« C’était une simple mission d’assistance qui vous aura coûté la vie » : l’hommage de Gérald Darmanin au policier tué au Mans

Par Epoch Times avec AFP
12 août 2020 10:23 Mis à jour: 13 août 2020 11:19

« Le refus d’obtempérer en France a déjà tué trois fois depuis le début de l’année », a rappelé le ministre de l’Intérieur.

Le mercredi 12 août, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin est venu rendre hommage au policier de 43 ans tué dans la nuit du 5 au 6 août par un chauffard. « C’était une mission banale, une simple mission d’assistance qui vous aura coûté la vie », a-t-il déploré. La cérémonie s’est déroulée à côté du commissariat du Mans, sur l’esplanade de la cité administrative de Paixhans. Le brigadier était marié et père de trois filles.

Traîné sur plusieurs mètres avant d’être projeté sur un mur

Dans la nuit du 5 au 6 août, Eric Monroy est décédé en pleine intervention après avoir été percuté par un automobiliste déjà condamné pour refus d’obtempérer, qui tentait de prendre la fuite. Appelé par les sapeurs pompiers pour « porter assistance à un conducteur ivre d’un véhicule, qui s’était endormi en pleine voie », le policier, membre d’un équipage de trois agents de l’unité police secours du Mans, avait été traîné sur plusieurs mètres par le conducteur avant d’être projeté sur un mur.

Le ministre de l’Intérieur a promu au grade de capitaine et décoré de la Légion d’honneur Eric Monroy.

« Refuser l’autorité, voilà le mal de la société »

« Refuser l’autorité, voilà le mal de la société », a déclaré Gérald Darmanin. « Sans règle sans autorité, il n’y a plus de République, de liberté, d’égalité, de fraternité. Sans règle, sans policier, il n’y a plus que la loi du plus fort ». « Ce refus de l’autorité, ce sont les policiers, les gendarmes et les sapeurs pompiers qui en subissent au quotidien les conséquences », a-t-il dit en présence de la famille d’Eric Monroy et de ses collègues du commissariat du Mans.

Le ministre a rappelé que « toutes les demi-heures il y a un refus d’obtempérer en France, des femmes et des hommes risquent leur vie car des gens ne s’arrêtent pas devant l’uniforme, devant la force légitime. Il a déjà tué trois fois depuis le début de cette année », a déploré le ministre.

« Les policiers d’élite de notre quotidien »

Gérald Darmanin a rendu hommage aux agents de police secours, dont faisait partie Eric Monroy, « ces policiers du quotidien toujours présents qui aident, qui assistent, qui réconfortent (…) ces policiers qui sont là quand tout va mal, quand nos concitoyens n’ont plus personne vers qui se tourner ». « On ne sait jamais vraiment sur qui ou sur quoi on va tomber quand le téléphone sonne ou que la radio de service indique de se rendre sur une intervention », a-t-il ajouté. « Ces anges gardiens, cette police secours, sont les policiers d’élites de notre quotidien ».

À l’heure de l’hommage, une minute de silence a été observée dans tous les commissariats et services de gendarmerie.

Une peine de 20 ans de réclusion criminelle

L’homme fait actuellement l’objet d’une mesure de garde à vue du chef de « violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner sur personne dépositaire de l’autorité publique », il encoure une peine de 20 ans de réclusion criminelle.

 

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