Agression d’Yvan Colonna : après une nuit « d’émeutes », les manifestations continuent en Corse

Par Epoch Times avec AFP
11 mars 2022 11:21 Mis à jour: 11 mars 2022 14:07

Des manifestations en soutien à Yvan Colonna et contre « l’État français assassin » se sont poursuivies le 10 mars en Corse, au lendemain d’une nuit « d’émeutes » qui a vu le palais de justice d’Ajaccio pris pour cible, huit jours après l’agression en prison du militant indépendantiste.

Jeudi matin, environ 400 lycéens s’étaient rassemblés derrière une banderole « Per Yvan, Statu francesu assassinu » (Pour Yvan, État français assassin : ndrl) certains, visages masqués et armés de raquettes de tennis, prêts à en découdre avec les forces de l’ordre. Mais une dizaine d’adultes se sont interposés, parvenant à empêcher les heurts.

Si cette manifestation à Ajaccio s’est finalement terminée dans le calme, des incidents ont éclaté en fin de journée à Bastia avec quelques personnes qui jetaient des projectiles sur les forces de l’ordre, qui répliquaient avec des gaz lacrymogènes.

La sous-préfecture visée

D’après la préfecture de Haute-Corse, la situation restait « stationnaire dans le mauvais sens du terme » vers 20H30, « avec une trentaine de personnes qui continuaient d’attaquer les forces de l’ordre de façon très mobile » avec des cocktails molotov, des pavés descellés ou encore des bombes agricoles.

La situation était similaire à Corte, selon les autorités, avec une quinzaine de personnes jetant des projectiles en direction des forces de l’ordre gardant la sous-préfecture.

« Il faut que les manifestations gardent un tour pacifique », a estimé jeudi soir sur Francetv Info Gilles Simeoni, le président autonomiste du conseil exécutif de Corse : « Mais le meilleur moyen de désamorcer cette violence c’est de créer des conditions politiques qui permettront à la colère et l’indignation de retomber ».

Heurts violents à Bastia et Ajaccio

Depuis qu’Yvan Colonna, condamné à la perpétuité pour l’assassinat du préfet de Corse Claude Erignac en 1998, est dans le coma, après avoir été agressé le 2 mars dans sa prison d’Arles par un codétenu emprisonné pour terrorisme, les manifestations se sont multipliées dans l’île à l’appel d’étudiants, de lycéens, d’organisations nationalistes ou de syndicats.

Dans la nuit de mercredi à jeudi, la colère était montée d’un cran, avec des heurts violents entre certains manifestants et les forces de l’ordre à Ajaccio, Calvi en Haute-Corse ou encore Bastia. Au moins 14 personnes ont été blessées à Ajaccio, 23 CRS et trois civils à Bastia, selon les préfectures.

Le 9 mars, le président du Conseil exécutif de Corse Gilles Simeoni s’est entretenu avec le Premier ministre Jean Castex afin de trouver une solution pour désamorcer la crise.

 

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