Aveyron: un incendie s’est déclaré dans un entrepôt de 900 tonnes de batteries au lithium

Par Epoch Times avec AFP
19 février 2024 10:08 Mis à jour: 19 février 2024 10:09

Un entrepôt contenant 900 tonnes de batteries au lithium a pris feu samedi soir, dans la commune de Viviez. Son extinction a été volontairement ralentie pour limiter les risques de toxicité.

L’incendie d’un entrepôt aveyronnais  ne présente pas de risque de toxicité pour la population, a estimé dimanche la préfecture, qui a levé le confinement des personnes vivant dans un rayon de 500 mètres. D’après la préfecture, l’incendie, rapidement maîtrisé par les pompiers, n’a pas fait de victime. Il est à présent sans risque de propagation, a-t-elle affirmé dimanche, ajoutant que « le risque en termes de toxicité a été exclu ».

L’incendie s’est déclaré dans un entrepôt de 3000 m2, contenant 900 tonnes de batteries à 2,5% de lithium, situé dans la commune de Viviez, selon une source policière. Pour l’heure, « le foyer est toujours actif », mobilisant une vingtaine de pompiers sur le site, a précisé la préfecture à l’AFP, estimant que l’opération pourrait encore durer « plusieurs jours ».

« C’est très difficile de venir à bout de ces feux de batterie. Il a fallu ralentir l’extinction pour éviter que les zones à proximité ne soient contaminées », a-t-elle ajouté. La fumée « qui s’échappait de ces batteries de lithium était très épaisse, très odorante, donc on savait qu’il y avait un potentiel de toxicité » a indiqué la préfecture.

Évaluer l’impact environnemental

Le confinement des habitants entourant les lieux dans un rayon de 500 mètres décidé samedi, a finalement été levé.

La toxicité des fumées et des eaux d’extinction est contrôlée par un véhicule spécial des marins-pompiers de Marseille, a encore indiqué à l’AFP la source policière. Une équipe spécialisée en risque technologique a aussi été mobilisée, ainsi que Météo-France, pour évaluer l’impact d’une éventuelle pollution atmosphérique.

De son côté, Léon Thébault, porte-parole des Ecologistes (ex-EELV) aveyronnais, « demande à ce qu’il y ait des prélèvements non seulement dans l’air mais aussi dans les eaux et les sols au niveau de l’usine et autour pour s’assurer qu’il n’y a pas de conséquences sanitaires et environnementales ».

Jugeant « insuffisant » le périmètre de confinement réduit à 500 mètres, M. Thébault « attend les résultats de l’enquête pour connaître les causes de cet incendie », a-t-il précisé à l’AFP. « Il n’y a pas d’élément pour déterminer l’origine de l’incendie » à ce stade, selon la préfecture.

L’association de défense de l’environnement Adeba juge sur sa page Facebook que « ce qui est arrivé très grave ». « Nous espérons beaucoup de l’enquête qui va suivre. Nous ne nous contenterons pas de communiqués rassurants de la préfecture, de l’entreprise et des élus locaux », affirme-t-elle encore.

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