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Eurovision 2026

Participation d’Israël à l’Eurovision 2026 : « Environ cinq pays » boycotteront l’Eurovision

L'Eurovision 2026, qui se tiendra à Vienne en mai prochain, s'annonce comme l'une des éditions les plus controversées de l'histoire du concours. Martin Green, directeur de l'événement, a confirmé lors d'une interview à la télévision suédoise jeudi soir qu'une trentaine de pays maintiennent leur participation malgré les polémiques.

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Le directeur du Concours Eurovision de la chanson (CEC), Martin Green, s'exprime lors d'une conférence de presse annonçant la ville hôte du prochain Concours Eurovision de la chanson, le 20 août 2025 à Vienne.

Photo: TOBIAS STEINMAURER/APA/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 3 Min.

« Nous estimons qu’environ 35 diffuseurs participeront » à cette édition, a-t-il déclaré, tout en reconnaissant qu’« environ cinq pays » ont choisi de se retirer.
Une présence israélienne qui cristallise les tensions
La décision de l’Union européenne de Radio-Télévision (UER) d’autoriser la participation d’Israël a provoqué une onde de choc dans le paysage musical européen. Plusieurs nations ont immédiatement réagi en annonçant leur retrait du concours. L’Espagne, l’Irlande, les Pays-Bas et la Slovénie ont officialisé leur boycott dans la foulée de cette annonce. L’Islande, quant à elle, a prévu de dévoiler sa position le 10 décembre prochain, laissant planer le suspense sur son éventuel retrait.
Cette vague de protestations s’inscrit dans un contexte plus large d’opposition à la guerre menée à Gaza. Des voix se sont élevées pour réclamer l’exclusion d’Israël du prestigieux concours de la chanson. L’an dernier, des suspicions de manipulation du système de vote en faveur de la délégation israélienne avaient déjà jeté le trouble sur l’intégrité de la compétition.
La neutralité politique en ligne de mire
Face à cette tempête diplomatique, Martin Green défend fermement le principe de neutralité du concours. « Ce ne sont pas les gouvernements qui participent à l’Eurovision, mais les diffuseurs publics et les artistes », a-t-il martelé, soulignant la dimension culturelle plutôt que politique de l’événement. Le directeur insiste sur le fait que le concours doit conserver un « certain sens de la neutralité » et refuse toute instrumentalisation politique.
Des débats houleux mais constructifs
La réunion des membres de l’UER jeudi a donné lieu à des échanges musclés. Martin Green a évoqué un débat « franc, honnête, et même animé » entre les différentes délégations. Malgré les divergences, un consensus s’est dégagé sur un point essentiel : « ce sur quoi ils sont vraiment tombés d’accord est la conviction que le concours Eurovision de la chanson ne doit pas être instrumentalisé en tant que théâtre politique », a-t-il rapporté.
L’espoir d’un retour à la normale en 2027
Malgré les tensions actuelles, le directeur de l’Eurovision se montre optimiste quant à l’avenir. « Je respecte pleinement leur position », a-t-il déclaré au sujet des pays boycotteurs, avant d’ajouter : « J’espère vraiment que ces quelques diffuseurs qui estiment ne pas pouvoir être présents l’année prochaine reviendront en 2027 ». Cette déclaration témoigne de la volonté des organisateurs de maintenir le dialogue et de préserver l’unité du concours à long terme, tout en acceptant les désaccords du moment.
Avec AFP