Yaël Braun-Pivet appelle les partis à s’entendre sur 35 milliards d’économies budgétaires

La présidente de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet.
Photo: GEOFFROY VAN DER HASSELT/AFP via Getty Images
La présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, a appelé dimanche le gouvernement et les partis à rechercher un accord sur le budget 2026, en fixant l’objectif d’économies « autour de 35 à 36 milliards d’euros ». Ce montant serait inférieur aux 44 milliards initialement avancés par François Bayrou.
« Baisser l’ambition »
« Il faut discuter et donc il va falloir baisser cette ambition », a reconnu Yaël Braun-Pivet sur LCI. Elle s’est par ailleurs dite satisfaite de la décision du Premier ministre Sébastien Lecornu d’abandonner la suppression de deux jours fériés, qui devait initialement contribuer à augmenter les recettes de l’État.
« Je pense que l’on peut arriver à un accord autour d’une somme qui sera un peu moindre (et) si on pouvait avoir une cible à 35/36 milliards, ça serait bien », a-t-elle ajouté.
Justice fiscale et contribution des entreprises
Pour la présidente macroniste de l’Assemblée, l’objectif est de trouver « le bon niveau qui nous permette de résorber cette dette et de nous inscrire dans une bonne trajectoire et d’être juste vis-à-vis de nos concitoyens ».
« Il faut de la justice fiscale, c’est important », a-t-elle insisté, en appelant à une contribution collective : « Il faut que tout le monde mette la main à la pâte pour que l’on puisse y arriver, patrons compris, entreprises comprises. »
Cette déclaration répond directement au président du Medef, Patrick Martin, qui a menacé d’une « grande mobilisation patronale » en cas de hausse des impôts des entreprises.
Dialogue avec la gauche
Après la main tendue de Sébastien Lecornu à la gauche, notamment au Parti socialiste, Yaël Braun-Pivet a exhorté le PS à « ne pas avoir une attitude qui serait une attitude de blocage ».
En revanche, elle a écarté l’idée défendue par les socialistes d’instaurer la taxe Zucman sur les très hauts patrimoines, jugeant qu’il ne s’agit « pas d’une bonne piste ».
Retraites et politique de l’offre
Yaël Braun-Pivet a également fermé la porte à un retour sur la réforme des retraites, tout en se disant ouverte à des compromis sur « la pénibilité et la carrière des femmes ».
Elle a par ailleurs réaffirmé son attachement à la politique de l’offre : « La France est redevenue le pays le plus attractif d’Europe parce que nous avons mené cette politique. »
Articles actuels de l’auteur









