Brésil : au moins six morts et plus de 600 blessés après une tornade dans le sud du pays
Au moins six personnes ont trouvé la mort et plus de 600 ont été blessées après le passage dévastateur d’une tornade, vendredi soir, dans la localité de Rio Bonito do Iguaçu, au sud du Brésil, dans l’État du Parana, selon le dernier bilan fourni samedi par les autorités locales.
Photo: Illustration Pixabay
Les secours poursuivent leurs recherches alors que deux personnes restent portées disparues – un chiffre susceptible d’évoluer dans les prochaines heures, selon la Défense civile.
La tornade, classée EF3 sur l’échelle de Fujita améliorée, a frappé avec des vents atteignant jusqu’à 250 km/h, provoquant des destructions d’une ampleur inédite dans cette ville de 14.000 habitants, à 300 kilomètres environ des célèbres chutes d’Iguaçu. Une vidéo diffusée par les chaînes locales atteste de l’ampleur des dégâts visibles dans les rues livrées au chaos.
Un ouragan de destructions
La violence du phénomène météorologique s’est manifestée en quelques minutes, renversant des véhicules, arrachant toitures et façades, projetant au sol arbres et poteaux électriques. D’après la défense civile, 90% de la ville, plongée dans la stupeur, a subi des destructions majeures et plus de mille personnes se retrouvent désormais sans abri. À cela s’ajoute la saturation de l’hôpital le plus proche, à Laranjeiras do Sul, qui a dû prendre en charge plus de deux cents blessés. D’autres localités de la région, dont Guarapuava, ont également recensé des victimes.
Interrogée devant sa boutique désormais en ruines, Roselei Dalcandon confie sa détresse face à l’ampleur du sinistre qui frappe la communauté. « Tout a été détruit. La ville, les maisons, les écoles. Qu’est-ce qu’on va devenir ? », déplore-t-elle, en larmes, devant les caméras. « Quand le vent s’est un peu calmé, mon mari est arrivé en courant. Mais il (son fils, ndlr) allait bien. Le magasin avait disparu, mais il s’en est sorti (vivant), Dieu l’a sauvé. »
État d’urgence et solidarité nationale
Face à l’ampleur du désastre, le gouverneur du Parana, Ratinho Junior, a déclenché l’état de catastrophe publique. Les secours effectuent depuis vendredi soir d’incessantes fouilles à la recherche d’éventuels survivants ou de nouvelles victimes. Un refuge d’urgence a été mis en place dans une ville voisine, tandis que de nombreux bénévoles s’organisent pour venir en aide aux sinistrés, par l’envoi de dons et de nourriture.
À l’échelle nationale, le président Luiz Inácio Lula da Silva a tenu à exprimer, sur le réseau X, « ses sincères condoléances à toutes les familles ayant perdu un être cher » et assuré de la mobilisation de l’État : « Sous la direction du président Luiz Inacio Lula da Silva, nous travaillons sur les plans d’aide humanitaire, l’envoi d’équipements et le soutien à la reconstruction », a souligné le ministre de l’Intégration et du Développement régional, Waldez Goes.
Risques climatiques amplifiés et vigilances élargies
Le phénomène, selon les experts du Simepar, s’explique par la rencontre d’une masse d’air exceptionnellement humide et chaude et par un fort cisaillement des vents en altitude. D’autres états du sud du Brésil, comme Santa Catarina et Rio Grande do Sul, ont également été placés en alerte, tout comme les grandes métropoles de Rio de Janeiro et São Paulo où les autorités appellent à la prudence et déconseillent tout déplacement en raison des pluies associées et des vents violents. Depuis le début du mois, de nombreux épisodes pluvieux extrêmes, orages et grêle se sont multipliés dans la région.
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