La Chine a discrètement changé de commandant en chef de l’armée, alors que la purge interne s’amplifie

Des officiers de l'Armée populaire de libération (APL) de Chine se tiennent devant une fenêtre avant une cérémonie d'accueil du chef d'état-major de l'armée américaine, le général Mark Milley, au Bayi Building à Beijing, le 16 août 2016.
Photo: Mark Schiefelbein/POOL/AFP via Getty Images
La Chine a discrètement démis de ses fonctions le troisième officier de ses forces terrestres sans explication, ce qui confirme les signes d’une purge en cours au sein des hauts gradés de l’armée.
Le lieutenant-général Cai Zhijun a été nommé chef d’état-major des forces terrestres de l’Armée populaire de libération (APL), selon des images d’une réunion avec des chefs militaires pakistanais diffusées le 25 juillet sur CCTV, la chaîne de télévision d’État chinoise, qui montrent le nouveau statut de M. Cai.
Ce changement signifie que M. Cai a déjà remplacé le général de corps d’armée Li Zhonglin, qui occupait cette fonction depuis au moins février 2023.
Aucune explication officielle n’a été donnée pour le départ de M. Li, et l’on ne sait toujours pas s’il occupera un nouveau poste. L’armée chinoise, connue pour son secret, est devenue de plus en plus discrète ces derniers mois, à la suite d’une série de bouleversements au plus haut niveau qui ont soulevé des questions sur le contrôle politique exercé par le chef du Parti communiste chinois Xi Jinping.
Des rumeurs circulaient depuis des semaines quant au fait que M. Li faisait l’objet d’une enquête dans le cadre d’une vaste purge de l’establishment militaire, qui a piégé plus d’une douzaine de hauts gradés et de responsables de la défense.
La dernière fois que l’ancien commandant de l’armée de l’APL est apparu dans les médias officiels, c’est en août 2023, lorsqu’il a accompagné le ministre de la Défense de l’époque, Li Shangfu, lors d’une visite en Biélorussie. Après ce voyage, Li Shangfu a disparu de la scène publique pendant environ deux mois avant d’être démis de ses fonctions ministérielles de manière inattendue en octobre 2023. En juin 2024, il a été finalement exclu du Parti communiste pour corruption.
À la suite de la chute du ministre, un autre haut responsable militaire, l’amiral Miao Hua, qui supervisait la loyauté politique de l’ensemble de l’armée en tant qu’allié de Xi Jinping, a été brusquement suspendu et placé en examen pour corruption présumée en novembre 2024. M. Miao a été expulsé de l’organe militaire suprême de la Chine, la Commission militaire centrale (CMC), le 27 juin.
Le même jour, les autorités chinoises ont annoncé que le vice-amiral Li Hanjun, chef d’état-major de la marine de l’APL, avait été exclu du corps législatif contrôlé par le Parti, ce qui indique que le troisième officier de la marine est devenu une cible de la campagne de lutte contre la corruption.
À la suite d’une série de scandales, le ministère chinois de la Défense a supprimé une section de son site web qui présentait les hauts responsables de l’armée.
Entre-temps, la CMC a publié de nouvelles règles pour les dirigeants politiques de l’armée, a indiqué en première page le PLA Daily, le journal officiel de l’armée, le 21 juillet.
Le rapport ne mentionne pas la date de publication du règlement et le texte intégral n’a pas été rendu public. Le principal objectif de cette directive, selon le rapport, était de « purger complètement l’influence toxique et de reconstruire l’image et la crédibilité des dirigeants politiques ».

Dorothy Li est journaliste pour Epoch Times.
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