Aux États-Unis, une mère de 7 enfants se voit refuser une greffe de rein pour avoir refusé le vaccin Covid-19

Par Steven Kovac
2 mai 2023 08:37 Mis à jour: 2 mai 2023 08:37

Une Américaine de l’État de Géorgie, âgée de 41 ans, et mère de sept jeunes enfants, a vu sa candidature à une greffe de rein rejetée par l’Emory Healthcare Inc. alors qu’elle est sous dialyse et que sa vie est en péril.

La raison de ce refus ? Cette femme, qui a déjà été atteinte du Covid-19, a refusé de recevoir le vaccin Covid pour des raisons religieuses et médicales.

Cette femme, que nous appellerons Jane Doe afin de protéger sa vie privée, a été référée à l’Emory Healthcare Inc., basé en Atlanta, par son néphrologue, après avoir soudainement développé une maladie rénale en phase terminale, selon le Liberty Counsel (LC), une organisation juridique américaine à but non lucratif soutenant Mme Doe.

L’état de santé de Mme Doe l’oblige à subir une dialyse trois fois par semaine pour demeurer en vie.

À la suite d’une évaluation par l’une des infirmières praticiennes du centre de transplantation, Mme Doe a d’abord été considérée comme une candidate admissible au don de rein, bien qu’elle ait déclaré ne pas avoir été vaccinée contre le Covid-19, selon le Liberty Counsel.

Décision de vie ou de mort

Les espoirs de Mme Doe se sont été rapidement évanouis lorsqu’au cours de la consultation suivante avec le personnel d’Emory Healthcare Inc., une assistante l’a informée qu’elle ne pourrait pas être ajoutée à la « liste d’attente active » du programme de transplantation tant qu’elle n’aurait pas été vaccinée.

Mat Staver. (Avec l’aimable autorisation du Liberty Counsel)

Selon une analyse du Liberty Counsel, 35% de centres de transplantation du pays exigent encore que les patients soient vaccinés contre le Covid-19. L’Emory Healthcare est l’un d’eux.

Et ce, bien que le 11 avril, le président Joe Biden ait officiellement mis un terme à l’état d’urgence nationale de la pandémie de la Covid-19.

Le 17 avril, le LC a envoyé une lettre à l’Emory Healthcare Inc. demandant qu’au plus tard le 30 avril, Mme Doe bénéficie d’exemptions religieuses et médicales de son obligation de vaccination contre la Covid-19 et a demandé que sa candidature soit reconsidérée et ajoutée à la liste d’attente active pour une greffe de rein.

Convictions religieuses

Selon la lettre de neuf pages, tous les vaccins Covid-19 disponibles sont associés à des « lignées de cellules fœtales » avortées. La lettre cite les départements de santé publique du Dakota du Nord et de la Louisiane comme élément de preuve.

Mme Doe, catholique fervente, s’oppose à l’ingestion ou à l’injection de tels vaccins en raison de ses convictions religieuses.

Le Liberty Counsel a également informé l’Emory Healthcare Inc. que de sérieuses raisons médicales justifient le refus de Mme Doe de se faire vacciner.

S’appuyer sur l’immunité naturelle

La lettre de mise en demeure indique que Mme Doe s’était déjà remise d’une infection par la Covid-19 et que le nombre de ses anticorps était en fait plus élevé que celui de nombreuses personnes ayant été entièrement vaccinées au cours des 90 derniers jours.

Le LC cite plusieurs études scientifiques publiées et révisées par des pairs à l’appui.

« En raison de son immunité naturelle acquise et de ses anticorps documentés contre le SRAS-CoV-2, ainsi que d’autres facteurs, (Jane Doe) demande respectueusement à l’équipe et/ou au comité de transplantation de lui permettre d’être exemptée de la vaccination Covid-19 en raison des risques associés à la vaccination d’une personne ayant un taux d’anticorps aussi élevé », peut-on lire dans la lettre.

Dans une déclaration du 20 avril, le Liberty Counsel indique que le risque de caillots sanguins, de myocardite et autres problèmes cardiaques associés aux vaccins Covid-19 constituent l’une des objections médicales de Mme Doe.

Selon le Liberty Counsel, puisqu’il n’existe pas de vaccins Covid approuvés par la Food and Drug Administration et que l’ensemble des vaccins actuels fait l’objet d’une autorisation d’utilisation d’urgence (EUA), l’Emory Healthcare Inc. ne peut légalement rendre conditionnelle une transplantation à la vaccination du patient.

Un établissement d’Emory Healthcare à Atlanta le 28 avril 2020. (Kevin C. Cox/Getty Images)

Citant la loi fédérale, le LC déclare dans sa lettre que toute personne à qui un produit issu d’une autorisation d’utilisation d’urgence est proposé doit être informée qu’il lui revient de l’accepter ou non.

« Les Fiches d’information requises par la loi pour chacun des vaccins Covid-19 de l’autorisation d’utilisation d’urgence reconnaissent que les individus ne peuvent être contraints d’accepter ou de recevoir le vaccin », peut-on lire dans la lettre à l’Emory Healthcare.

Un appel à l’indulgence

« Il est inadmissible de refuser à quiconque un accommodement religieux ou médical pour un vaccin expérimental, en particulier à quelqu’un qui a besoin d’une greffe d’organe », déclare Mat Staver, fondateur et président du Liberty Counsel, dans le communiqué. « L’Emory Healthcare devrait avoir honte de ses actes et revenir sur cette politique déraisonnable. »

« L’Emory Healthcare doit immédiatement prendre les mesures qui s’imposent et permettre à cette femme de recevoir le rein dont elle a besoin pour sauver sa vie. »

Le 24 avril, Janet Christenbury, porte-parole de l’Emory Healthcare, a déclaré à Epoch Times : « Nous continuons à surveiller la prévalence du Covid-19 et d’autres maladies respiratoires dans notre communauté. Sur la base de ces évaluations, le centre de transplantation Emory recommande actuellement, mais n’exige pas, la vaccination contre le Covid-19 pour les candidats à une greffe de rein et les receveurs de greffe de rein. En raison des règles relatives à la protection de la vie privée des patients, nous ne pouvons pas faire de commentaires sur des cas spécifiques de patients. »

Interrogée sur cette déclaration, Deborah Catalano, coordinatrice principale des litiges au Liberty Counsel, a répondu : « Nous avons appris que le coordinateur de la transplantation a dit [à Jane Doe] qu’elle ne serait pas inscrite sur la liste d’attente pour un rein sans être vaccinée. Si les patients ne peuvent pas avancer dans la trajectoire de soins parce qu’ils ne prennent pas le vaccin Covid, il s’agit d’une exigence plutôt que d’une recommandation. »

L’Emory Healthcare, affilié à l’université Emory d’Atlanta, est l’un des principaux centres de transplantation du Sud des États-Unis.

Note de l’éditeur : après la publication de cet article, l’Emory Healthcare a déclaré ce qui suit à Epoch Times.

« La priorité absolue de l’Emory Healthcare est le bien-être et la sécurité de ses patients. Nous continuons à surveiller la prévalence du Covid-19 et d’autres maladies respiratoires dans notre communauté. Sur la base de ces évaluations, le centre de transplantation Emory recommande actuellement, mais n’exige pas, la vaccination contre le Covid-19 pour les candidats à une transplantation rénale et les receveurs d’une transplantation rénale. Notre objectif est de fournir les meilleurs conseils à nos patients et à leurs familles en fonction de la situation.

En outre, pour que les candidats à une transplantation rénale et les receveurs demeurent en bonne santé pendant la saison des infections respiratoires, le centre de transplantation Emory recommande également, mais sans l’exiger, le vaccin antigrippal.

En raison des règles relatives à la protection de la vie privée des patients, nous ne pouvons pas faire de commentaires sur des cas spécifiques de patients. »

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