Volodymyr Zelensky invité à participer au premier conseil Otan-Ukraine à Vilnius

Par Epoch Times avec AFP
16 juin 2023 20:10 Mis à jour: 16 juin 2023 20:10

L’Ukraine ne sera pas invitée à adhérer à l’Otan lors du sommet de Vilnius mais l’Alliance souhaite tenir à cette occasion la première réunion du nouveau conseil Otan-Ukraine avec le président Volodymyr Zelensky, a indiqué vendredi le secrétaire général de l’Otan Jens Stoltenberg.

« Nous travaillons à la création d’un nouveau Conseil Otan-Ukraine au sein duquel l’Ukraine sera sur un pied d’égalité avec les Alliés de l’Otan », a-t-il déclaré à l’issue d’une réunion des ministres de la Défense de l’Alliance à Bruxelles. « Notre ambition est de tenir la première réunion du nouveau Conseil à Vilnius, avec le président Zelensky », a-t-il précisé.

Ce nouveau conseil permettra des consultations et la prise des décisions sur des questions de sécurité d’intérêt mutuel, a expliqué Jens Stoltenberg. Les relations entre l’Otan et l’Ukraine se traitent actuellement au sein d’une commission créée en 1997, qui est un organe de consultations. « L’Ukraine deviendra membre de l’Otan à un moment donné », a-t-il répété. « Mais elle ne recevra pas d’invitation à Vilnius », a-t-il averti. L’invitation est la première étape du processus d’adhésion.

Pour le rapprochement de l’Ukraine à l’Otan

« Nous ne savons pas quand cette guerre prendra fin. Mais lorsque ce sera le cas, nous devrons mettre en place un cadre garantissant la sécurité future de l’Ukraine. Et veiller à ce que l’histoire ne se répète pas », a-t-il expliqué. « Certains alliés envisagent des arrangements bilatéraux et multilatéraux » pour aider l’Ukraine à se rapprocher de l’Otan jusqu’à l’adhésion, a-t-il expliqué.

Le secrétaire américain le secrétaire américain à la Défense, Lloyd Austin, a refusé de donner la position des États-Unis. « Je ne veux pas parler d’arrangements de sécurité à ce stade », a-t-il déclaré lors de sa conférence de presse. À un mois du sommet de Vilnius, plusieurs autres sujets n’ont pas encore fait l’objet d’un consensus, notamment l’augmentation des dépenses de défense et la succession de Jens Stoltenberg.

Plus d’investissement dans la défense

Seuls sept des 31 pays de l’Otan ont à ce jour atteint l’engagement sur 2% du PIB pris en 2014 au sommet de Newport, au Pays de Galles. « J’attends des Alliés de l’Otan qu’ils prennent à Vilnius un engagement plus ambitieux en matière d’investissement dans la défense. Les 2% du PIB doivent constituer un plancher et non un plafond », a-t-il souligné. « L’engagement doit être immédiat et pas avoir un horizon de dix ans », a-t-il insisté.

« Tout le monde devrait d’abord arriver au but des 2% et c’est vrai pour l’Allemagne », a déclaré de son côté le ministre allemand Boris Pistorius. « Mais il faut s’approcher pas à pas. La plupart des économies nationales ne vont pas y arriver aussitôt », a-t-il averti.

La succession de Jens Stoltenberg n’est par ailleurs pas réglée. « Le terme de mon mandat de 10 ans arrive à l’automne et je ne cherche pas à le prolonger », a-t-il répété vendredi. Mais aucun consensus ne se dégage sur un successeur et plusieurs membres de l’Alliance préconisent de lui demander de rester en fonctions jusqu’au sommet de Washington en juillet 2024.

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