« Beaucoup de problèmes » : Donald Trump s’en prend à la politique fiscale française
À l’occasion d’un entretien accordé à la chaîne américaine Fox News, le président des États‑Unis, Donald Trump, a vivement critiqué Paris, estimant avoir eu « de nombreux problèmes avec les Français » et dénonçant les « taxes injustes » imposées par la France aux technologies américaines.

Photo: SAUL LOEB/AFP via Getty Images
Interrogé par la présentatrice Laura Ingraham à propos des étudiants chinois dans les universités américaines, Donald Trump a saisi l’opportunité pour cibler la politique fiscale de l’Hexagone, détournant ainsi le débat sur la question des droits de douane et des taxes numériques entre les deux alliés historiques.
La discussion débute sur le dossier sensible des étudiants étrangers venus de Chine : « Ils ne sont pas Français, ils sont Chinois. Ils nous espionnent. Ils volent notre propriété intellectuelle… », assène Laura Ingraham avant d’être interrompue par le président américain. Celui‑ci ne tarde pas à répliquer, sur un ton acerbe : « Vous pensez que les Français valent mieux, vraiment ? Je vais vous dire, je ne suis pas sûr », déplaçant alors l’entretien sur la politique fiscale française.
Donald Trump poursuit en fustigeant la France : « Nous avons eu beaucoup de problèmes avec les Français, qui imposent des taxes injustes sur nos technologies », dénonce-t-il, maintenant la pression sur un partenaire européen déjà visé par les critiques de Washington ces derniers mois.
Bras de fer autour des taxes et droits de douane
Ces déclarations interviennent alors que le président américain a rencontré fin octobre son homologue chinois, Xi Jinping, un sommet marqué par l’annonce d’une trêve temporaire dans la guerre commerciale entre Washington et Pékin. Dans la foulée, Donald Trump menace : il se dit prêt à imposer des droits de douane supplémentaires « substantiels » contre tout pays introduisant des taxes numériques jugées discriminatoires.
En juillet dernier, l’Union européenne et les États‑Unis se sont entendus sur un accord dit de Turnberry, fixant un taux plancher de 15 % sur les importations américaines venant de l’UE. Certaines marchandises, dont l’acier et les pièces automobiles, demeurent cependant soumises à des droits additionnels, tandis que d’autres, comme certaines ressources naturelles ou les pièces d’avions, bénéficient d’exemptions. L’UE, en réponse, avait préparé des contre‑mesures, aujourd’hui suspendues pour six mois depuis le 6 août 2025.
En mai dernier, le secrétaire d’État américain, Marco Rubio, évoquait la révocation de visas pour les étudiants chinois. Quelques mois plus tard, Donald Trump a opéré un virage en annonçant l’ouverture à l’arrivée de 600.000 étudiants… chinois. Une volte-face notable au cœur d’un climat politique toujours plus incertain.

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