Où la beauté et le mysticisme se rencontrent: la basilique Saint-François d’Assise

Plus grand que nature: l'art qui nous inspire à travers les âges

Par Ariane Triebswetter
30 septembre 2022 15:42 Mis à jour: 30 septembre 2022 15:42

Dans les charmantes rues de la ville italienne d’Assise, dans la région de l’Ombrie, règne une atmosphère de mysticisme. Là, perchée sur les pentes glorieuses du mont Subasio, dans la province de Pérouse, se trouve la basilique Saint-François d’Assise, un site aux trésors architecturaux et artistiques incomparables. La basilique n’a pas seulement influencé l’architecture d’Assise, mais a également semé les graines de la première Renaissance italienne.

La basilique a été construite comme un sanctuaire en l’honneur de François, le saint homme d’Assise. Le site a été conçu par Maestro Jacopo Tedesco et il a été achevé en 1253. Une crypte pour le corps du saint a été ajoutée en 1822. L’architecture de la basilique a contribué à établir les éléments typiques de l’architecture gothique italienne, une combinaison des architectures romanes et gothiques européennes. Les exemples d’architecture gothique italienne dans la basilique comprennent des arcs-boutants, un clocher, un décor polychrome, une voûte d’arêtes et de hautes fenêtres verticales.

Le site comporte deux niveaux : l’église supérieure et l’église inférieure. L’architecture est un mélange de styles roman et gothique. L’église supérieure est de style gothique français avec une façade en briques blanchies à la chaux et des éléments italiens utilisant une variété de couleurs et d’ornements. L’église inférieure est construite dans un style roman ombrien avec des voûtes à croisées d’ogives au-dessus de la nef. Elle est peu décorée et faiblement éclairée pour représenter l’éthique de simplicité du saint.

Le site présente de nombreuses fresques réalisées par de prestigieux artistes italiens du début de la Renaissance, tels que Cimabue, Pietro Lorenzetti, Simone Martini et Giotto. Ces fresques sont parmi les premiers exemples de la première Renaissance italienne.

Les églises inférieure et supérieure de la basilique sont visibles depuis la place inférieure de Saint-François. La façade de la basilique est de style gothique français avec des briques blanchies à la chaux, une porte en deux parties et un lourd clocher. L’entrée est visible au centre du bâtiment sous un grand arc et est divisée par une colonne. À droite, le couvent de Saint-François est composé de 53 arcs de style roman, soutenus par des contreforts. Aujourd’hui, le couvent situé derrière la colonnade arquée abrite une bibliothèque et un musée où sont conservés les dons des pèlerins. (FilippoPH/Shutterstock)
Dans le tympan (surface murale décorative au-dessus d’une entrée, d’une porte ou d’une fenêtre), au-dessus des deux arcs polylobés à l’extérieur de la basilique, se trouve une rosace avec des sculptures, qui sont des détails décoratifs typiques de l’art roman. Elle est entourée d’un porche de style Renaissance avec de grands murs en pierre blanche et des fenêtres cintrées. Cette fenêtre est souvent appelée « l’œil de Dieu » ou « l’œil de la plus belle église du monde », selon l’auteur Gualtiero Belucci dans Assise, cœur du monde. (FillipoPH/Shutterstock)
La nef de l’église supérieure, remarquablement colorée, aérée et majestueuse, est construite comme une simple nef à quatre travées avec un plafond à voûte croisée et des motifs de feuilles et de croix au sol. Des étoiles dorées décorent quatre voûtes d’arêtes sur le plafond bleu. Contrairement à la conception de la basilique inférieure, les colonnes groupées ont des nervures dans un style gothique. De grands vitraux gothiques bordent la nef. Les fresques le long des murs représentent des scènes des artistes Pietro Cavallini, Cimabue et Jacopo Torriti. (Domaine public)
Dans la partie inférieure de la nef de la basilique supérieure se trouve une série de 28 fresques représentant la vie de saint François, attribuées au célèbre peintre italien Giotto. L’humble vie de saint François y est dépeinte à travers ses actions. La première fresque à gauche représente la visite du saint aux habitants, et la deuxième fresque au centre le montre faisant don de son manteau. La dernière fresque montre le bâtiment qui accueillera sa tombe. Les couleurs des fresques sont encore vives et, selon le célèbre historien de l’art Giorgio Vasari, les fresques ont été exécutées entre 1296 et 1304. (Domaine public)
Une fresque à droite de l’autel principal de l’église inférieure représente la Vierge Marie et l’Enfant Jésus, entourés de saints. Dans le coin droit, on voit saint François. Cette peinture est du célèbre artiste florentin Cimabue, qui fut le professeur de Giotto. Ainsi, cette basilique a vu le début d’un nouveau mouvement artistique. Ce tableau est connu sous le nom de Maestà, qui signifie « majesté ». Maestà désigne toute peinture religieuse du Moyen Âge et de la Renaissance représentant la Vierge avec l’Enfant Jésus entourés d’anges ou de saints. (Domaine public)
L’autel pontifical de l’église inférieure est fait d’un seul bloc de pierre provenant de Côme en 1230. L’autel est complété par des stalles de chœur gothiques en noyer et une série d’arcs gothiques ornementés, soutenus par 12 colonnes. Les murs sont couverts de fresques du Jugement dernier de Cesare Sermei di Orvieto (1609-1668), et les voûtes sont ornées de peintures du Maestro delle Vele, un élève de Giotto (vers 1330), représentant le Triomphe de Saint François. Les vitraux sont attribués à Giovanni di Bonino. (Dennis Jarvis/CC BY-SA 2.0)
Au milieu de la nef de l’église inférieure (la partie centrale d’une église, souvent entourée de nefs), un double escalier mène à la crypte où est enterré saint François. Ses restes étaient cachés des pilleurs de tombes. Après la redécouverte du sarcophage en 1822, Pasquale Belli a conçu la crypte en marbre dans un style néoclassique, caractérisé par des formes géométriques simples, la symétrie et des matériaux précieux. Entre 1925 et 1932, Ugo Tarchi l’a redessinée en utilisant de la pierre nue, dans le style néo-roman, caractérisé par des pierres carrées et rugueuses, une maçonnerie polychrome et une apparence imposante. (Peter K Burian/ CC BY- SA 4.0)
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