Logo Epoch Times

Agression d’Yvan Colonna : après une nuit « d’émeutes », les manifestations continuent en Corse

top-article-image

Rassemblement de soutien à Yvan Colonna, devant la préfecture à Ajaccio en Corse, le 9 mars 2022.

Photo: : PASCAL POCHARD-CASABIANCA/AFP via Getty Images

Partager un article

Durée de lecture: 4 Min.

Des manifestations en soutien à Yvan Colonna et contre « l’État français assassin » se sont poursuivies le 10 mars en Corse, au lendemain d’une nuit « d’émeutes » qui a vu le palais de justice d’Ajaccio pris pour cible, huit jours après l’agression en prison du militant indépendantiste.
Jeudi matin, environ 400 lycéens s’étaient rassemblés derrière une banderole « Per Yvan, Statu francesu assassinu » (Pour Yvan, État français assassin : ndrl) certains, visages masqués et armés de raquettes de tennis, prêts à en découdre avec les forces de l’ordre. Mais une dizaine d’adultes se sont interposés, parvenant à empêcher les heurts.
Si cette manifestation à Ajaccio s’est finalement terminée dans le calme, des incidents ont éclaté en fin de journée à Bastia avec quelques personnes qui jetaient des projectiles sur les forces de l’ordre, qui répliquaient avec des gaz lacrymogènes.

En cliquant sur le bouton Suivant, vous acceptez que le contenu de twitter soit chargé.

La sous-préfecture visée
D’après la préfecture de Haute-Corse, la situation restait « stationnaire dans le mauvais sens du terme » vers 20H30, « avec une trentaine de personnes qui continuaient d’attaquer les forces de l’ordre de façon très mobile » avec des cocktails molotov, des pavés descellés ou encore des bombes agricoles.
La situation était similaire à Corte, selon les autorités, avec une quinzaine de personnes jetant des projectiles en direction des forces de l’ordre gardant la sous-préfecture.
« Il faut que les manifestations gardent un tour pacifique », a estimé jeudi soir sur Francetv Info Gilles Simeoni, le président autonomiste du conseil exécutif de Corse : « Mais le meilleur moyen de désamorcer cette violence c’est de créer des conditions politiques qui permettront à la colère et l’indignation de retomber ».

En cliquant sur le bouton Suivant, vous acceptez que le contenu de twitter soit chargé.

Heurts violents à Bastia et Ajaccio
Depuis qu’Yvan Colonna, condamné à la perpétuité pour l’assassinat du préfet de Corse Claude Erignac en 1998, est dans le coma, après avoir été agressé le 2 mars dans sa prison d’Arles par un codétenu emprisonné pour terrorisme, les manifestations se sont multipliées dans l’île à l’appel d’étudiants, de lycéens, d’organisations nationalistes ou de syndicats.
Dans la nuit de mercredi à jeudi, la colère était montée d’un cran, avec des heurts violents entre certains manifestants et les forces de l’ordre à Ajaccio, Calvi en Haute-Corse ou encore Bastia. Au moins 14 personnes ont été blessées à Ajaccio, 23 CRS et trois civils à Bastia, selon les préfectures.
Le 9 mars, le président du Conseil exécutif de Corse Gilles Simeoni s’est entretenu avec le Premier ministre Jean Castex afin de trouver une solution pour désamorcer la crise.

En cliquant sur le bouton Suivant, vous acceptez que le contenu de twitter soit chargé.