À Paris, un ancien laboratoire de Marie Curie menacé de démolition

Capture d'écran Google Maps des bâtiments de l'Institut Curie, rue d'Ulm à Paris.
Dans le 5e arrondissement de Paris, le Pavillon des Sources qui a accueilli les travaux de Marie Curie est en passe d’être démoli.
Quand un journaliste lui demanda: « Quel effet cela fait-il d’être marié à un grand savant? », Marie Curie lui rétorqua cette phrase devenue célèbre: « Vous n’avez qu’à demander à mon mari. » La physicienne a souffert ainsi pendant longtemps d’un manque de reconnaissance, la gloire de leurs recherches étant attribué à son mari, Pierre Curie.
Aussi, un siècle plus tard, celle qui fut la première femme à obtenir le Prix Nobel et la seule à entrer au Panthéon, a laissé quelques vestiges de ses travaux, dont le Pavillon des Sources, encore appelé « Petit Pavillon », qui servait à entreposer et préparer les matières premières nécessaires à ses travaux.
Aujourd’hui inutilisé, le pavillon est voué à la démolition afin d’agrandir le campus de l’université Pierre et Marie Curie, où on y retrouve également le laboratoire de physique et chimie du couple, dénommé Pavillon Curie, ainsi que le laboratoire de biologie et radio-physiologie de leur ami Claudius Régaud, appelé aujourd’hui Pavillon Pasteur.
Classer pour sauvegarder
Emile Meunier, conseiller de Paris Métropolitain Les Ecologistes, suggère ainsi sur BFM TV, que cette extension du campus pourrait être déplacée ailleurs dans la capitale: « Nous avons des bureaux, notamment dans le nord est de Paris, à Porte de la Chapelle, par exemple… des bureaux vides! Pourquoi ne pas étudier d’autres possibilités pour pouvoir s’agrandir? »
Seulement, le temps est désormais compté, une première demande de démolition ayant été effectuée en 2022, rapporte Actu.fr, et la dernière autorisation de destruction datant de mars 2023.
La seule solution possible pour surseoir à la démolition serait la mise en place d’une instance de classement par le ministère la Culture. Seulement, bien que sollicités par nos confrères, la Direction régionale des Affaires culturelles d’Île-de-France n’a pas donné suite et l’Institut Curie a refusé de répondre à leurs questions.

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