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Brest: âgée de 97 ans et sous assistance respiratoire, elle a dû patienter 15 jours pour retrouver le courant

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Photo: SEBASTIEN BOZON/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 5 Min.

Le cas de cette nonagénaire, sous assistance respiratoire, n’a pas été jugé prioritaire. C’est grâce à un voisin qu’elle a pu bénéficier de courant électrique afin d’alimenter son appareil d’assistance respiratoire, l’alimentation électrique de sa maison ayant été coupée après le passage de la tempête Ciaran. L’homme a branché un câble depuis son domicile jusqu’à celui de la vieille dame.
À cause de la tempête Ciaran, Célestine Balcon – une dame âgée de 97 ans habitant une maison située dans le quartier du Landais à Brest – a été privée de courant le 2 novembre dernier, rapporte Le Télégramme. Heureusement, un voisin a tiré un câble depuis chez lui pour permettre à la retraitée d’alimenter son système d’assistance respiratoire, qui doit fonctionner sans interruption.
Son matelas à air pour traiter les escarres a dû lui être enlevé
En constatant que Célestine n’avait plus de courant électrique, le 2 novembre dernier, les voisins ont décidé de tirer une rallonge depuis chez eux jusqu’à son domicile. De leur côté, les enfants de la nonagénaire, qui ne peuvent pas accueillir leur mère dans leurs foyers pour des raisons logistiques, ont aussitôt appelé Enedis pour une intervention rapide, en vain.
Les enfants de la Brestoise racontent avoir remué ciel et terre. « On a appelé l’Agence régionale de santé (ARS), la cellule de crise de la préfecture, et même sollicité le maire de Brest pour faire bouger les choses », explique à nos confrères Éric Balcon, l’un des fils de Célestine. Car en plus de son système d’assistance respiratoire, Célestine dispose d’un matelas à air pour traiter ses escarres. Mais faute d’avoir « assez de courant pour l’alimenter », celui-ci a dû lui être retiré.

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Elle ne figurait pas « dans la liste des Patients à haut risque vital (PHRV) »
De son côté, Enedis a affirmé être au courant de la situation de Célestine. « On sait qu’il y a ce câble qui permet d’alimenter l’assistance respiratoire, et une deuxième bouteille d’oxygène lui a été livrée en cas de problème, sans oublier que ses enfants vivent à proximité », a en effet plaidé l’opérateur d’Enedis, qui a également « échangé avec les services de l’ARS et l’HAD (hospitalisation à domicile) » au sujet de la vieille dame, cette dernière souhaitant rester chez elle.
Pour couronner le tout, la Brestoise ne figurait pas « dans la liste des Patients à haut risque vital (PHRV), cas qui sont traités en urgence et font l’objet d’un accompagnement personnalisé », précisent nos confrères. Un point qui n’a pas manqué de faire réagir ses enfants. « On vient de découvrir l’existence de ce statut. Il y a eu un trou dans la raquette quelque part, et comme en plus c’est la seule maison du quartier, elle est dans les dernières traitées », se sont-ils désolés, ajoutant que « statut ou pas », leur mère reste « très fragile », une fragilité attisée par cet incident.
« Dans le Sud, la télé montrait qu’on s’occupait d’abord des anciens »
Les enfants de Célestine ont depuis fait le nécessaire auprès de l’ARS pour que leur mère puisse obtenir le statut PHRV. « Si notre expérience peut inviter d’autres familles à s’en préoccuper, ce sera toujours une bonne chose », ont-ils signifié.
La vieille dame a quant à elle avoué n’avoir jamais vu une tempête comme celle-ci en Bretagne « de toute son existence ». « Quand je voyais les tempêtes dans le Sud, la télé montrait qu’on s’occupait d’abord des anciens. Apparemment ce n’est pas le cas en Bretagne », s’est-elle désolée.
La nonagénaire a également confié à nos confrères qu’elle ne mangeait plus et avait perdu 4 kg depuis ce 2 novembre. Heureusement, ce calvaire a pris fin le 15 novembre dernier, date à laquelle une équipe d’Enedis a pu rétablir le courant chez elle.