 octobre 2019 19:42 Mis à jour: 12 décembre 2019 11:51

Après avoir entendu des comparaisons récentes entre les centres de détention de l’Immigration and Customs Enforcement (ICE) et les camps de concentration, et entre que les politiques d’immigration du président américain Trump et le « fascisme », Piri Katz, 91 ans, résidente de Californie et survivante de l’Holocauste, a décidé de partager son incroyable histoire et de prendre la défense du président.

« Cela me dérange quand les gens se méprennent au sujet des gens qu’ils ne connaissent pas. Ne jugez pas et ne dites pas toutes sortes de choses haineuses », a expliqué Piri Katz à Epoch Times.

« Comment osent-ils comparer Donald Trump aux nazis ou à Hitler. Ils n’ont aucune idée de comment c’était d’être sous le régime nazi d’Hitler. Le voir être insulté et humilié m’a mise en colère. »

Mme Katz a déclaré qu’il est erroné de comparer le traitement des immigrants par les États-Unis et celui des prisonniers sous le régime nazi.

« Je suis venue ici légalement. Personne ne vous oblige à venir dans ce pays. Il y a une grande différence entre une clôture en mailles de chaîne, qui se trouve autour de chaque école, et des barbelés avec des gardes nazis, des clôtures électriques et des mitrailleuses », a-t-elle précisé.

Pour souligner la différence entre les centres de détention de l’ICE et les camps de concentration nazis, Mme Katz, à laquelle s’est jointe sa fille Cherol, a raconté à Epoch Times son histoire de survie, de perte, de résilience et de rédemption contre les insurmontables vents et marées.

Piri Katz, de son nom de jeune fille Gross, est née le 18 novembre 1927 dans la petite ville de Tibiva dans les Carpates, en Tchécoslovaquie, dans l’Ukraine moderne, à la frontière slovaque. Elle était la septième des 11 enfants de parents juifs orthodoxes Volf Hersh et Chaya Blima Gross.

L’occupation nazie et la déportation

En 1944, pendant l’occupation nazie de la Tchécoslovaquie, le pays fut divisé en deux, la communauté juive étant constamment harcelée par les forces d’occupation nazies.

« Nous étions une famille normale. Nous avions beaucoup d’hectares de terre et deux moulins à eau. Le vendredi soir, nous avions un sabbat [dîner] à une grande table avec tous les enfants qui mangeaient. Un soir, les nazis sont venus. Ils ont tiré la nappe et tout est tombé par terre : la nourriture, les bougies, tout. Nous avons eu peur, alors mon père m’a dit : ‘Silence, silence, silence. Allez dans vos chambres, n’ayez pas peur’. »

« Mes parents leur parlaient et essayaient de s’en débarrasser, mais ils essayaient tout simplement de détruire tout ce qu’ils pouvaient. Puis, ils sont finalement partis. Ça a duré un moment. Ils ont continué à venir. Chaque fois qu’ils savaient qu’il y avait une famille juive, ils essayaient de détruire des choses, de les briser, de vous enlever des choses, pour que vous n’ayez aucune possession. »

Les deux sœurs les plus âgées de Mme Katz avaient des amies non juives qui les avertissaient régulièrement de cacher leurs biens lorsque les nazis arrivaient.

Elles nous disaient : « Fermez les rideaux et fermez tout pour que personne ne sache que vous êtes juifs », a-t-elle relaté.

Pendant ce temps, les cousins de Mme Katz, qui avaient vécu en Pologne, ont fui l’occupation et se sont cachés dans la grange de sa famille afin d’échapper à la capture.

Ses cousins ont finalement été retrouvés par les autorités. L’un a été mortellement traîné et l’autre a été abattu par les troupes allemandes. Personne de cette famille n’a survécu.

Le harcèlement constant a pris fin un jour pendant la Pâque juive lorsque les forces armées ont arrêté Mme Katz, qui avait 14 ans à l’époque, avec le reste de sa famille.

« Un jour, ils sont venus et ont dit qu’on devait partir, qu’on devait se préparer à partir. Où allions-nous ? Ils n’ont dit ni où, ni quoi ou comment », a-t-elle relaté.

Mme Katz et sa famille ont été emmenées dans le ghetto de Munkacs par des soldats nazis avec l’aide de la police locale.

« Nous ne pouvions pas apporter grand-chose. Nous avons mangé des oranges, des pommes, mais rien d’autre. Que pouviez-vous faire ? Vous ne pouviez pas apporter grand-chose », a-t-elle précisé.

Le ghetto de Munkacs

Quand la famille de Mme Katz est arrivée, il y avait déjà des morts et des mourants dans la rue. Ils ont dû dormir sur leurs valises. Ils n’avaient ni nourriture, ni eau, ni toilettes.

La mère de Mme Katz et une sœur mariée avaient heureusement emballé une quantité limitée de nourriture, ce qui a permis à la famille de tenir trois mois.

« Quand on nous a emmenés dans le ghetto, c’était une usine de briques. Nous devions porter des briques et les aligner », a-t-elle dit.

Les prisonniers étaient constamment battus et tués par les gardes nazis. Des gens ont été fusillés pour avoir regardé les gardes d’une mauvaise manière. Si quelqu’un demandait pourquoi ils étaient là ou pourquoi ils devaient faire le travail, on lui tirait dessus.

« Ils avaient tous des baïonnettes au bout de leurs fusils. Souvent, ils regardaient des enfants en bas âge qui pleuraient parce qu’ils avaient faim : ils mouraient de faim. Alors les gardes prenaient des baïonnettes et les embrochaient comme un morceau de steak, jusqu’à ce que l’enfant meure. Ils jetaient aussi les enfants en l’air et leur tiraient dessus », a affirmé Mme Katz.

Après avoir passé des mois à Munkacs, ils ont été envoyés à Auschwitz.

Camp de concentration d’Auschwitz

Mme Katz et sa famille, ainsi que d’autres prisonniers du ghetto, ont été entassés dans des wagons à bestiaux sans fenêtres, sans portes ouvrantes et sans endroit pour s’asseoir.

Elle et sa famille sont restées dans le train pendant une semaine.

Les prisonniers ont été obligés de rester debout dans leurs propres excréments et vomissures pendant toute la durée du voyage, sans nourriture ni eau. Un certain nombre de prisonniers se sont évanouis pendant des jours et sont même morts avant d’arriver à Auschwitz. Un pot dans le coin du wagon à bestiaux était la seule forme de salle de bain pour les prisonniers.

Après l’éreintant voyage en train, les portes du train ont été ouvertes. Les gardes nazis ont commencé à battre, bousculer et forcer les prisonniers survivants à sortir et les ont séparés en groupes.

Elle a décrit la situation comme chaotique. Les gens ont été poussés, bousculés, abattus et frappés. Les gardes ont même eu recours à leurs bergers allemands pour séparer les prisonniers. L’événement a été si traumatisant que Mme Katz n’a jamais voulu d’un chien dans sa maison.

« Il y avait des hommes armés qui criaient : ‘Par ici, par ici, par là !’ Ils ont emmené mes deux sœurs aînées avec leurs enfants. Ils ont pris mes parents dans un sens. Ma sœur cadette et moi, nous avons pris un autre chemin. Ils disaient à tout le monde par où aller. Qui doit vivre et qui doit mourir », a-t-elle raconté.

Les gardes d’Auschwitz inspectaient les prisonniers pour voir qui était capable de travailler, tout en exécutant immédiatement ceux qui ne le pouvaient pas. Mme Katz et sa sœur cadette, Ruchel, ont été jugées admissibles au travail, tandis que ses parents, la plupart de ses jeunes frères et sœurs, ses sœurs aînées mariées et leurs enfants ont été gazés.

Le père de Mme Katz était en larmes juste avant leur séparation à cause du fait que son frère cadet, qui avait à peine 13 ans, ne pouvait pas faire sa Bar Mitzvah (atteindre la de majorité religieuse, habituellement à 13 ans). Le dernier souvenir de Mme Katz de sa famille lui a été arraché aux portes d’Auschwitz.

Mme Katz, Ruchel et leurs trois amies Ruchele de Zhikava, Katz et Lily ont été enlevées, leurs têtes ont été rasées, leurs bijoux et tout objet de valeur leur ont été enlevés et volés.

« J’avais ce petit collier et ils ont tout dérobé. Certains ont été étouffés quand ils ont tout enlevé, d’autres se sont évanouis. Ils essayaient juste de tout prendre. Peu importe ce que vous aviez », a-t-elle affirmé.

Tous les matins, on demandait aux prisonniers de se tenir rapidement au garde-à-vous pour faire l’appel, sinon ils se faisaient tirer dessus ou battre. Le numéro de Mme Katz était 20 444.

La sœur cadette de Katz était très faible, et Mme Katz essayait d’aider sa sœur à se relever, mais les gardes l’ont battue pour avoir essayé de le faire.

« Je la tenais dans mes bras pour qu’elle ne s’évanouisse pas et ils m’ont battue : je n’ai pas pu manger pendant trois jours parce que je n’étais pas debout comme un soldat, au garde-à-vous. »

Lorsqu’ils recevaient de la nourriture, il s’agissait souvent d’un petit morceau de pain rassis, parfois accompagné d’une tasse d’eau. Les filles devaient toujours décider si elles allaient le boire ou tenter de se baigner avec.

« On se regardait et on se demandait s’il fallait boire ou se laver le visage, qui s’en souciait ? Nous le faisions juste pour pouvoir vivre, pour survivre. »

La chambre à gaz

Mme Katz a dit que les prisonniers n’ont pas tenu longtemps à Auschwitz. Les gens ont été transférés dans un autre camp ou bien ont été tués.

Les gardiens nazis avertissaient souvent les prisonniers, en montrant du doigt la fumée qui sortait des crématoires, que s’ils ne se comportaient pas bien, ils finiraient dans les fours tout comme leurs parents et leur famille.

Les filles savaient qu’elles finiraient aussi par se retrouver dans les chambres à gaz. Un jour, les cinq filles ont été prises pour être gazées avec un grand groupe. Elles ont été amenées dans une pièce de niveau inférieur où elles devaient être déshabillées avant d’entrer dans la chambre. Sur le mur en haut de la pièce, il y avait une petite fenêtre qui les regardait d’en haut. C’était leur voie de sortie, leur voie de survie. Les cinq filles ont grimpé sur leurs épaules, ont réussi à briser la vitre et se sont glissées à l’extérieur pour s’échapper.

Les cinq filles ont ensuite couru vers un groupe qui quittait Auschwitz pour se rendre à Geislingen, un camp de travail en Allemagne. Les filles ont réalisé qu’aller à l’arrière de la ligne les ferait attraper et les renverrait au camp, où elles seraient sûrement exécutées.

Au lieu de cela, elles ont couru vers le milieu du groupe. Quand les gardes ont compté, ils se sont rendu compte qu’ils en avaient cinq de trop et ont ramené les cinq dernières personnes dans la file d’attente à Auschwitz.

Malgré tous les obstacles, les cinq braves filles ont fui le camp de la mort le plus célèbre de l’histoire humaine moderne. Mais leur histoire ne s’arrête pas là.

Le camp de travail de Geislingen

Arrivées à Geislingen, les filles étaient des esclaves, portant de lourdes pierres sur des brouettes pour des projets de construction. Les gardiens faisaient tout pour humilier les prisonniers. Ils dormaient à peine et n’avaient presque rien à manger. Des prisonnières ont été violées et certaines se sont fait couper les seins.

Mme Katz a décrit un incident à Geislingen comme particulièrement déchirant.

« Il y avait une femme enceinte dans notre baraquement. Personne ne savait qu’elle était enceinte, mais elle a accouché dans le camp. Et parce que le bébé pleurait, ils ont dû l’étouffer. Si les nazis avaient su qu’elle avait eu un bébé, ils auraient tué tout le groupe», a-t-elle relaté.

De nombreux amis de Mme Katz qui ont survécu ont reçu du poison dans leur nourriture dans les camps afin de les rendre infertiles – c’était une partie du plan nazi d’extermination de la race juive.

Cherol, la fille de Mme Katz, a expliqué que ce n’est que bien plus tard qu’elle a appris que de nombreux enfants des amis de sa mère avaient été adoptés.

« J’ai grandi avec tant de gens dans notre synagogue. Je n’ai su que bien des années plus tard que la plupart des enfants avec qui j’allais à l’école avaient été adoptés », a-t-elle avancé.

Transfert à Dachau

En 1945, vers la fin de la guerre, Mme Katz, sa sœur et ses amies ont été transférées à Dachau alors que les forces allemandes perdaient du terrain dans leur combat contre les forces alliées.

À leur arrivée, tout le monde savait que c’était la fin de la file et qu’ils ne partiraient pas vivants. On les emmenait régulièrement dans des marches dans la neige, où de nombreux prisonniers trouvaient la mort. D’autres ont développé le typhus et d’autres maladies mortelles par manque de soins médicaux et de malnutrition.

À un moment donné, la sœur de Mme Katz, Ruchel, mourait de faim. Mme Katz et les autres filles ont décidé de se faufiler dans une zone de stockage de nourriture dans le camp de concentration pour voler des pommes de terre pour sa sœur. Pendant que les autres filles pouvaient sortir en douce, Mme Katz a été prise en flagrant délit après avoir glissé et tombé sur les pommes de terre.

La punition de Mme Katz a été de se tenir debout dans la neige pendant 72 heures pendant que des gardes armés avec des chiens la frappaient et lui criaient dessus. Si elle se cognait la tête, les gardes rapprochaient les chiens en colère pour lui inculquer la peur.

Le dur traitement s’est poursuivi pendant des semaines jusqu’à ce qu’ils soient à nouveau chargés dans un autre wagon à bestiaux, cette fois pour un champ d’extermination.

Le sauvetage américain

La nouvelle s’est répandue que les prisonniers devaient être emmenés dans un champ pour creuser leurs propres tombes et être fusillés par les nazis avec des mitrailleuses. Ils priaient et espéraient qu’une sorte d’intervention divine les sauverait de ce qui allait arriver.

En se dirigeant vers le champ, ils ont entendu des coups de feu et le train s’est arrêté brusquement. Les wagons à bestiaux se sont ouverts et, à leur surprise, les hommes qui attendaient de l’autre côté n’étaient pas des gardes nazis prêts à les exécuter, mais des soldats américains.

Les adultes dans le train ont commencé à crier : « Des Américains ! des Américains ! » Les prisonniers du train ont commencé à serrer les soldats américains dans leurs bras et à les embrasser.

« Ils ont eu peur, parce que nous embrassions leurs pieds et les remerciions de nous avoir libérés. Quand ils ont ouvert les wagons à bestiaux et qu’ils ont vu beaucoup de morts, ils se sont tus et ils n’en croyaient pas leurs yeux », a relaté Mme Katz.

Elle a dit qu’elle a appris sa première phrase américaine quand les troupes ont crié : « Allons-y, allons-y ! » pour faire sortir tous les prisonniers du train.

Les troupes américaines ne savaient pas quoi faire de tous les survivants, alors elles les ont ramenés à Dachau, qui a été transformé en camp de personnes déplacées. Ils ont commencé à distribuer des rations aux prisonniers survivants. Certains d’entre eux ont abusé et leur estomac a éclaté de trop manger, après avoir eu faim pendant si longtemps, ce qui les a tués.

Mme Katz a tenté de retourner dans sa ville natale pour voir si des membres de sa famille ou des voisins avaient survécu à la guerre. À son grand désarroi, elle a découvert que d’autres personnes s’étaient installées chez elle et avaient pris les affaires de sa famille. Une amie d’enfance de Mme Katz dont elle était très proche avait pris sa robe préférée, et en voyant Mme Katz revenir, la fille a été en état de choc, mais a refusé de rendre la robe.

« C’était ma meilleure amie et quand nous étions amies, nous aimions le même garçon. Quand je suis rentrée, elle m’a regardée et m’a dit : ‘Quoi ? Les nazis ne t’ont pas tuée ? Eh bien, tu ne pourras rien récupérer. Ce n’est plus à toi.’ Elle portait ma robe et mes chaussures. Alors, j’ai décidé de pleurer. J’ai dit : ‘Je m’en fiche. Tu peux prendre ce que tu veux. Vu la façon dont ils parlaient, j’avais peur d’être tuée, alors je suis vite partie, j’avais peur d’être blessée dans ma propre maison », a-t-elle relaté.

Une prison soviétique

Mme Katz a vécu dans divers camps de personnes déplacées pendant près de cinq ans avant de s’installer aux États-Unis. Elle avait deux frères et sœurs que son père avait envoyés chez une tante aux États-Unis avant que la guerre n’éclate. Bien que sa tante et ses frères et sœurs aient demandé l’aide de nombreux groupes juifs pour faire venir Mme Katz et sa jeune sœur aux États-Unis, ils ont dû attendre. À la même période, sa région natale est passée sous le contrôle des Soviétiques.

Pendant ce temps, Mme Katz cherchait désespérément à faire sortir sa famille du territoire communiste et avait acquis plusieurs passeports non réclamés, ce qui a finalement attiré l’attention des autorités. Elle et son amie Belle ont ensuite été jetées en prison, où elle a été contrainte de frotter les planchers. Mme Katz craignait l’un des gardiens de prison, qui la regardait droit dans les yeux.

« J’ai cru qu’il allait me violer. Il a dit son nom et je l’ai regardé. Il m’a dit qu’il était un ami de ma sœur et qu’il connaissait ma sœur aînée. Il m’a dit : ‘Écoutez, je vais vous envoyer chercher de l’eau à un puits et je vais me tourner. Si vous disparaissez, je ne m’en prendrai pas à vous, mais si vous vous faites prendre, vous êtes toute seule’ », a-t-elle dit.

Mme Katz et un ami sont sortis au puits le soir, ont laissé leurs seaux et ont couru. Près de la prison se trouvait un champ de pommes de terre, où ils se sont cachés tous les deux sous des branches de pommes de terre, échappant aux recherches. Finalement, ils ont pris un train qui les a emmenés dans un autre camp de personnes déplacées.

Atteindre enfin l’Amérique

Après des années de lobbying de la famille de Mme Katz pour l’amener aux États-Unis, elle s’est finalement installée avec sa sœur Roselyn et son frère Sydney à Detroit, Michigan, où ces derniers avaient vécu depuis le début de la guerre. Mme Katz a suivi des cours du soir pour apprendre l’anglais et a travaillé comme couturière dans la confection de rideaux. Elle a ensuite rencontré son mari, le Dr Milton Katz, qui a servi dans la 10e compagnie d’infanterie de la compagnie E de l’armée américaine pendant la bataille des Ardennes.

Après la mort de M. Milton en 1968, Mme Katz a continué à travailler pour faire venir le reste de sa famille aux États-Unis. Son frère Zalman, sa sœur Sheindl et sa sœur Ruchel sont finalement arrivés au début des années 1970.

Mme Katz aura 92 ans au mois de novembre, et elle est reconnaissante d’avoir des enfants et des petits-enfants qui pourront perpétuer l’histoire de l’Holocauste. Elle espère que les Américains apprécieront leur liberté.

« On ne sait pas ce que cela signifie d’être libre tant qu’on ne l’a pas été et qu’on ne l’a pas perdu », a-t-elle affirmé.

Interrogée sur ses sentiments à l’égard de nombreux politiciens et dirigeants du pays comme Bernie Sanders, Alexandria Ocasio-Cortez et Elizabeth Warren qui embrassent le socialisme, Mme Katz a exprimé sa ferme opposition à l’idéologie, ayant vécu sous le nazisme et le communisme.

« Le socialisme est terrible. Je ne sais pas qui y croit, mais c’est très mauvais. Le socialisme, c’est dire ‘ce qui est à toi est à moi’, et ce n’est tout simplement pas juste », a-t-elle affirmé.

Prise de parole pour Donald Trump

Mme Katz a écrit une lettre à la rédaction de plusieurs journaux, dont Epoch Times, pour exprimer sa répugnance en voyant que l’on compare les centres de détention de l’ICE aux camps de concentration. La lettre décrit brièvement ses expériences à Dachau, Auschwitz et Geislingen, les horreurs qu’elle a vues, et la manière dont elle s’en est sortie à peine vivante pendant que la plupart de sa famille avait été exécutée.

Un extrait de sa lettre est présenté ci-dessous :

En tant que réfugiée de l’Holocauste, j’ai passé quatre ans dans des camps de personnes déplacées.
Avec les affidavits de soutien des membres de la famille, j’ai pu venir légalement aux États-Unis.
Je ne bénéficiais pas de soins de santé, d’éducation et de logement fournis gratuitement par le gouvernement américain.
Les États-Unis m’ont fourni ce que je voulais le plus : la liberté.
Ceux qui sont en faveur de l’ouverture des frontières ne devraient pas comparer ou appeler les installations frontalières américaines « camps de concentration ». Laissez-moi vous parler des camps de concentration.
En 1944, ma famille a été expulsée de force de notre maison et emmenée dans le ghetto de Munkacs pour trois mois avec rien d’autre que le peu de fruits et le pain que ma mère nous avait préparé, dormant ensuite avec des compatriotes juifs mourants dans la rue.
Nous avons ensuite été poussés comme des sardines dans la chaleur de wagons à bestiaux bondés, debout pendant des jours sans nourriture, sans eau, et seulement une casserole pour « salle de bain ».
À Auschwitz, j’ai été séparée à jamais de mon père, de ma mère, de deux sœurs mariées (chacune avec deux enfants), des frères plus jeunes et une sœur qui ont tous été assassinés dans des chambres à gaz ; leurs corps brûlés dans les fours crématoires.
Ma sœur et moi, la tête rasée, vêtues de tenues de prison et portant des numéros, étions des esclaves au travail à Geislingen, puis finalement avons frôlé la mort à Dachau, jusqu’en 1945, date à laquelle nous avons été libérées par l’armée américaine.
Tout au long de ce génocide, il n’y a pas eu de douches chaudes, de repas sains, de toilettes sanitaires ou de literie pour matelas fournis par les autorités américaines. Au quotidien les gens ont été torturés, affamés, abattus et systématiquement assassinés. Ça c’est un camp de concentration, et ceux des médias et du Parti démocrate qui alimentent la haine par de fausses comparaisons dénigrent toutes les victimes et survivants de l’Holocauste.
Je suis une fière juive américaine, une survivante de l’Holocauste de 91 ans.
Je soutiens le président Donald Trump, dont les actes au nom de tous les citoyens américains, de son peuple juif et de l’État d’Israël, sont la raison pour laquelle je le soutiendrai à nouveau en 2020.

Mme Katz a également dit qu’elle espère que les Américains seront également tolérants envers les autres, indépendamment de leurs races ou de leurs croyances religieuses.

« J’aimerais que tout le monde s’entende, qu’on se respecte, quelle que soit la religion, quelle que soit la couleur. Nous sommes tous des êtres humains. C’est la chose la plus importante. Je me fiche que quelqu’un dise que tel ou tel est son dieu. Qui suis-je pour juger ? Nous sommes tous des êtres humains et nous devrions nous respecter les uns les autres en tant qu’êtres humains », a-t-elle affirmé.

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