Au Pays basque, le sort d’un nandou domestiqué dans les mains de la justice

22 septembre 2022 14:09 Mis à jour: 23 septembre 2022 11:28

Un animal sauvage cousin de l’autruche sera-t-il bientôt l’objet d’un procès au Pays basque? Alors qu’un retraité se démène pour garder un nandou là où il gambade depuis plus de vingt ans, l’Office français de la biodiversité (OFB) exige son transfert vers un parc de La Rochelle.

À Urt, petit village situé à quelques kilomètres de Bayonne, ce nandou baptisé Zaza vaque à ses occupations sur une superficie de 13 hectares, au milieu des chevaux et des vaches, depuis le début des années 2000.

« Pourquoi on s’attaque à Zaza ? »

À cette époque, Jean Sallaberry, propriétaire d’un camping, détient plusieurs oiseaux tels que des paons ou des émeus, ainsi que cet animal originaire d’Amérique du Sud. À l’âge de partir à la retraite, il y a quatre ans, il vend son commerce et cède ses animaux à un nouveau propriétaire.

Deux ans plus tard, l’OFB, police de l’environnement, commence à s’intéresser à la présence de cet animal, pour lequel une autorisation spécifique de détention est requise. La situation se crispe durant l’été, avec une sommation à déplacer l’animal et une convocation en justice.

Face aux ennuis, le propriétaire du camping, qui souhaite conserver l’anonymat, dit avoir rétrocédé Zaza « il y a deux semaines » à son propriétaire originel, M. Sallaberry. « Mais comme j’en étais propriétaire au moment de la constatation de l’OFB, c’est moi qui suis visé », déplore le chef d’entreprise.

Le nandou « est connu de tous »

Convoqué devant un délégué du procureur jeudi à  Bayonne pour une tentative de conciliation, le patron du camping a refusé de payer une amende de 800 euros pour la détention de l’animal et de signer sa remise à un parc animalier. L’affaire devrait donc être portée devant le tribunal dans les prochains mois.

À Urt, le nandou « est connu de tous », assure Jean Sallaberry. Une pétition pour le garder au Pays basque a réuni près de 42 000 signatures.

« L’animal est bien ici, il est heureux. Je veux juste qu’on le laisse en paix », souffle le retraité qui le nourrit matin et soir.

« Zaza a 22 ans et l’espérance de vie de cette espèce est de 25 ans », ajoute-t-il, inquiet à l’idée qu’un transfert vers La Rochelle ne soit fatal.

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