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Sous-marins nucléaires lanceurs d'engins

Une base française de sous-marins nucléaires survolée par des drones

La base sous-marine de l'Île Longue, située dans la rade de Brest, a été survolée jeudi soir par plusieurs drones non identifiés. Ce site ultraconfidentiel abrite les sous-marins nucléaires lanceurs d'engins (SNLE) qui constituent l'épine dorsale de la force de frappe nucléaire française. Avec ses quatre SNLE dont au moins un demeure en permanence en mission en haute mer, cette installation représente un pilier essentiel de la stratégie de défense nationale.

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Le navire-pilote « Armoise » de la Gendarmerie maritime française navigue près de la plage d'Ecault, à Saint-Étienne-au-Mont, dans le nord de la France, le 1er octobre 2025.

Photo: SAMEER AL-DOUMY/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 2 Min.

Avec ses quatre SNLE dont au moins un demeure en permanence en mission en haute mer, cette installation représente un pilier essentiel de la stratégie de défense nationale.
La protection du site repose sur un dispositif de sécurité renforcé : 120 gendarmes maritimes œuvrent en étroite collaboration avec les fusiliers marins pour garantir l’inviolabilité de cette zone hautement sensible.

Cinq appareils détectés, riposte immédiate

Les systèmes de détection ont repéré techniquement cinq drones évoluant au-dessus de la base jeudi en soirée. Face à cette intrusion, les autorités militaires ont immédiatement déployé un dispositif antidrone tandis que le bataillon de fusiliers marins, chargé de la protection du site, a procédé à plusieurs tirs pour neutraliser la menace.
Selon le capitaine de frégate Guillaume Le Rasle, porte-parole de la préfecture maritime, « les infrastructures sensibles n’ont pas été menacées » par ce survol. Une enquête judiciaire sera néanmoins ouverte par le parquet militaire de Rennes afin de déterminer l’origine et les motivations de cette opération.

Un phénomène récurrent dans un contexte géopolitique tendu

Les survols de drones dans cette zone interdite ne constituent pas un événement isolé. Mi-novembre dernier, un appareil avait déjà été signalé au-dessus de la presqu’île de Crozon, bien que sans pénétration d’emprise militaire. Les conditions météorologiques exceptionnelles de jeudi soir, marquées par une « super Lune » offrant une luminosité optimale, ont pu faciliter ces manœuvres.
Ce type d’incidents s’inscrit dans une tendance inquiétante observée à l’échelle européenne. Depuis plusieurs mois, les signalements de survols suspects se multiplient au-dessus d’aéroports et d’installations militaires dans le nord de l’Europe. Plusieurs dirigeants européens soupçonnent une implication russe dans ces opérations de reconnaissance, reflétant les tensions géopolitiques actuelles et les nouvelles formes de guerre hybride.
Avec AFP