Après enquête, l’ancien chef du FBI déclare «avoir eu tort» d’espionner la campagne Trump 2016, une peine de prison pourrait être attendue

Par Zachary Stieber
17 décembre 2019 22:46 Mis à jour: 18 décembre 2019 09:37

Le président Donald Trump a fait allusion à une peine de prison pour James Comey (l’ancien directeur du FBI) après qu’il eut admis qu’il avait tort au sujet de l’espionnage par le FBI d’un assistant de la campagne présidentielle de Trump en 2016.

James Comey et d’autres dirigeants de la communauté du renseignement ont prétendu pendant des années que les demandes du FBI pour espionner Carter Page, l’assistant de la campagne Trump 2016, avaient été faites correctement. Mais l’inspecteur général (IG) du ministère de la Justice, Michael Horowitz, a fait littéralement exploser ces allégations dans un rapport publié la semaine dernière, révélant 17 erreurs ou omissions importantes ainsi que d’autres erreurs commises en retraçant les notes directrices internes du FBI.

« Il a raison, j’avais tort », a admis James Comey dimanche.

« J’étais trop confiant dans les procédures que le FBI et la justice avaient construites en 20 ans. Je pensais qu’elles étaient assez robustes. C’est incroyablement difficile d’obtenir un FISA. J’avais trop confiance en eux. Mais il a raison. Il y avait beaucoup de laisser-aller, 17 choses qui auraient dû être soit dans les demandes, soit au moins être discutées et caractérisées différemment. C’était inacceptable, et il a donc raison. J’avais tort », a-t-il déclaré au sujet du rapport de M. Horowitz.

Donald Trump a réagi sur Twitter, en écrivant : « Alors maintenant, James Comey admet qu’il avait tort. Wow, mais il le fait seulement parce qu’il s’est fait prendre la main dans le sac. »

« Il s’était fait prendre depuis longtemps déjà. Quelles sont les conséquences de son comportement illégal ? Ça pourrait être des années en prison ? Où sont les excuses à moi et aux autres, [James] ? » a-t-il ajouté.

M. Trump a également pris pour cible M. Horowitz, qui a écrit dans le rapport que son équipe n’avait pas trouvé de preuves de partialité politique parmi les fonctionnaires du FBI, mais qu’il avait admis lors d’une audience au Sénat qu’il était normal que les gens se demandent comment il était possible que tout cela soit purement de l’incompétence.

M. Horowitz avait témoigné : « les motivations [du FBI] ne sont pas claires. D’un côté, [ce pourrait être] une grossière incompétence, de la négligence ? D’un autre côté, [serait-ce plutôt] un caractère intentionnel ? et où [les motivations se situent-elles] entre les deux ? Nous n’étions pas en mesure – avec les preuves dont nous disposions – de le déterminer. Mais je n’exclus pas [cette question]. »

Le président Trump a ensuite déclaré qu’il était évident que les actions du FBI étaient motivées par des préjugés et une partialité politique.

L’inspecteur général du ministère de la Justice, Michael Horowitz, témoigne devant la Commission judiciaire du Sénat à Washington le 11 décembre 2019. (Charlotte Cuthbertson/The Epoch Times)

« Aussi mauvais que soit le rapport de l’IG pour le FBI et les autres, et c’est vraiment mauvais pour eux, souvenez-vous que l’IG Horowitz avait été nommé par Obama. Il y avait tant de préjugés et de culpabilité exposés, [et de façon] si évidente, mais M. Horowitz n’a pas pu se résoudre à l’annoncer. C’est une grosse perte de crédibilité. Mais Obama savait tout ! » a écrit Donald Trump sur Twitter dimanche.

James Comey a déclaré dimanche qu’il était responsable de ce qui s’était passé, mais a affirmé qu’il ne savait pas que les agents du FBI avaient découvert des informations dommageables sur l’ancien espion britannique Christopher Steele, dont le dossier scandaleux a joué un « rôle central et essentiel » dans l’obtention du mandat FISA pour espionner Carter Page.

« En tant que directeur, vous n’êtes pas tenu au courant des détails d’une enquête. Donc, non, en général, je ne savais pas ce qu’ils avaient appris de la sous-source. Je ne connaissais pas les détails de l’enquête », a déclaré M. Comey.

Il a également déclaré qu’Horowitz n’a pas trouvé d’inconduite de la part d’un membre du personnel du FBI, malgré le fait qu’il a pourtant renvoyé Kevin Clinesmith, un avocat du FBI, à des poursuites criminelles.

« L’inspecteur général n’a pas trouvé d’inconduite de la part du personnel du FBI, n’a pas trouvé de parti pris politique, n’a pas trouvé de conduite illégale. Mais l’inspecteur général a trouvé des erreurs importantes, et ce n’est pas quelque chose qu’il faut laisser aller ; c’est vraiment important », a déclaré M. Comey. « Mais le peuple américain – en particulier vos téléspectateurs – doit se rendre compte qu’on leur a donné de fausses informations sur le FBI. C’est honnête. Ce n’est pas politique. C’est imparfait. »

Lorsqu’on a demandé à M. Horowitz si son rapport signifiait que M. Comey et d’autres employés du FBI étaient disculpés, comme M. Comey l’avait récemment suggéré sur Twitter, il n’était pas d’accord.

La semaine dernière, Lindsey Graham, président du Comité sénatorial de la magistrature, a posé la question à M. Horowitz : « L’ancien directeur du FBI James Comey a dit cette semaine que votre rapport le disculpent. Est-ce une évaluation juste de votre rapport ? »

M. Horowitz a répondu : « Je pense que les activités que nous avons trouvées ici ne disculpent aucune des personnes impliquées dans cette FISA. »

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