Collision au passage à niveau dans la Marne : les premiers éléments de l’enquête
"La barrière" du passage à niveau d'Avenay-Val-d'Or (Marne), où une collision entre un TER et une voiture a causé la mort lundi matin d'une femme et de trois enfants, était "enfoncée" et "le véhicule était engagé" sur les voies, a déclaré le procureur de la République de Reims.

Passage à niveau d'Avenay-Val-d'Or, près de Reims.
Photo: : FRANCOIS NASCIMBENI/AFP/Getty Images
Lundi matin, une collision entre un TER et une voiture a causé la mort d’une femme et de trois enfants. « La barrière » du passage à niveau d’Avenay-Val-d’Or dans le département de la Marne était « enfoncée » et « le véhicule était engagé » sur les voies, a déclaré le procureur de la République de Reims.
« Aucun élément ne permet de savoir à cette heure pour quel motif le véhicule s’était engagé alors que les signaux et le système de barriérage semblaient inviter à ne pas franchir le passage à niveau à l’approche d’un train », a déclaré lors d’une conférence de presse, Matthieu Bourrette.
Les quatre passagers de la voiture sont morts « sur le coup » lors de la collision, peu avant 10H00, avec le TER reliant Épernay à Reims, a indiqué que M. Bourrette.
Les corps de la mère et de sa fille n’ont pu être « désincarcérés » qu’en fin d’après-midi. Les deux plus jeunes victimes ont été « éjectées » et « nous ne pourrons avoir la certitude des identités que par le biais de reconnaissance ADN », a précisé le procureur de Reims, qui a rappelé avoir ouvert « une enquête pour homicides involontaires contre X ».
La conductrice, une assistante maternelle « née en 1982 », une enfant de « presque 11 ans » –« selon toute vraisemblance sa propre fille »– une fillette « de trois ans » et un autre enfant âgé « d’un an », « a priori sans aucun lien de parenté » sont tous décédés.
Le conducteur du TER, à « l’alcoolémie négative » et qui roulait à « 118 km/heure » sur une portion « a priori limitée à 120 km/h », n’a pu éviter le véhicule et le train a poursuivi sa route, malgré la procédure de « freinage d’urgence » qu’il a enclenchée, « 400 mètres au-delà du point d’impact ».
Le passage à niveau d’Avenay-Val-d’Or, village champenois de 1 000 habitants, comportait « un signal sonore », « entendu par des personnes » travaillant non loin de l’accident, « un signal lumineux », « en position continue » à l’arrivée des enquêteurs, ainsi qu’un système de barriérage, avec deux demi-barrières « en matériau souple », a-t-il ajouté. Comment la voiture a-t-elle pu se retrouver sur la voie SNCF ?
Matthieu Bourrette a également évoqué devant la presse « un point à vérifier », en soulignant le fait qu’il employait « le conditionnel » : « il a été porté à la connaissance des enquêteurs que, la veille des faits, une personne qui avait pu franchir le passage à niveau en sens inverse de celui de la conductrice de ce jour, barrières levées, aurait vu la deuxième barrière pour elle -donc la première barrière pour la conductrice de ce jour- s’abaisser de manière intempestive ».
D. S avec AFP
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