Attaque à l’arc en Norvège : le suspect est un Danois converti à l’islam soupçonné de radicalisation

Par Epoch Times avec AFP
14 octobre 2021 08:58 Mis à jour: 14 octobre 2021 13:13

Mercredi 13 octobre, un homme armé d’un arc et de flèches a tué cinq personnes et en a blessé deux à Kongsberg, dans le sud-est de la Norvège, avant d’être arrêté par la police qui n’a pas exclu une motivation terroriste.

Cinq personnes sont mortes et deux autres ont été blessées dans cette attaque qui a choqué le paisible royaume scandinave, déjà meurtri par deux attentats d’extrême droite au cours de la dernière décennie. Les victimes sont quatre femmes et un homme âgés entre 50 et 70 ans, a-t-il dit, précisant qu’aucun des blessés n’était dans un état critique.

Au lendemain de cette attaque inédite et meurtrière à l’arc à Kongsberg, la police norvégienne a levé le voile ce jeudi sur l’auteur présumé, un Danois de 37 ans converti à l’islam et qui a fait l’objet dans le passé de « craintes de radicalisation ».

« Il est question d’un converti à l’islam », a dit un responsable de la police norvégienne, Ole Bredrup Saeverud, lors d’un point de presse jeudi à Tønsberg. « Nous enquêtons entre autres pour tirer au clair s’il s’agit d’une attaque terroriste », a souligné Ole Bredrup Saeverud. « Nous sommes relativement certains qu’il a agi seul ».

Des flèches noires de compétition ?

L’attaque s’est produite en plusieurs endroits sur une zone étendue de Kongsberg, notamment dans un supermarché. C’est là qu’un policier, qui n’était alors pas en service, a été blessé. Alertés à 18H12 (16H12 GMT), les policiers ont arrêté le suspect plus d’une demi-heure plus tard, à 18H47. Ils ont essuyé des tirs de flèches au moment de l’interpellation et ont dû tirer des coups de semonce.

La presse a publié des photos de flèches noires, visiblement de compétition, gisant au sol ou, pour l’une d’entre elles, solidement fichée dans un mur. Selon la police, le suspect a aussi utilisé d’autres armes, dont la nature n’a pas été précisée.

Une flèche est laissée dans un mur sur les lieux où un homme armé d’un arc a tué plusieurs personnes avant d’être arrêté par la police à Kongsberg, en Norvège, le 13 octobre 2021. (Photo : HAKON MOSVOLD LARSEN/NTB/AFP via Getty Images)

« Il se montre coopératif »

Ressortissant danois résidant à Kongsberg, petite ville d’environ 25.000 habitants à environ 80 kilomètres à l’ouest d’Oslo, le suspect a été entendu par les enquêteurs dans la nuit et doit être présenté à un juge jeudi ou vendredi en vue de son placement en détention provisoire. Selon son avocat, Fredrik Neumann, il se montre coopératif. « Il s’explique en détails et il parle et coopère bien avec la police », a-t-il déclaré à la presse.

« Nous sommes horrifiés par les événements tragiques à Kongsberg », a aussi réagi le roi Harald V, tandis que le chef de l’ONU, Antonio Guterres, se disait dans un tweet « choqué et attristé ».

En réponse à l’attaque, la police, qui n’est généralement pas armée, va porter des armes à titre temporaire dans tout le pays.

Plusieurs projets d’attentats islamistes ont été déjoués en Norvège dans le passé. Le 22 juillet 2011, Anders Behring Breivik avait tué 77 personnes en faisant exploser une bombe près du siège du gouvernement à Oslo, faisant huit morts, avant d’ouvrir le feu sur un rassemblement de la Jeunesse travailliste sur l’île d’Utøya, faisant 69 autres victimes.

En août 2019, Philip Manshaus avait aussi tiré dans une mosquée des environs d’Oslo, avant d’être maîtrisé par des fidèles, sans faire de blessé grave. Il avait auparavant abattu par racisme sa demi-soeur adoptive, d’origine asiatique.

 


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