Affaire Mila : un islamiste tchétchène qui projetait de tuer la jeune femme a été interpellé, puis relâché par la justice

Par Emmanuelle Bourdy
10 septembre 2021 05:42 Mis à jour: 10 septembre 2021 05:42

Mila, jeune femme originaire de l’Isère, est sous le feu de vives menaces de mort depuis janvier 2020 pour ses prises de position, notamment contre l’islam. Un lycéen tchétchène islamiste radicalisé âgé de 17 ans, qui était sur le point de s’en prendre à Mila en recrutant des complices via les réseaux sociaux, a été interpellé ce mardi à Langres (Haute-Marne). Pourtant, dans l’attente de son procès, il a dû être relâché par la justice. Cette nouvelle a fait bondir Mila, qui s’est exprimée sur les réseaux sociaux.

Mila est victime d’un déferlement de haine en ligne appelant aux pires atrocités, depuis janvier 2020, après avoir critiqué l’islam dans une vidéo. Elle avait dû quitter son lycée dès janvier 2020, sa vie étant mise en danger en raison des nombreuses menaces de mort qu’elle avait reçues. Elle avait alors été recueillie en février dans un lycée du ministère des Armées, qu’elle a dû quitter également, ayant involontairement divulgué le nom de l’internat où elle résidait. Déscolarisée, l’adolescente vit en permanence sous protection policière.

Il préparait « une expédition punitive » contre Mila

Parmi les nombreux agresseurs de Mila, un Tchétchène islamiste de 17 ans, bénéficiant du statut de « réfugié politique », a été interpellé le 31 août à 6 heures du matin au domicile familial, ainsi que le rapporte Actu17. L’adolescent préparait « une expédition punitive » contre Mila et comptait pour cela recruter des complices, via les réseaux sociaux.

Cet islamiste radicalisé avait été repéré par la police judiciaire de Reims, depuis le 19 juillet dernier. Des vidéos de propagande faisant l’apologie de Daech ont été découvertes sur son téléphone. Des bijoux à l’effigie de Daech ainsi que des ouvrages religieux ont été perquisitionnés par la police au domicile de ses parents. Les forces de l’ordre ont également mis la main sur deux disques durs et trois téléphones mobiles, précise Actu17. De plus, l’individu échangeait de manière régulière avec des djihadistes basés en Syrie ou en Irak, souligne Lyon Mag.

« La justice vient d’inventer le pass terrorisme. Ce pays est foutu, ça m’écœure »

« Ce garçon appelait à mettre en œuvre un plan intelligent contre Mila », a précisé une source policière à Actu17. L’individu a été placé en garde à vue par le RAID. Interrogé, il a refusé de s’exprimer sur les faits qui lui étaient reprochés, souligne encore Lyon Mag. Après sa mise en examen pour apologie du terrorisme, il a cependant été libéré et placé sous contrôle judiciaire par le parquet, dans l’attente de son procès.

Mila ne cache pas sa colère et son désarroi, sachant que cet individu ne sera soumis qu’à un simple contrôle judiciaire. Elle s’est exprimée sur son compte Twitter et a déclaré : « Sous nos yeux, la Justice laisse un boulevard aux actes terroristes. » Elle a poursuivi : « La justice vient d’inventer le pass terrorisme. Ce pays est foutu, ça m’écœure. » En guise de protestation, la jeune femme a justement lancé le hashtag #PassTerrorisme.

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