Birmanie : un prisonnier tué, des dizaines de blessés lors d’une émeute dans une prison

Par Epoch Times avec AFP
7 janvier 2023 14:50 Mis à jour: 7 janvier 2023 18:54

Un prisonnier a été tué et plus de 60 autres blessés après qu’une émeute a éclaté dans une prison de Birmanie, à l’ouest de Rangoun, a déclaré la junte birmane samedi.

L’émeute à la prison de Pathein a commencé après que les gardiens ont confisqué un téléphone portable à un détenu jeudi soir et pris des mesures disciplinaires, a indiqué la junte dans un communiqué.

Un prisonnier est mort « au cours des combats » et 63 détenus ont été blessés ainsi que deux policiers et neuf gardiens, a-t-elle précisé.

Environ 70 prisonniers se sont échappés de leur cellule et ont causé des dégâts dans l’établissement vendredi matin. Ils ont utilisé des bâtons, des briques et des morceaux de ciment pour attaquer les forces de sécurité, selon la junte.

Les autorités ont tenté de maîtriser la situation mais les négociations ont échoué et elles ont eu recours à la force.

« Les autorités ont tiré des coups de feu pour disperser la foule et maîtriser l’émeute », indique le communiqué.

Les médias locaux ont décrit le détenu décédé comme un prisonnier politique et le service birman de la BBC a indiqué qu’il était accusé de terrorisme.

Ouverture d’une enquête

La junte a indiqué qu’une enquête avait été ouverte après l’incident.

Le coup d’État militaire du 1er février 2021, qui a renversé le gouvernement de la dirigeante civile Aung San Suu Kiy et a déclenché d’énormes manifestations et une répression sanglante, a mis fin à une brève période de libertés dans ce pays d’Asie du Sud-Est à l’histoire mouvementée.

La semaine dernière, la junte a annoncé qu’elle libérerait plus de 7000 prisonniers pour marquer le 75e anniversaire de l’indépendance de la Birmanie vis-à-vis de la Grande-Bretagne.

Plus de 2700 personnes ont été tuées depuis que les militaires ont pris le pouvoir et plus de 13.000 personnes sont détenues dans le cadre d’une répression de la dissidence, selon un groupe de surveillance local.

En juillet dernier, le régime a exécuté quatre prisonniers, dont l’ancien député Phyo Zeya Thaw et le militant pour la démocratie Kyaw Min Yu, plus connu sous le nom de « Jimmy ».

Il s’agissait de la première application de la peine de mort par la Birmanie depuis une trentaine d’années, ce qui a suscité une condamnation mondiale.

Selon Human Rights Watch, les prisons birmanes sont connues pour leurs conditions de vie difficiles et leur recours présumé à la torture.

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