« Si vous roulez vite, je vais mourir, ralentissez ! »: des chatons dans une campagne de sensibilisation à la sécurité routière

Par Léonard Plantain
8 mars 2022 07:44 Mis à jour: 8 mars 2022 07:44

Ces dernières semaines, à Villeneuve-Loubet dans les Alpes-Maritimes, une campagne de sensibilisation à la sécurité routière affiche en bord de route des panneaux incluant des chatons, avec une annonce de deux morts par semaine chez les félins et un slogan « Si vous roulez vite, je vais mourir. Ralentissez ! »

C’est un message affiché en grand au bord des routes de Villeneuve-Loubet. « Si vous roulez vite, je vais mourir. Ralentissez ! » peut-on lire sur les panneaux d’une campagne de sensibilisation à la sécurité routière dans la commune. Un message accompagné de la photo d’un jeune chat et ayant pour but de faire ralentir la vitesse des automobilistes, a rapporté France 3 Régions.

« Depuis janvier, deux chats écrasés par semaine », indique également les panneaux. C’est Lionnel Luca, le maire de la commune, qui a initié cette campagne avec Albert Calamuso, son adjoint en charge de la tranquillité publique et à la protection animale. « A Villeneuve, on est très attachés à la protection animale. C’est le maire qui a choisi les termes de cette affiche », a indiqué Albert Calamuso.

« L’élément déclencheur, c’est que depuis le début de l’année, on a une hécatombe dans des zones résidentielles et sur les routes de l’agglomération villeneuvoise. Un chat ne voit clair qu’à 6 mètres, au-delà tout est flou. J’ai ramassé moi-même deux chats écrasés sur la route, pour les mettre de côté », a déploré Albert Calamuso. Alerté et amoureux des chats, Lionnel Luca a donc souhaité réagir.

Évidemment, les chats ne sont pas les seuls concernés : « La semaine dernière, un sanglier a été percuté, en début d’année, c’était une biche. On peut comprendre que les véhicules roulent vite hors agglomération la nuit, mais les animaux sortent et il se font percuter. Et le maire a l’obligation de procéder à l’enlèvement des carcasses. On a un respect de l’animal, nos policiers sont équipés de lecteurs de puces, que l’on lit, et on prévient le propriétaire. Nous avons recrutés deux gardes nature, deux ASVP qui sont particulièrement sensibles à cela », a précisé Albert Calamuso, en ajoutant que le choix de ces affiches s’est fait car « il y a 80% des Français qui considèrent leur chat comme un membre de la famille ».

À noter que le ramassage des carcasses engendre également un coût pour la collectivité : « Faire enlever un chat, avec l’équarrissage, c’est environ 100 euros. On le prend à notre compte. Même quand un animal est blessé, nous nous en occupons car nous avons deux conventions avec des vétérinaires. Il faut ensuite justifier ces coûts auprès de la population, sur l’emploi des deniers publics », a expliqué Albert Calamuso.

Depuis, « cet affichage a porté ses fruits, j’ai eu des retours positifs des Villeneuvois, cela a été beaucoup partagé sur internet. J’ai eu deux courriers, de Britanniques et de Belges, pour nous féliciter de cette campagne. Je n’ai pas connaissance d’une autre commune qui ait fait ce type de campagne », a conclu Albert Calamuso.

Cette méthode, bien mieux acceptée par les habitants que certains dispositifs en matière de prévention routière, pourrait désormais voir le jour dans d’autres communes.

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