Allocations familiales : le gouvernement veut relever l’âge de revalorisation à 18 ans
À la recherche de nouvelles marges budgétaires, le gouvernement envisage de repousser de 14 à 18 ans l’âge à partir duquel les allocations familiales sont revalorisées pour le deuxième enfant et les suivants, a-t-on appris vendredi auprès du ministre de la Santé.

Le logo d'une caisse d'allocation familiale. Photo PHILIPPE HUGUEN/AFP/Getty Images.
« Un décret est en projet », a confirmé dans la soirée le ministère auprès de l’AFP, validant une information du Parisien.
Une économie attendue dès mars 2026
Selon le quotidien, cette mesure, si elle était entérinée, entrerait en vigueur en mars 2026 et permettrait à l’État d’économiser environ 200 millions d’euros sur l’exercice.
Actuellement, la majoration des allocations familiales s’applique dès les 14 ans du deuxième enfant, pour un montant mensuel compris entre 18,88 euros et 75,53 euros, selon les revenus du foyer.
Une étude statistique mise en avant
Le ministère justifie cette réforme par une récente étude de la Drees (Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques) ayant « remis en cause une différence de coût généré par les enfants de moins et de plus de 14 ans », et recommandant de « retenir plutôt le seuil de 18 ans ».
« Il est justifié que le niveau de soutien (des allocations familiales, ndlr) s’adapte au niveau de dépense généré par l’enfant, conformément à l’objectif de cette prestation », précise-t-il encore.
Financer un futur congé de naissance
« Cette économie est aussi nécessaire pour financer un congé de naissance ambitieux, dans un contexte de tension sur les finances publiques et les comptes de la Sécurité sociale », explique le ministère à l’AFP.
Le gouvernement prévoit de créer un nouveau congé de naissance venant compléter les congés maternité et paternité actuels, et permettant à chaque parent de prendre jusqu’à deux mois supplémentaires pour accueillir son enfant.
Le projet de décret modifiant les allocations familiales doit être examiné parallèlement au projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS). L’examen du texte débute mardi avec l’audition des ministres devant la commission des Affaires sociales, avant son arrivée dans l’hémicycle début novembre.

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