2 millions de migrants illégaux expulsés ou partis d’eux-mêmes aux États-Unis

Des agents de la sécurité de l’U.S. Customs and Border Protection escortent des migrants illégaux à bord d’un C-17 Globemaster III du 60e Air Mobility Wing lors d’un vol d’expulsion à Fort Bliss, Texas, le 23 janvier 2025.
Photo: du Département de la Défense prise par le sergent-chef Nicholas J. De La Pena
Les autorités américaines de l’immigration ont atteint un nouveau cap : plus de 2 millions de migrants illégaux ont quitté le territoire américain depuis l’arrivée au pouvoir du président Donald Trump, conformément à l’engagement de son administration de mettre fin à l’immigration clandestine.
Exécutant l’une des principales promesses de campagne de Donald Trump, le Département de la Sécurité intérieure (DHS) a annoncé le 23 septembre avoir pulvérisé, en moins de 250 jours, son objectif initial de 600.000 expulsions pour la première année de mandat.
Ce chiffre inclut environ 1,6 million de migrants illégaux qui ont quitté le pays volontairement et plus de 400.000 qui ont fait l’objet d’une expulsion.
« Le renforcement des mesures de contrôle de l’immigration visant les pires criminels permet de chasser chaque jour davantage d’étrangers en situation irrégulière de nos rues », a déclaré la secrétaire adjointe Tricia McLaughlin dans un communiqué.
En mars, le DHS a lancé une application « CBP Home » proposant un outil d’auto-expulsion.
L’enthousiasme autour de la vision portée par Donald Trump semble fort, puisque la Patrouille américaine des frontières a, début 2025, reçu un nombre record de 34.650 candidatures entre janvier et avril, soit une hausse de 44 % par rapport à la même période l’année précédente.
Le 19 septembre, le DHS a annoncé qu’aucune libération conditionnelle n’avait été accordée à la frontière durant quatre mois consécutifs, contre plus de 10.000 en août 2024, et que les passages à la frontière étaient en baisse de 93 % au niveau national, à un peu plus de 26.000 pour le mois, contre 370.000 au pic sous l’administration précédente.
La secrétaire à la Sécurité intérieure, Kristi Noem, a salué les réalisations de la Patrouille des frontières le 8 août.
« La frontière n’a jamais été aussi sécurisée », a-t-elle déclaré.
La résolution de la crise de l’immigration clandestine, que Donald Trump a qualifiée d’invasion, représente la pierre angulaire des engagements pris lors de la campagne de 2024.
Son administration poursuit par ailleurs la construction du mur à la frontière sud, thème central de son précédent mandat.
Le 23 septembre, Donald Trump a pris la parole devant l’Assemblée générale des Nations unies à New York, défendant sa politique et dénonçant ce qu’il a qualifié d’agenda globaliste d’immigration illégale incontrôlée, qu’il considère comme « l’enjeu politique numéro un de notre époque ».
Donald Trump a affirmé que l’ONU finançait l’acheminement de migrants illégaux vers les États-Unis, fournissant également de l’argent, de la nourriture, un abri, des transports et des cartes bancaires.
« Il est temps de mettre fin à l’expérience ratée des frontières ouvertes », a-t-il déclaré, accusant certains pays de privilégier le politiquement correct à l’action. « Vos pays sont en train d’être ruinés. »
« Aux États-Unis, nous rejetons l’idée que des foules venues de pays étrangers puissent être autorisées à traverser la moitié du globe, à piétiner nos frontières, à violer notre souveraineté, à commettre des crimes sans vergogne et à épuiser notre filet de sécurité sociale », a-t-il ajouté.
En 2023, la population immigrée illégale a atteint un record de 14 millions de personnes, après deux années consécutives de forte progression, soit une hausse de 3,5 millions en 2021, le chiffre le plus élevé jamais enregistré selon Pew Research.
Emel Akan a contribué à la rédactionde cet article.

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