Affrontements à la suite d’un match de football improvisé entre Meudon et Clamart (Hauts-de-Seine)

Par Léonard Plantain
11 juin 2021 19:28 Mis à jour: 11 juin 2021 19:28

Violences, tirs de mortier d’artifice… samedi soir, plusieurs jeunes ont été arrêtés après avoir participé à un match de foot improvisé opposant des habitants de la commune de Meudon et de Clamart – un match qui a vite dégénéré.

Ce samedi 5 juin, la soirée a été plus qu’agitée dans le quartier de Meudon-la-Forêt. En effet, une rencontre de football improvisée, opposant des jeunes de Meudon à d’autres de Clamart (deux communes des Hauts-de-Seine), a dégénéré.

Commencé vers 17 heures au stade du complexe sportif Georges-Millandy, à la frontière entre les deux communes, le match a rassemblé près de 300 personnes, a rapporté Le Parisien. Le rendez-vous avait apparemment été donné sur les réseaux sociaux, avec un principe pour le moins déroutant : à chaque but marqué, un tir de mortier était effectué. Mais rapidement, tout a dérapé.

« J’ai vu plein de personnes sortir du stade avec des battes, des bâtons, des béquilles, etc. », a raconté un habitant du quartier, qui réside juste en face du stade et qui a assisté aux tensions en direct.

Alertées dès le vendredi soir d’une possible rencontre, les forces de l’ordre ont pu intervenir rapidement. Cependant, elles n’ont pu contenir tous les affrontements, qui se sont poursuivis aux abords du complexe sportif. Ce n’est que vers 22 heures que le quartier a finalement pu retrouver son calme.

Selon Denis Larghero, maire de Meudon : « Deux jeunes se sont blessés avec leurs feux d’artifice, un autre a reçu un coup d’objet tranchant, sans doute un cutter. Il y a déjà eu un match il y a une dizaine de jours, qui ne s’était pas passé dans les mêmes conditions, qu’on avait en tout cas réussi à contenir. Ce samedi, le dispositif policier mis en place s’est avéré insuffisant par rapport au nombre de jeunes présents. Mais le problème ne se limite pas à Meudon. Visiblement, il s’agit d’un tournoi, avec des matchs dans tout le département, notamment dans les communes voisines d’Antony ou encore de Boulogne-Billancourt », a-t-il déploré.

À la suite des affrontements, selon le parquet, « un adolescent a été placé en garde à vue pour outrage et rébellion, mais a fait l’objet d’une alternative aux poursuites, au regard de son jeune âge, puisqu’il a moins de 15 ans ». L’adolescent s’en sort donc avec une convocation devant le délégué du procureur.

Pour Denis Larghero, la situation ne doit plus se reproduire : « Il n’y aura pas de prochaine fois ! On a conscience que la situation est complexe en ce moment, avec beaucoup de tensions, mais nous avons besoin de dispositifs suffisants pour éviter que des choses irréparables ne se produisent », a-t-il déclaré.

De son côté, dans un communiqué publié en fin d’après-midi ce dimanche, le préfet des Hauts-de-Seine a « condamné avec la plus grande fermeté ces actes intolérables ». « Des consignes de grande fermeté ont été données aux forces de l’ordre. Des effectifs supplémentaires de police seront déployés sur le terrain pour non seulement empêcher de nouveaux faits, mais également procéder à l’identification, la recherche et l’interpellation systématique des auteurs, qui seront dans la foulée mis à disposition de la justice », a-t-il également annoncé.

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