En cas de guerre, la France dispose d’une autonomie de « quatre jours » au maximum, faute d’avoir un stock suffisant de munitions

Par Emmanuelle Bourdy
16 mars 2022 18:35 Mis à jour: 16 mars 2022 18:35

Selon le président de la commission des Affaires étrangères et de la Défense au Sénat et également sénateur LR du Val-de-Marne, les réserves de munitions de l’armée française sont si basses qu’elles ne permettraient d’assurer qu’une autonomie très courte, parlant de tout au plus « quatre jours ».

Ainsi que l’a annoncé ce mardi 15 mars sur Radio France internationale (RFI) le président de la commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Armées du Sénat Christian Cambon, la France ne pourrait pas faire face à un conflit supérieur à quelques jours seulement, faute essentiellement de munitions.

La France utilise ses stocks dans l’opération Barkhane, contrairement à d’autres pays européens

« Nous savons depuis longtemps que nous n’avons pas, en matière de munitions, l’épaisseur, c’est-à-dire la quantité qui nous permettrait de soutenir un conflit de longue durée », a en effet expliqué Christian Cambon. Parlant d’une autonomie de « quatre jours » au maximum, quant aux réserves de munitions de l’armée française, il a ajouté « que [ses] informations sont encore optimistes par rapport à la réalité sur un certain nombre de points ».

Le candidat à la présidentielle Éric Zemmour avait lui aussi pointé, samedi 19 février dernier lors de son meeting organisé près du Mont Saint-Michel, que « face à un État puissant, nous serions à court de munitions en trois jours. Aucune guerre ne dure trois jours, ce qui signifie qu’à ce jour nous sommes purement et simplement en situation de perdre la prochaine guerre ».

Et si la France est face à cette insuffisance, selon le sénateur LR du Val-de-Marne, c’est parce qu’elle « utilise actuellement des munitions sur la bande sahélo-saharienne avec Barkhane », a-t-il indiqué, ajoutant : « Donc nous ne sommes pas comme d’autres pays européens à regarder nos stocks, nous les utilisons aussi. »

Une situation proche de celle de 1939

Rappelant « la situation de la France en 1939 », il a indiqué : « Nous ne voudrions pas nous retrouver dans une situation identique si jamais le conflit arrive jusqu’à nos portes, ce que nous n’osons pas croire. »

Selon Christian Cambon, les parlementaires sont « les gardiens vigilants de la loi de programmation militaire ». « Nous avons pointé certaines faiblesses qui risquent de nous coûter cher en cas de conflits et il faut absolument se préparer et les Français en ont conscience », a-t-il conclu.

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