Les autorités chinoises confirment que le coronavirus est une maladie aéroportée

Par Eva Fu
9 février 2020 19:34 Mis à jour: 10 février 2020 19:57

Les autorités sanitaires chinoises ont identifié la transmission aéroportée comme l’une des voies de transmission du nouveau coronavirus mortel qui a infecté au moins des dizaines de milliers de personnes et a suscité l’inquiétude dans le monde entier, selon une conférence de presse tenue samedi à Shanghai.

La transmission aéroportée se produit lorsqu’on inhale de très petites gouttelettes dans l’air contenant le virus. Le syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS), la rougeole et la grippe aviaire H5N1 sont capables de se propager par transmission aéroportée, qui peuvent rester dans l’air pendant une période prolongée.

Les deux autres principales voies de transmission du virus sont le contact direct – par l’inhalation de grosses gouttelettes provenant d’une personne infectée qui éternue et tousse à courte distance – et la transmission par contact, c’est-à-dire qu’une personne peut être infectée en touchant des objets contaminés par des gouttelettes porteuses du virus, puis en touchant la peau de ses lèvres, de son nez ou de ses yeux sans s’être lavé les mains.

Un banlieusard portant un masque facial prend une rame de métro à Tokyo le 8 février 2020. (Charly Triballeau/AFP via Getty Images)

Les données scientifiques actuelles suggèrent qu’en fonction de l’environnement le coronavirus peut survivre sur des surfaces de plusieurs heures à cinq jours, a déclaré Jiang Rongmeng, un expert de la Commission nationale de la santé (NHC), la principale agence de surveillance de la santé en Chine, lors d’une récente conférence de presse.

Ces conclusions ont été faites après que les autorités de Guangdong ont découvert l’acide nucléique du nouveau virus sur la poignée de porte du domicile d’un patient moins d’une semaine auparavant.

Un membre du personnel médical recevant des boîtes à lunch pour les patients à travers une fenêtre dans une salle d’isolement d’un hôpital de Wuhan, dans la province centrale de Hubei en Chine, lors de l’épidémie de virus dans la ville, le 30 janvier 2020. (STR/AFP via Getty Images)

Un certain nombre de villes chinoises, notamment l’épicentre de l’épidémie de Wuhan dans la province de Hubei, Xi’an dans le Shaanxi, Nanyang, Xuchang et Kaifeng dans le Henan, Xingtai dans le Hebei et Jiujiang dans le Guangdong, ont déployé des camions à canon à brouillard et des camions de nettoyage des rues pour pulvériser des désinfectants dans les rues afin d’éliminer le virus des espaces publics.

Shenzhen et Kunming, dans le sud de la Chine, ont été parmi les deux derniers à utiliser des drones pour l’opération de désinfection.

Des résidents locaux remplissent un drone de désinfectant avant d’effectuer une pulvérisation dans un village de Pingdingshan, dans la province centrale du Henan en Chine, le 31 janvier 2020, lors de l’épidémie de virus dans la ville de Wuhan à Hubei. (STR/AFP via Getty Images)

Zeng Qun, directeur adjoint du Bureau des affaires civiles de Shanghai, a demandé au public d’annuler toutes les réunions sociales, d’ouvrir les fenêtres pour assurer la ventilation à l’intérieur et de désinfecter régulièrement leurs maisons. Zeng a cité les poignées de porte, les chaises et les coussins de siège de toilette comme étant des zones clés susceptibles d’être contaminées et a suggéré d’utiliser une solution d’éthanol à 75 % ou une solution de chlore pour les mesures d’assainissement.

Dans un récent sondage sur la plateforme de messagerie populaire WeChat, qui a attiré 75 000 participants, environ 62 % d’entre eux ont indiqué qu’ils n’avaient pas pris d’ascenseur depuis plus d’une semaine, craignant de contracter le virus en entrant en contact avec le bouton. Pour ceux qui ont quand même pris l’ascenseur, beaucoup ont choisi d’apporter un stylo, un cure-dent ou une serviette, ou de porter des gants pour éviter tout contact direct.

Les autorités ont également averti les membres de la famille des personnes infectées de porter un masque et de garder une distance d’au moins un mètre, ainsi que de se laver les mains immédiatement après avoir touché tout ce qui a été exposé au patient.

Un travailleur portant un masque facial à titre préventif à la suite d’une épidémie de coronavirus qui a débuté dans la ville chinoise de Wuhan, se promène dans la zone portuaire de Hong Kong de la baie de Shenzhen le 8 février 2020. (Philip Fong/AFP via Getty Images)

Lors d’une conférence de presse tenue le même jour, la Commission nationale de la santé chinoise (NHC) a annoncé que le virus portera un nom temporaire appelé nouvelle pneumonie à coronavirus, ou NCP en abrégé.

Il n’est toujours pas certain que le virus puisse se propager par contamination fécale, une inquiétude qui est apparue après que les fèces du premier patient américain atteint de coronavirus se furent révélées positives au virus.

Feng Luzhao, un chercheur en maladies infectieuses du Centre chinois de contrôle et de prévention des maladies, a déclaré lors de la conférence qu’ils ont également identifié des cas similaires dans plusieurs régions, ce qui a soulevé la question de savoir si les agents pathogènes peuvent se propager par le biais d’aliments et d’eau contaminés.

Selon la NHC, les signes révélateurs de l’infection sont la fièvre, la fatigue, la toux sèche et les difficultés respiratoires, qui peuvent entraîner une pneumonie, une insuffisance rénale et la mort.

Cependant, certains patients ont signalé des symptômes atypiques tels que diarrhée, maux de tête, palpitations, douleurs thoraciques, inflammations des yeux et douleurs musculaires.

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