Censurée par Facebook, l’ancienne députée Marion Maréchal envisage de porter plainte

Par Emmanuelle Bourdy
24 juin 2021 21:05 Mis à jour: 24 juin 2021 21:12

Depuis de nombreux mois, Facebook fait usage de la censure dès que le contenu d’une page d’un internaute se trouve en dehors de ses « standards de la communauté ». L’une de ses nouvelles victimes n’est autre que la femme politique Marion Maréchal. Cette dernière a décidé de ne pas se laisser faire.

Sur son compte Twitter, Marion Maréchal a écrit ce 22 juin : « Facebook a décidé de me censurer indéfiniment en ne suggérant plus mes publications. » En effet, le réseau social lui avait précédemment mentionné : « Votre page est sur le point d’être dé-publiée et fait l’objet d’une diffusion limitée et d’autres restrictions en raison d’infractions répétées aux Standards de la communauté. »

« Pour faire taire les conservateurs » ?

Facebook a par ailleurs précisé à l’ancienne plus jeune députée de France que sa publication « n’est actuellement suggérée à personne » et « risque d’être annulée ». Même si Facebook a pourtant déclaré à plusieurs reprises que sa plateforme ne favorisait pas un point de vue politique plutôt qu’un autre, dans les faits, il n’en est rien.

L’ancien modérateur de contenu Ryan Hartwig, qui a travaillé pendant près de deux ans pour Cognizant, une entreprise engagée par Facebook pour traiter une partie de son contrôle manuel du contenu, avait expliqué en juin 2020 que les modérateurs avaient reçu l’ordre d’appliquer les politiques de la plateforme de médias sociaux de manière sélective, autorisant certains contenus pourtant haineux et en censurant d’autres. Le 28 février 2021, il a déclaré lors de l’émission American Thought Leaders (maîtres à penser américains) d’Epoch Times que la censure au sein de l’entreprise était devenue « scandaleuse ». « J’ai vu que Facebook faisait des exceptions essentiellement pour faire taire les conservateurs », a encore affirmé le lanceur d’alertes dans une interview à l’occasion de la Conférence d’action politique des conservateurs (CPAC) à Orlando, en Floride.

La censure plutôt que la liberté d’informer…

Donald Trump, également victime de cette censure, en est l’un des exemples les plus frappant. Son compte Facebook a été suspendu pour une durée de six mois à compter de mai dernier. Son cas sera de nouveau examiné en novembre par le conseil de surveillance du groupe californien. L’ancien président américain avait alors réagi dans un communiqué en dénonçant de tels agissements. « Ce que Facebook, Twitter et Google ont fait est une honte absolue. On a retiré la liberté d’expression au président des États-Unis parce que des fous de la gauche radicale ont peur de la vérité, mais la vérité sortira de toute façon, plus grande et plus forte que jamais », avait-il exprimé en mai 2021.

Génération identitaire a également été durement touché, et toute publication faisant référence à cette association est censurée, même si elle y est opposée, cela s’appliquant aussi bien aux particuliers qu’aux plus grands titres de presse nationaux, nous informe Valeurs actuelles.

Le réseau social fait donc la pluie et le beau temps et gère au cas par cas en appliquant ses propres règles de publication, bafouant allègrement la liberté d’informer.

Quant à la directrice générale de l’ISSEP (Institut de sciences sociales, économiques et politiques), elle ne compte pas en rester là et menace le réseau social de lui intenter un procès si la situation ne s’arrange pas. « Je réfléchis aux suites judiciaires à donner, car la liberté d’expression est un droit fondamental. Pour contourner la censure, partagez ma page autour de vous ! » a-t-elle encore précisé sur son compte Twitter.

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