Chambéry : un SDF condamné pour avoir volé une petite chienne et l’avoir torturée pendant des semaines

Par Paul Tourège
8 juillet 2020 11:21 Mis à jour: 8 juillet 2020 11:21

Déjà condamné à de multiples reprises par la justice, le prévenu était soupçonné d’avoir commis des actes de barbarie sur une petite chienne d’un an volée devant un magasin pendant le confinement.

Les faits ont eu lieu pendant le confinement à Bassens, près de Chambéry (Savoie). Le 20 mars, le propriétaire de Giulia, un rottweiler d’un an, laisse le canidé devant un magasin de la commune pendant cinq minutes. À son retour, la chienne a disparu.

Elle sera retrouvée le 7 juin, errant dans la rue, affamée et le crâne défoncé. Le procès de son bourreau s’est déroulé le lundi 6 juillet devant le tribunal correctionnel de Chambéry.

Âgé de 40 ans, le prévenu est bien connu de la justice. Sans domicile fixe, il a déjà fait l’objet de 24 condamnations rapporte France Bleu. Cette fois-ci, outre les sévices infligés à la petite chienne, il comparaissait pour une dizaine de faits dont détention de stupéfiants, vols, violences et tentative d’évasion.

Le calvaire de l’animal a eu lieu dans une maison abandonnée de Bassens, transformée en squat. Pendant l’audience, les tortures subies par le canidé sont détaillées. Giulia a notamment été attachée avec du fil de fer et frappée avec une planchette en bois. Des voisins affirment avoir entendu le bruit des coups et les pleurs de l’animal.

Le prévenu nie les faits qui lui sont reprochés et finit par s’agacer. « Je n’ai jamais volé de chien », assure-t-il. « Vous me prenez pour une autre personne », poursuit l’accusé.

Il explique être schizophrène et suicidaire, demande à être de nouveau admis en hôpital psychiatrique. Il a déjà été interné au Centre hospitalier spécialisé (CHS) de la Savoie et est sous traitement médicamenteux. Des médicaments qu’il ne prend plus, ayant perdu l’ordonnance. Il déclare fumer du cannabis pour remplacer son traitement. Une quinzaine de joints par jour selon lui.

« Les gens comme ça ne doivent pas rester en liberté »

Pour le psychiatre qui l’a examiné, il ne présente toutefois aucune maladie mentale ni aucun trouble psychiatrique. Il serait en revanche incapable de gérer ses frustrations.

« Le prévenu est dangereux, rien ne l’arrête à part la détention », souligne le procureur de la République. Le mis en cause sera finalement condamné à une peine de deux ans et demi de prison pour les sévices infligés à la petite chienne ainsi que les autres faits pour lesquels il était jugé le 6 juillet. Il devra également indemniser le propriétaire de Giulia à hauteur de 1100 euros et s’est vu interdire de détenir un animal.

« Il a pris une peine, au moins il est hors d’état de nuire. Déjà, un chien ce n’est pas bien, mais s’il avait pris un enfant, il aurait fait quoi avec ? Les gens comme ça ne doivent pas rester en liberté. La justice a bien fait son travail », confie Jérôme, le maître de Giulia.

« Il n’assume pas ses actes, c’est un lâche. Quand on fait une connerie, on assume. Cela me fait du mal d’entendre ce qui est arrivé à mon chien », ajoute-t-il.

Si la petite chienne se porte mieux aujourd’hui, elle garde encore des séquelles des mauvais traitements qu’elle a subis, notamment des pertes de connaissance.

 

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