Chapitre 3. Meurtres à grande échelle à l’Est

Le spectre du communisme n'a pas disparu avec la désintégration du Parti communiste en Europe de l'Est

Par L'équipe éditoriale des « Neuf Commentaires sur le Parti communiste »
30 août 2021 00:26 Mis à jour: 16 mars 2023 14:08

Epoch Times publie, sous forme de série, un nouvel ouvrage, Comment le spectre du communisme dirige le monde, traduit du chinois et écrit par les auteurs des Neuf Commentaires sur le Parti communiste.

Table des matières

1. L’ascension du communisme totalitaire
a. L’ascension des Soviets
b. La prise de pouvoir par le PCC
2. La brutalité du Parti communiste
a. Les atrocités du communisme soviétique
b. Les campagnes meurtrières du PCC
3. Un siècle d’assassinats
Références

* * *

Introduction

Il y a un siècle le Parti communiste s’emparait du pouvoir en Union soviétique. Selon les chiffres disponibles, les régimes communistes sont responsables de la mort d’au moins 100 millions de personnes. [1] Le Livre noir du communisme dresse la liste de cette histoire meurtrière à partir de documents déclassifiés par les gouvernements des nations anciennement soviétiques ou du bloc de l’Est, mais aussi sur la base de rapports officiels chinois, nord-coréens et d’autres pays communistes. [2]

Le totalitarisme communiste est souvent comparé à celui des nazis. S’il est vrai qu’il y a de nombreux parallèles, il y a pourtant un point essentiel souvent occulté : les nazis ont mené un génocide pour éradiquer le peuple juif ; le but ultime du communisme va au-delà de l’élimination physique.

Les croyants ne considèrent pas la mort physique comme la mort véritable d’un être, car pour eux l’âme ira au paradis ou bien sera réincarnée. Pour le communisme, tuer est un moyen de détruire les fondements de la moralité humaine ; son but n’est pas seulement de tuer le corps mais aussi de tuer l’âme des gens.

Les régimes communistes se livrent aux pires atrocités. Ils choisissent les chefs les plus cruels et les moins scrupuleux, et ils mènent des purges politiques intenses au sein de leurs propres rangs. Il est souvent difficile de comprendre la logique derrière la barbarie que les Partis communistes font régner dans leurs propres rangs, surtout quand on voit qu’ils peuvent s’en prendre à des personnes entièrement acquises à leur cause, mais dont le seul tort est d’avoir varié sur certaines thématiques idéologiques. L’une des raisons qui explique cette situation est que le spectre communiste, qui est en rébellion contre le divin et contre l’humanité, vit dans la peur instinctive de mourir. Pour se maintenir, il cherche des individus sans scrupule et sans moralité. Ces individus se distinguent des autres lors des massacres, et leur élévation jusqu’aux rangs supérieurs du Parti permet au spectre de perpétuer sa tyrannie mondiale.

En 1989, les cadres du Parti communiste chinois (PCC) qui avaient refusé de participer au massacre du 4 juin ont été purgés du Parti. Jiang Zemin, qui a fait preuve d’une grande cruauté lors des évènements, a été promu chef du PCC. Après que Jiang a lancé la persécution du Falun Gong en 1999, il a promu des cadres tels que Luo Gan ou Zhou Yongkang à des postes stratégiques, à mesure que ceux-ci montraient leurs aptitudes à se livrer aux crimes les plus brutaux de cette persécution.

Les assassinats leur servent aussi à fidéliser des membres de la société civile, comme ce fut le cas lors de la Révolution culturelle. En commettant des assassinats ou d’autres crimes, ces personnes se retrouvent complices de la sauvagerie du PCC et les plus violentes d’entre elles deviennent aussi leurs soutiens les plus fervents. Même aujourd’hui, beaucoup d’anciens Gardes rouges, qui ont commis des crimes et tué à cette époque, n’éprouvent aucun remords, disant ne pas regretter ce qu’ils ont fait dans leur jeunesse.

De plus, en tuant des victimes aux yeux de tous et de façon délibérée, le Parti communiste instaure une terreur qui pousse la population à l’obéissance.

Au cours de l’histoire, les dirigeants et les tyrans ont commis des meurtres guidés par la notion qu’il leur fallait défendre leur empire et défaire leurs ennemis. Les Partis communistes en revanche ne peuvent se passer d’ennemis. S’il n’y en a pas, ils doivent en créer de toutes pièces de façon à ce que les massacres puissent perdurer. Dans un pays comme la Chine, avec sa très longue histoire et son immense richesse culturelle, le communisme ne pouvait avancer que s’il continuait de tuer. Traditionnellement, les Chinois ont toujours cru aux divinités et les ont vénérées. Le peuple chinois baigne dans un héritage culturel de 5000 ans et n’aurait pas cédé à la volonté du Parti communiste chinois et à sa barbarie blasphématoire s’il n’avait pas été brutalisé. Le seul moyen qu’a eu le PCC pour se maintenir au pouvoir, comme les Soviets avant lui, a été de se livrer à des meurtres de populations.

1. L’ascension du communisme totalitaire

Parce qu’il est l’incarnation d’un spectre maléfique, le point de départ du communisme est forcément déshonorant. Après la proclamation de Marx selon laquelle « un spectre hante l’Europe : le communisme », des hors-la-loi et des brutes ont établi la Commune de Paris, détruisant sur leur passage les œuvres d’art et le patrimoine culturel inestimable de la capitale française. En Russie et en Chine, le Parti communiste de l’Union soviétique (PCUS) et le PCC se sont emparés du pouvoir en commettant des actes abjects, en conspirant et en versant le sang.

La théorie marxiste et les divers tracts idéologiques que les régimes communistes ont rédigés promettaient de soutenir les intérêts des prolétaires et des paysans. En réalité, la classe ouvrière a rapidement été trahie et a souffert sous le joug du communisme.

a. L’ascension des Soviets

En février 1917, alors que l’empire russe perdait du terrain face aux forces allemandes et austro-hongroises lors de la Première Guerre mondiale, la nourriture venait à manquer et les conditions de travail se détérioraient ; les travailleurs de l’industrie russe se mirent en grève. L’agitation gagna le pays, le Tsar Nicolas II fut contraint d’abdiquer et le gouvernement provisoire russe fut établi en vue d’organiser des élections démocratiques.

Mais le 7 novembre 1917, ou 25 octobre selon le calendrier julien, un groupe de communistes révolutionnaires mené par Vladimir Lénine a lancé une insurrection armée dans la capitale russe de Petrograd, l’actuel Saint-Pétersbourg. Ce sera la révolution d’Octobre par laquelle Lénine a renversé le gouvernement provisoire et établi le premier régime communiste au monde.

Moins de trois semaines plus tard, lors de l’élection démocratique pour choisir l’Assemblée constituante, le 5 janvier 1918, le Parti socialiste révolutionnaire (SR) a remporté une majorité de voix et une majorité des sièges. Les bolcheviks ont obtenu moins de 25 % des voix et seulement une poignée de délégués.

Après ce contrecoup, Lénine est revenu sur ses promesses et a dénoncé l’Assemblée constituante comme étant « l’ennemie du peuple ». Comme ils avaient déjà prévu d’instaurer la loi martiale, les bolcheviks ont mobilisé leurs troupes et destitué l’Assemblée constituante par la force, détruisant ainsi le processus démocratique russe.

À l’instar du mouvement marxiste russe même, l’ascension au pouvoir de Lénine n’est pas juste un phénomène russe. Malgré la fin du système tsariste, le pays a continué de se battre aux côtés de la France et de la Grande-Bretagne contre les forces de l’Axe dirigées par les Allemands. Faisant le calcul que les bolcheviks étaient en mesure de semer le chaos politique en Russie – et ainsi retirer à l’Allemagne une menace majeure sur son front Est – le Kaiser Wilhelm II s’est arrangé pour que Lénine quitte son exil et revienne discrètement en Russie. Wilhem II lui a également donné de l’argent, des armes et des munitions. À la fin de la Première Guerre mondiale, les bolcheviks avaient touché au bas mot 50 millions de marks en provenance d’Allemagne. [3]

Winston Churchill aura ces mots sur la complicité de l’Allemagne dans le retour de Lénine en Russie : « Ils ont dirigé vers la Russie la plus affreuse des armes. Ils ont transporté Lénine de Suisse jusqu’en Russie, dans un camion scellé telle une bactérie de la peste. » [4]

La révolution d’Octobre et la prise de pouvoir qui s’ensuivit a été à l’origine de tous les mouvements communistes violents dans le monde au XXe siècle. C’est ce qui a déclenché la montée du communisme dans le monde et amené les innombrables catastrophes qui en ont découlé.

Immédiatement après avoir usurpé le pouvoir des mains de l’Assemblée constituante, les bolcheviks se sont retournés contre les travailleurs russes, qui en 1918 avaient été les premiers à opposer une résistance à la dictature communiste. Des dizaines de milliers de travailleurs de Petrograd et de Moscou avaient manifesté contre la dissolution de l’Assemblée constituante et organisé de grands défilés. Les soldats bolcheviks ont écrasé le mouvement social avec une force meurtrière, faisant couler à flot le sang des travailleurs dans les rues de Petrograd et Moscou.

Le plus gros syndicat du pays, le syndicat pan-russe des Chemins de fers, ayant décidé une grève générale pour s’opposer au coup d’État des bolcheviks, avait reçu le soutien massif de beaucoup d’autres organisations du travail. Tout comme il l’avait fait pour les travailleurs de Petrograd et Moscou, le PCUS a eu recours à la force armée pour écraser la contestation et tous les syndicats indépendants ont été interdits.

En mars 1918, les bolcheviks ont changé de nom et se sont faits appeler le Parti communiste de toutes les Russies. (En 1925, après la création en 1922 de l’URSS, le Parti changera encore de nom et deviendra le Parti communiste de tous les syndicats, puis en 1952 il deviendra officiellement le Parti communiste de l’Union soviétique ou PCUS). Les organisations qui restaient ont été graduellement contraintes de se soumettre au PCUS.

À l’été 1918, la Russie était au bord de la pénurie de nourriture en raison de la guerre civile qui sévissait entre les diverses factions communistes, dont les bolcheviks, en raison des mouvements d’indépendance de certaines régions, et en raison de la rébellion blanche, menée par des officiers militaires anti-communistes. En juin, et alors que le pays était au bord de la famine, Lénine a envoyé Joseph Staline à Tsaritsyne, pour prendre possession du blé du bassin de la Volga, une région agricole traditionnellement riche.

La tyrannie du Parti communiste a conduit à la résistance des paysans. En août 1918, les paysans de la région de Penza se sont soulevés en une révolte armée et leur rébellion s’est rapidement étendue aux régions environnantes. Le Parti a envoyé des troupes sur place pour y mettre fin et Lénine a envoyé un message aux bolcheviks de Penza.

  1. « Pendez au moins 100 propriétaires connus, des riches, des parasites et assurez-vous que les pendaisons se fassent à la vue de tous.
  2. « Publiez leurs noms.
  3. « Emparez-vous de leurs récoltes.
  4. « Désignez des otages selon les directives du télégramme envoyé hier.

« Faites tout cela de façon à ce que tout le monde, à des centaines de kilomètres à la ronde, voit, tremble, sache, crie… » [5]

Au printemps 1919, les travailleurs des villes du pays, affamés, ont déclenché plusieurs grèves pour exiger les mêmes rations que les soldats de l’Armée rouge, pour réclamer le droit à la liberté d’expression et à la tenue d’élections libres et pour réclamer l’abolition des privilèges politiques dont les communistes bénéficiaient. Tous ces mouvements ont été matés par la Tcheka, la police secrète, en emprisonnant ou exécutant les grévistes.

Avant la révolution d’Octobre, Tambov était l’une des provinces les plus riches de Russie. Pour s’emparer de ses récoltes, l’Union soviétique a organisé de nombreuses « équipes de réquisition des récoltes » et les a envoyées sur place. Plus de 50 000 fermiers de Tambov se sont organisés en milices locales pour se défendre contre ces équipes, un mouvement généralement connu sous le nom de Révolution de Tambov. En juin 1921, le régime soviétique a autorisé le commandant Mikhail Toukhatchevski à éliminer les paysans avec des armes chimiques. [6] Avec les armes chimiques et les incendies qui ravageaient la région, la région de Tambov est devenue une terre de désolation. On estime à 100 000 le nombre de paysans en rébellion ainsi que leur famille à avoir été emprisonnés ou exilés. Près de 15 000 autres ont été tués lors des affrontements. [7] Plus tard, Toukhatchevski sera à son tour emprisonné et torturé lors des purges staliniennes des années 30.

La mise en place par les Soviétiques d’une dictature totalitaire, leur trahison totale des travailleurs et plus tard les meurtres généralisés de millions de citoyens ordinaires vont être imités par le PCC qui les suivra à la lettre. Une fois au pouvoir, à la fin des années 40, le PCC déclenchera des catastrophes sans précédent dans l’histoire chinoise.

b. La prise de pouvoir par le PCC

Le marxisme et les idéologies d’extrême-gauche s’y rattachant ont été introduits en Chine avant la chute de la dynastie des Qing en 1911, gagnant en popularité chez les universitaires radicaux et une jeunesse avide de solutions face aux périls qui menaçaient le pays.

Dans les années 1910, des militants du Parti communiste chinois ont lancé un mouvement de nouvelle culture qui visait à critiquer la culture traditionnelle, responsable à leurs yeux de faire de la Chine un pays arriéré. En 1919, avec le financement du nouveau régime soviétique, les communistes chinois occupaient une place de choix dans le mouvement dit du 4 Mai : toute une série de manifestations estudiantines qui émanaient du mouvement de la nouvelle culture et qui dénonçaient aussi bien les pouvoirs étrangers que les élites politiques du pays.

En avril 1920, Les bolcheviks ont prêté Grigori Voitinsky à la Chine afin de mettre sur pied une organisation communiste locale. Le Parti communiste chinois a été fondé en juillet 1921 à Shanghai par Chen Duxiu, Li Dazhao et d’autres marxistes chinois.

La Chine a une culture diversifiée et profonde. Les Chinois sont immergés dans une tradition de respect et de vénération des divinités. Incapable de venir à bout de 5000 ans d’histoire sur la seule base de conspirations, le spectre maléfique du communisme s’est attaqué à la culture chinoise en utilisant la violence systématique.

Le PCC s’en est pris à l’élite de la société qui était comme des passeurs de la culture traditionnelle. Le PCC a réduit en pièces les objets d’art et de culture de la civilisation chinoise, et il a coupé le lien qui unissait le peuple chinois à ses divinités. L’héritage traditionnel de la Chine a été remplacé par la « culture du Parti » activement inculquée aux survivants des massacres du PCC, et qui a transformé la jeunesse en de lâches « louveteaux », véritables pions au service du spectre dans sa course vers la destruction de l’humanité.

Une fois le pouvoir entre ses mains, le PCC a sans tarder dressé une liste d’ennemis établis et a commencé par assassiner les élites. Dans les campagnes, il a massacré les propriétaires terriens et la bourgeoisie. Dans les villes, il s’en est pris aux commerçants et aux entrepreneurs, dans une atmosphère généralisée de terreur et de pillage des richesses de la société civile.

Pour inciter les paysans à tuer les propriétaires et les fermiers aisés, et pour qu’ils soutiennent le jeune régime communiste, le PCC a implémenté une soi-disant « réforme de propriété des terres » par laquelle il a promis aux paysans d’être maîtres de leur propre terre. Mais une fois les propriétaires assassinés, le PCC s’est approprié leurs terres et ne les a laissées aux paysans que sous forme de « coopératives ». Ainsi, dans les faits, la terre ne leur appartenait toujours pas.

En mars 1950, le PCC a publié une directive, la « Directive sur la suppression des activités contre-révolutionnaires », autrement connue sous le nom de Campagne de répression des contre-révolutionnaires, qui a conduit à l’assassinat des propriétaires terriens et des paysans aisés dans tout le pays. À la fin de l’année 1952, le PCC a annoncé avoir éliminé plus de 2,4 millions de contrerévolutionnaires. Dans les faits, c’est plus de 5 millions de personnes, soit presque 1% de la population chinoise, qui ont été assassinées. [9]

Après avoir tué les propriétaires et les paysans aisés dans les campagnes, le PCC a lancé la campagne des « Trois-Anti » et la campagne de « Cinq-Anti » qui visaient l’élimination des urbains aisés. À Shanghai uniquement, 876 personnes se sont donné la mort du 25 janvier au mois d’avril 1951, selon des statistiques encore incomplètes. Parmi eux, beaucoup de capitalistes se sont suicidés avec leur famille.

Le PCC ne s’est pas arrêté à l’extermination des propriétaires et des capitalistes, il a aussi dépouillé les paysans, les petits commerçants et les artisans. Après ces tueries à grande échelle, la classe ouvrière était toujours aussi pauvre.

2. La brutalité du Parti communiste

Bien que les régimes communistes soient arrivés au pouvoir par le biais du mensonge et de la violence, leurs pires atrocités ont été commises en temps de paix. Que ce soit en URSS ou en Chine communiste, la révolution a rapidement laissé place aux campagnes politiques sanglantes visant à éliminer les « ennemis de classe », mais également aux famines, à la mise en place de camps de concentration, à des purges sans pitié contre les cadres du Parti, en plus de la terreur qui régnait parmi la population en général. Les brutalités de ce type ont été partout visibles dans les pays du bloc communiste, et les États communistes qui existent encore de nos jours sont toujours des régimes autoritaires répressifs.

a. Les atrocités du communisme soviétique

En 1922, après des campagnes militaires majeures, les bolcheviks se sont retrouvés de facto les vainqueurs de la Guerre civile russe. À ce stade, le Parti communiste soviétique a dû faire face à une crise dont il avait l’entière responsabilité. Les politiques marxistes qui avaient été mises en place avec beaucoup d’enthousiasme ont été la cause de famines généralisées dans l’ensemble du pays, tuant des millions de gens. L’administration communiste a dû faire marche arrière et renoncer à beaucoup de ses programmes politiques – qui seront appelés rétroactivement « communisme de guerre » – et a institué une nouvelle politique appelée Nouvelle politique économique (NEP). Ils ont signé une trêve avec la paysannerie russe, qui avait désormais le droit de travailler sa propre terre et vendre son grain sans avoir à passer par l’État.

Cependant, les communistes soviétiques n’ont jamais considéré la NEP autrement que comme une mesure d’urgence pour empêcher que la rébellion ne s’organise. Durant la famine causée par le communisme de guerre, un ami de Lénine a fait la remarque que le désastre qu’il avait lui-même orchestré était une bonne chose car cela « détruirait la foi non seulement envers le Tsar mais aussi en Dieu ». [10]

Les régimes communistes utilisent la terreur et le meurtre de populations pour renforcer leur dictature. En 1928, la NEP a été abrogée et remplacée par les fermes collectives sous le contrôle du régime. Les paysans russes, qui s’opposaient à la confiscation de leur terre et de leur récolte, ont organisé une résistance farouche. Ils ont payé très cher leur désobéissance.

La famine comme arme de mort

La plupart des victimes du communisme sont mortes lors de famines dont les causes étaient humaines. De 1932 à 1933, une gigantesque famine déclenchée par le Parti communiste soviétique a tué des millions de gens, notamment des paysans, dans des régions comprenant l’Ukraine, le sud de la Russie et l’Asie centrale. La famine en Ukraine, connue sous le nom de Holodomor, a ôté la vie à quelque quatre millions de gens.

Une fois la guerre civile terminée, l’instauration obligatoire de l’agriculture collectiviste par le Parti avait rencontré une franche résistance de la part de la paysannerie ukrainienne. Pour y mettre fin, le régime soviétique a requalifié la catégorie des travailleurs les plus expérimentés sous le terme de koulaks, un terme péjoratif qui a permis de les déporter en Sibérie occidentale ou dans les républiques d’Asie centrale. Le départ forcé des koulaks a été une perte immense pour l’agriculture ukrainienne, et en 1932 la production a chuté.

Au cours de l’hiver 1932-1933, le gouvernement soviétique a privé l’Ukraine de tout approvisionnement en nourriture et monté des barrières de sécurité tout autour de la république. Au début, les Ukrainiens ont survécu en consommant les légumes et les pommes de terre qu’ils avaient pu stocker chez eux, mais rapidement le Parti les a réquisitionnés. Un grand nombre de paysans a trouvé la mort. Les autorités ont empêché les villageois de se rendre dans les villes pour aller y chercher de la nourriture. Beaucoup sont morts de faim alors qu’ils remontaient les lignes de chemins de fer à pied. De désespoir, les gens ont commencé à manger les carcasses de chats, de chiens ou de bétail qu’ils déterraient. Certains se sont même tournés vers le cannibalisme. [11]

La famine de Holodomor a créé plus d’un million d’enfants orphelins. Beaucoup d’entre eux sont devenus vagabonds et n’ont eu guère d’autre choix que d’aller mendier leur nourriture dans les villes. Pour ne plus voir cette situation, Staline a signé un arrêt qui autorisait la police à tuer à vue les enfants de moins de 12 ans. Durant la famine, on pouvait voir les cadavres des victimes partout dans les rues de Kharkov, la capitale ukrainienne.

Les goulags, premiers camps de concentration en Europe

Le 5 septembre 1918, Lénine a ordonné la création du premier camp de concentration soviétique sur les îles Solovki, dédié à l’incarcération des prisonniers politiques et des dissidents de la révolution d’Octobre. Les années suivantes, le PCUS a construit une myriade d’autres camps de concentration sur tout le territoire de l’URSS, les fameux goulags de l’époque stalinienne. Goulag est l’abréviation russe d’ « Administration principale des camps et des installations de redressement par le travail».

Le système des goulags a pris une ampleur phénoménale sous Joseph Staline, au fur et à mesure que le PCUS a intensifié sa terreur politique et ses purges toujours plus radicales. À la mort de Staline, en 1953, il n’y avait pas moins de 170 administrations de goulags qui regroupaient elles-mêmes plus de 30 000 camps individuels disséminés dans toute l’Union soviétique, constituant ainsi selon les mots d’Alexandre Soljenitsyne, « l’archipel des goulags ». Dans son travail de documentation, Soljenitsyne recense 31 méthodes auxquelles la police secrète soviétique avait recours pour pousser les prisonniers à bout et les forcer à avouer n’importe quel crime. [12]

Ceux qu’on envoyait au goulag souffraient d’un manque permanent de nourriture et de vêtements alors même qu’on les obligeait à travailler à des tâches très rudes de 12 à 16 heures par jour dans le froid glacial des hivers russes. Le nombre de morts était considérable. Beaucoup de gens étaient emprisonnés avec leur famille entière, les hommes incarcérés et les femmes exilées. Même les personnes âgées n’étaient pas épargnées, dont des personnes de plus de 80 ans. Les condamnés étaient des anciens membres de l’élite du Parti, des gouverneurs et des officiers, mais aussi des citoyens ordinaires de toute profession ou de tout niveau social, des croyants, des ingénieurs, des techniciens, des médecins, des étudiants, des professeurs, des travailleurs d’usine ou des paysans.

Selon des estimations basses, c’est plus de 500 000 prisonniers qui ont péri dans les goulags entre 1930 et 1940, à l’époque de la terreur stalinienne de l’avant-guerre. Les goulags ont été officiellement démantelés en 1960. En 2013, le site internet d’un média public russe affirmait que plus de 15 millions de personnes ont été inculpées et emprisonnées dans des goulags, et que plus de 1,5 million y sont mortes.

Il est courant d’attribuer la paternité des camps de concentration aux nazis, mais en réalité, c’est le goulag soviétique qui a servi de modèle à ce type de répression. Selon le célèbre historien et ancien officier des services secrets soviétiques, avant le déclenchement de la Deuxième Guerre mondiale, Adolf Hitler a missionné des officiers de la Gestapo en Russie pour qu’ils visitent les goulags et s’imprègnent de l’expérience soviétique pour l’implémentation de tels camps.

La Grande Terreur s’en prend à l’élite soviétique

Même les personnes acquises à la cause du communisme sont appelées à en devenir les victimes. C’est ce qui s’est passé sous l’ère stalinienne quand le Parti communiste a lancé des purges sanglantes dans ses propres rangs. À la mort de Lénine, Staline s’en est pris aux échelons supérieurs du commandement communiste.

La répression a atteint son apogée entre 1936 et 1938, lorsque des millions de membres du Parti et des cadres soviétiques se sont retrouvés au centre de procès spectacle sous des accusations ridicules ; cette période est restée dans l’histoire sous le nom de Grande Terreur. Des centaines de milliers de personnes ont été tuées, souvent après avoir avoué des crimes sous la torture.

Sur les 1 966 délégués du 17e Congrès du PCUS en 1934, plus de la moitié (1 108) ont été arrêtés et inculpés d’activités contrerévolutionnaires. Sur les 139 membres et candidats du Comité central élus lors du 17e Congrès, 110 ont été tués. [13] Lavrenti Beria, chef de la police secrète de Staline, a pu dire : « Montrez-moi l’homme et je vous trouverai le crime ». À l’exception de Staline lui-même, tous les membres du politburo toujours en poste à la mort de Lénine en 1924 (Lev Kamenev, Grigori Zinoviev, Alexei Rykov, Mikhail Tomski et Leon Trotski) ont été exécutés ou assassinés en 1940.

Aucun aspect de la société n’a été épargné par la Grande Terreur et les autres purges staliniennes. La répression dans les domaines religieux, scientifique, éducatif, universitaire et artistique a précédé les purges au sein de l’élite politique et militaire. Mais les principales victimes de Staline étaient les citoyens ordinaires de la société soviétique, notamment les proches ou les amis des accusées, les ouvriers et autres employés qui ont été accusés et punis pour des crimes complètement fictifs.

Les exécuteurs eux-mêmes n’y ont pas échappé. Genrikh Yagoda, le chef de la police secrète jusqu’en 1936, a été arrêté en 1937 et exécuté l’année suivante. Son remplaçant, Nikolai Yezhov, a été éjecté du pouvoir en 1939 après avoir supervisé la campagne de purges la plus sanguinaire. Il a été fusillé dans la chambre d’exécution qu’il avait lui-même fait construire.

Même aujourd’hui on ne sait combien de gens ont été arrêtés, tués, emprisonnés ou exilés par Staline lors de la Grande Terreur. À la veille de la dissolution de l’URSS en juin 1991, le chef du KGB Vladimir Kroutchev a affirmé, qu’entre 1920 et 1953, environ 4,2 millions de gens avaient été « éliminés » et parmi eux, plus de 2 millions lors de la Grande Terreur. [14] Alexandre Iakovlev, un homme politique réformiste de l’époque soviétique et de l’époque d’Eltsine, a dit dans un entretien donné en 2000 que les victimes des répressions staliniennes se chiffraient au bas mot à 20 millions. [15]

b. Les campagnes meurtrières du PCC

Les inquisitions politiques, meurtrières et traumatiques sont une des caractéristiques du mouvement communiste chinois depuis qu’il a pris le pouvoir en Chine continentale en 1949. En 1942, quand le PCC était retranché dans le nord-ouest de la Chine, Mao Zedong a lancé la campagne de « rectification de Yan’An ». Les cadres du Parti ont été assujettis à des traitements effrayants, dont la torture, la détention et la réforme de la pensée, dans le but affiché d’éliminer tout ceux dont l’idéologie n’était pas suffisamment ancrée. Des milliers de personnes ont été tuées pendant cette campagne, première campagne politique d’assassinats du PCC.

Dès 1949, avec la mise en place du régime du PCC, et jusqu’en 1966, des dizaines de millions de Chinois ont perdu la vie dans la Campagne de répression des contrerévolutionnaires, les campagnes des trois-anti et des cinq-anti, la campagne anti-droite et la grande famine causée par le Grand bond en avant.

Par la suite, la violence a touché le cœur même du PCC dans une lutte de pouvoir sanglante. Alors que prenait naissance une nouvelle génération de Chinois, élevés pour être de « jeunes loups » athées endoctrinés dans l’éducation et la culture du Parti communiste, le spectre du communisme s’est lancé dans une campagne sans retenue d’assassinats et de destructions avec pour objectif l’éradication des 5000 ans de la culture traditionnelle chinoise.

La Révolution culturelle a été la dernière, et sous plusieurs aspects, la plus destructrice campagne politique de l’ère Mao. Commencée en 1966 et s’étalant jusqu’à la dernière décennie de la vie de Mao, son objectif était de remplacer la culture traditionnelle chinoise par la culture du Parti.

La Grande famine

De 1959 à 1962, la Chine a connu la famine la plus meurtrière du monde. Pour tromper le monde, le PCC a prétendu que c’était imputable à trois ans de désastres naturels.

En réalité, en 1958, le PCC s’est lancé tête baissée dans le mouvement des Communes populaires ainsi que dans le Grand Bond en avant. Ces projets fantasques, qui ont réduit à néant les réserves de blé et décimé la production agricole du pays, ont été entretenus par une foison de rapports officiels mensongers à tous les niveaux de l’administration, dans les campagnes comme dans les villes. Le PCC s’est basé sur ces rapports pour décider de la quantité de récoltes qu’il pouvait réclamer aux paysans, qui étaient alors obligés d’abandonner au régime leur nourriture, leurs semences ainsi que ce qui était destiné à nourrir le bétail.

Les différents organes de l’administration du PCC ont envoyé des équipes sur place. Ils ont eu recours à la torture et aux interrogatoires pour s’approprier jusqu’au dernier morceau de nourriture des paysans sans ressources. Prenant pour exemple les communistes soviétiques, le PCC a empêché les villageois d’aller chercher de la nourriture en ville, causant ainsi la mort de familles et de villages entiers. Les corps des victimes jonchaient la campagne. Quand on attrapait un paysan en train de voler, on l’exécutait. Le cannibalisme était devenu monnaie courante.

Les récoltes saisies par le gouvernement ont servi de monnaie d’échange pour de grandes quantités d’armes soviétiques ou pour de l’or dont le PCC avait besoin pour payer ses dettes, sans la moindre considération pour les vies chinoises perdues. En l’espace d’à peine trois ans, la Grande Famine a rayé du monde des dizaines de millions de personnes.

La Révolution culturelle : massacres et génocide culturel

La Révolution culturelle a répété la folie furieuse du mouvement de rectification de Yan’an à l’échelle nationale. Des jeunes fanatiques étaient encouragés à saccager, frapper, torturer et assassiner dans le seul but de détruire les « Quatre Anciens » – les anciennes coutumes, l’ancienne culture, les anciennes habitudes et les anciennes idées chinoises.

Le 16 mai 1966, le PCC a publié ce qui sera connu sous le nom de « Note du 16 mai » et qui marqua le début de la Révolution culturelle. En août de la même année, avec aux commandes les enfants des cadres importants du PCC, des élèves des écoles secondaires de Pékin se sont organisés en groupes de Gardes rouges. La foule s’est déchaînée en une frénésie destructrice dans tout Pékin, se livrant à des exactions, des agressions physiques et des meurtres. À la fin du mois, qui restera dans les annales comme Août Rouge, des centaines de Pékinois avaient été assassinés.

Dans le district de Daxing, à Pékin, 325 personnes ont été tuées entre le 27 août et le 1er septembre sous les coups de 48 brigades couvrant 13 communes populaires. L’âge des personnes assassinées allait des nourrissons aux anciens de 80 ans et 22 familles ont été entièrement décimées. Les Gardes rouges matraquaient, poignardaient ou étranglaient leurs victimes. Pour tuer des enfants et des nourrissons, ils saisissaient une jambe, retenaient l’autre sous leur pied et écartelaient l’enfant. [16]

Au fur et à mesure que le spectre du communisme incitait les gens à frapper et tuer, il leur enlevait toute compassion humaine et leur lavait le cerveau avec des slogans tels que « il faut traiter l’ennemi avec la cruauté insensible d’un dur hiver ». À chaque crime contre l’humanité, le PCC repoussait la culture traditionnelle et la vertu morale loin des Chinois. Empoisonnés par la culture du Parti, beaucoup de gens sont devenus des instruments pour tuer.

Quand la plupart des gens voient les actes sanguinaires perpétués par l’État totalitaire communiste, ils ne parviennent pas à comprendre comment quiconque peut s’abaisser à tant de barbaries inhumaines.

Donner une estimation des ravages de la Révolution culturelle n’est pas chose aisée. La plupart des études sur le sujet suggèrent que le nombre de tués est au minimum de 2 millions. R.J. Rummel, un professeur américain qui a mené des recherches sur les tueries à grande échelle, écrit dans son livre Le Siècle sanglant de la Chine que la Révolution culturelle est responsable de la mort de 7,73 millions de Chinois. [17]

Dong Baoxun, professeur associé de l’université de Shandong en Chine, et Ding Longjia, directeur adjoint au Bureau de recherche de l’histoire du Parti à Shandong, ont coécrit un livre en 1997, Exonérer les innocents : réhabiliter les victimes faussement accusées et condamnées. Dans ce livre, ils citent Ye Jianying, alors vice-président du Comité central du PCC, qui affirmait lors de la cérémonie de clôture de la Conférence centrale des travailleurs, le 13 décembre 1978 : « Deux ans et sept mois d’enquêtes détaillées sous la direction du Comité Central ont déterminé que 20 millions de personnes sont mortes durant la Révolution culturelle, que plus de 100 millions ont été la cible de persécutions politiques […] et que 800 milliards de yuans ont été gaspillés. » [18]

En août 1980, le chef du PCC Deng Xiaoping donna deux interviews à la journaliste italienne Oriana Fallaci au Grand Palais du Peuple, dans lesquels il expliquait à quel point il était difficile de quantifier les ravages de la Révolution culturelle :

« Les gens étaient divisés en deux factions qui se massacraient les uns les autres… C’est difficile à estimer car ils pouvaient mourir de tous types de causes. De plus, la Chine est un pays si vaste. Mais écoutez, tant de gens sont morts que même si d’autres tragédies n’avaient pas eu lieu à ce moment-là, le nombre de morts serait suffisamment élevé pour qu’on puisse dire que la Révolution culturelle a été un mauvais choix. » [19]

Et Deng Xiaoping de donner un exemple typique : Kang Sheng, le chef de la police secrète du Parti communiste, avait accusé le secrétaire du Parti de la province du Yunnan, Zhao Jianmin, d’être un traitre et un agent du Kuomintang. Zhao ne fut pas le seul à être emprisonné, sa chute eut des répercussions directes pour 1,38 millions d’habitants de la province. 17 000 ont été persécutés à mort et 60 000 sont restés handicapés à vie après avoir été battus. [20]

Un crime sans précédent : la persécution du Falun Gong

Les décennies de violence meurtrière et d’endoctrinement athéiste de la part du Parti communiste chinois auront eu un impact considérable sur la structure morale de la société, la rabaissant bien en deçà des standards que les divinités exigent de l’humanité. Même ceux qui croient encore aux divinités, ne savent pas souvent ce qu’est une foi véritable, car ils sont piégés dans des organisations religieuses artificielles que contrôle le PCC. Si la situation continue de dégénérer de la sorte, l’humanité connaîtra assurément une catastrophe, comme le prédisent les textes de toutes les civilisations anciennes.

Mais le spectre du communisme est décidé à empêcher que l’homme soit sauvé par le Créateur. C’est pour cette raison qu’il a détruit les cultures traditionnelles et a corrompu les valeurs morales humaines.

En Chine, au printemps 1992, afin de restaurer la moralité humaine, M. Li Hongzhi a commencé à enseigner le Falun Gong, également appelé Falun Dafa, une pratique spirituelle basée sur les principes de vérité, compassion et tolérance.

Le Falun Gong s’est répandu en Chine en à peine quelques années. À mesure que les pratiquants, leurs proches et amis témoignaient d’améliorations inattendues de leur santé ou de leur caractère, des dizaines de millions de gens en Chine et à travers le monde ont adopté la pratique. Avec un nombre aussi important de gens à pratiquer le Falun Gong, et capables de se maintenir à des standards plus élevés, la société a commencé à reprendre en moralité.

Le PCC, depuis qu’il s’est emparé du pouvoir, n’a jamais renoncé à persécuter la foi et la spiritualité. Naturellement, il a rapidement désigné le Falun Gong comme étant son plus grand adversaire.

En juillet 1999, le chef du PCC, Jiang Zemin, a ordonné que le Falun Gong et ses pratiquants soient la cible de persécutions systématiques. Par une campagne d’une grande brutalité, avec l’intégralité du territoire chinois passé au peigne fin, le PCC a mis en application les pires méthodes imaginables pour satisfaire aux attentes de Jiang Zemin : « Tuez-les physiquement, ruinez-les financièrement et détruisez leur réputation. »

Ceux qui relayent les idées du Parti auprès de la société ont abreuvé les Chinois d’une propagande sans fin, haineuse et diffamante à l’égard du Falun Gong, en dénigrant les principes de vérité, compassion et tolérance pour les remplacer par mensonge, méchanceté et propagande. Le spectre a amené la société à encore plus de bassesses et de dégénérescence morale. Dans une atmosphère de haine et de répression, qui n’attendait qu’à être ravivée, les Chinois ont refusé de voir la persécution qui sévissait autour d’eux, et ils ont trahi les bouddhas et les divinités. Certains y ont sacrifié leur conscience et ont participé à la campagne contre le Falun Gong, ignorant qu’ainsi ils se vouaient à la destruction.

Le spectre communiste ne s’est pas limité à la persécution en Chine. Il a imposé le silence aux nations du monde libre au moment où le régime chinois se lançait dans une frénésie d’emprisonnements, d’assassinats et de torture des pratiquants du Falun Gong. Bercé par les perspectives économiques qu’offrait la Chine, le monde libre a accepté les mensonges du Parti et a donné aux persécuteurs carte blanche pour perpétuer les crimes les plus atroces.

Dans la persécution du Falun Gong, le PCC a introduit un crime maléfique jamais vu auparavant : le prélèvement forcé d’organes sur personnes vivantes. Étant le groupe spirituel le plus représenté dans les prisons chinoises, les pratiquants du Falun Gong sont tués sur demande sur les tables d’opération des hôpitaux d’État ou des hôpitaux militaires et leurs organes sont vendus pour des dizaines ou des centaines de milliers de dollars.

Le 6 juillet 2006, les avocats canadiens David Matas et David Kilgour (ancien secrétaire d’État canadien en Asie-Pacifique) ont publié un rapport intitulé Rapport sur les allégations de prélèvements d’organes forcés sur les pratiquants de Falun Gong en Chine. Sur la base de 18 types de preuves, ils ont démontré la monstruosité du PCC, l’accusant d’être responsable d’une « forme du mal abjecte […] jamais vue sur la planète ». [21]

En association avec des enquêteurs internationaux, une nouvelle enquête est parue en juin 2016. L’ouvrage – de 680 pages et comportant plus de 2 400 références – atteste sans l’ombre d’un doute de la réalité et de l’envergure des prélèvements forcés d’organes sur personnes vivantes tels qu’ils sont menés par le régime communiste chinois.

En 2016, la Chambre des Représentants des États-Unis a passé la résolution 343 à l’unanimité à main levée, pour exiger du PCC qu’il mette fin immédiatement aux prélèvements forcés d’organes sur les pratiquants du Falun Gong et autres prisonniers de conscience. [22] L’Europe a fait de même avec la déclaration WD48 du Parlement européen.

En juin 2019, après une enquête d’un an, un tribunal populaire indépendant basé à Londres a conclu à l’unanimité que des prisonniers de conscience chinois avaient été, et continuaient d’être assassinés pour leurs organes, et ce « à une vaste échelle ». [23] Ce tribunal présidé par Sir Geoffrey Nice QC, a été responsable du procès contre l’ancien président yougoslave Slobodan Milosevic, pour crimes contre l’humanité au Kosovo. Le tribunal est également arrivé à la conclusion que les adhérents du Falun Gong étaient l’une des sources d’organes principales du régime chinois dans son commerce d’organes. Le commerce lucratif des transplantations d’organes a encouragé la persécution du Falun Gong et a attiré des clients de Chine et d’ailleurs, les rendant de fait complices des meurtres en masse du PCC.

3. Un siècle d’assassinats

L’introduction du Livre noir du communisme fournit une estimation approximative du nombre de morts sous les régimes communistes dans le monde. Il a pu vérifier que 94 millions de gens avaient été tués, dans les pays suivants :

– 65 millions en Chine
– 20 millions en Union soviétique
– 2 millions en Corée du Nord
– 2 millions au Cambodge
– 1,7 million en Afrique
– 1,5 million en Afghanistan
– 1 million au Vietnam
– 1 million en Europe de l’Est
– 150 000 en Amérique latine (principalement Cuba)
– 10 000 causés par « les mouvances communistes internationales et les Partis communistes n’étant pas au pouvoir » [24]

En dehors de la Russie et de la Chine, des régimes communistes de moindre envergure se sont montrés tout aussi maléfiques. Le génocide cambodgien est le meurtre de population le plus extrême jamais mené par un gouvernement communiste. Selon des sources diverses, le nombre de Cambodgiens tués par les Khmers Rouges de Pol Pot oscille entre 1,4 million et 2,2 millions, soit un tiers de la population du Cambodge à l’époque.

Entre 1948 et 1987, les communistes nord-coréens ont tué plus d’1 million de leurs citoyens par le travail forcé, les exécutions et les camps de concentration. Dans les années 1990, la famine a décimé au bas mot 240 000 personnes si on se base sur les recensements de population de la Corée du Nord. Au total, sur une période s’étalant de 1993 à 2008, de 600 000 à 800 000 Coréens du Nord ont connu une mort non naturelle. [25] D’autres estimations placent le chiffre réel des morts liés à la famine entre 1 et 3,5 millions. Après que Kim Jong Un a pris le pouvoir, il a commis des meurtres encore moins cachés, en s’attaquant aux cadres haut placés et même à sa propre famille. Kim a également menacé le monde d’une guerre atomique.

En à peine un siècle depuis l’arrivée au pouvoir du premier régime communiste en Russie, le spectre du communisme a tué un nombre considérable de personnes dans ces pays, plus important que les deux Guerres mondiales réunies. L’histoire du communisme est une histoire de meurtres, et chaque page est écrite avec le sang de ses victimes.

 

Lire la suite : Chapitre 4 – Exporter la révolution

Sommaire

 

Références

1. US Congress, House, “Remembering the Victims of Communism,” remarks by Rep. Christopher Smith, 115th Congress, 1st sess., Congressional Record 163 (November 13, 2017) https://www.congress.gov/congressional-record/2017/11/13/extensions-of-remarks-section/article/E1557-2.

2. Stéphane Courtois, Nicolas Werth, et al. Le Livre noir du communisme : Crimes, terreur, répression.

3. Richard Pipes, The Russian Revolution (New York: Vintage Books, 1991), 411.

4. Winston Churchill, The World Crisis, Vol. 5: The Unknown War (London: Bloomsbury Academic, 2015).

5. Robert Service, Lenin, a Biography (Cambridge, MA.: Harvard University Press, 2000), 365.

6. Courtois et al., eds., The Black Book, 177.

7. Robert Gellately, Lenin, Stalin, and Hitler: The Age of Social Catastrophe (New York: Knopf Publishing Group, 2007), 75.

8. “Zhongguo Gongchandang da shiji. 1945 nian” 中国共产党大事记·1945年 [“A Chronicle of Key Events of the Chinese Communist Party 1945”], News of the Communist Party of China, accessed April 16, 2020, http://cpc.people.com.cn/GB/64162/64164/4416000.html. [In Chinese]

9. Frank Dikötter, The Tragedy of Liberation: A History of the Chinese Revolution 1945–1957 (London: Bloomsbury Press, 2013).

10. Martin Amis, Koba the Dread: Laughter and the Twenty Million (New York: Vintage Books, 2003).

11. Roy Medvedev, Let History Judge: The Origins and Consequences of Stalinism, trans. George Shriver (New York: Columbia University Press, 1989), 240–245.

12. Aleksandr Solzhenitsyn, The Gulag Archipelago 1918–1956: An Experiment in Literary Investigation, Books I–II, trans. Thomas P. Whitney (New York: Harper & Row, 1973).

13. Medvedev, Let History Judge, 396.

14. Reuters, “4.2 Million Were Victims of Purges, KGB Chief Says,” Los Angeles Times, June 15, 1991, https://www.latimes.com/archives/la-xpm-1991-06-15-mn-496-story.html.

15. Alexander Yakovlev, Yakeliefu fangtan lu 1992–2005 雅科夫列夫訪談錄(1992–2005) [Alexander Yakovlev: Selected interviews (1992–2005)], trans. Chinese Academy of Social Sciences, 234. [In Chinese]

16. Wen Yuluo 遇罗文, “Daxing tusha diaocha” 大兴屠杀调查 [“An Investigation of the Beijing Daxing Massacre”] in Wen Ge da tusha 文革大屠殺 [Massacres in the Cultural Revolution], ed. Song Yongyi 宋永毅 (Hong Kong: Kaifang zazhishe, 2002), 13–36. [In Chinese]

17. R. J. Rummel, China’s Bloody Century: Genocide and Mass Murder Since 1900 (New York: Routledge, 2017), 253.

18. Dong Baoxun 董宝训 and Ding Longjia 丁龙嘉, Chen yuan zhao yun—pingfan yuan jia cuo an 沉冤昭雪—平反冤假錯案 [Exonerate the Innocent: Rehabilitate the Wrongly Accused and Sentenced] (Hefei: Anhui Renmin Chubanshe, 1998), 1. [In Chinese]

19. Oriana Fallaci, “Deng: Cleaning Up Mao’s ‘Feudal Mistakes,’” The Washington Post, August 31, 1980, https://www.washingtonpost.com/archive/opinions/1980/08/31/deng-cleaning-up-maos-feudal-mistakes/4e684a74-8083-4e43-80e4-c8d519d8b772.

20. Ding Longjia 丁龙嘉 and Ting Yu 听雨, Kang Sheng yu Zhao Jianmin yuan’an 康生与赵健民冤案 [Kang Sheng and the Unjust Case of Zhao Jianmin] (Beijing: Renmin Chubanshe, 1999), as referenced in Hu Angang, Mao and the Cultural Revolution, ed. W. H. Hau (Honolulu: Enrich Professional Publishing, Inc., 2016), 2:98.

21. David Matas and David Kilgour, Bloody Harvest: The Killing of Falun Gong for Their Organs (Ontario: Seraphim Editions, 2009), 13.

22. US Congress, House, Expressing concern regarding persistent and credible reports of systematic, state-sanctioned organ harvesting from non-consenting prisoners of conscience in the People’s Republic of China, including from large numbers of Falun Gong practitioners and members of other religious and ethnic minority groups, HR 343, 114th Cong., 2nd sess., introduced in House June 25, 2015, https://www.congress.gov/bill/114th-congress/house-resolution/343.

23. China Tribunal: Independent Tribunal into Forced Organ Harvesting from Prisoners of Conscience in China, “China Tribunal: Final Judgment 17th June,” March 1, 2020, https://chinatribunal.com/final-judgment.

24. Stéphane Courtois, Nicolas Werth, et al. Le Livre noir du communisme : Crimes, terreur, répression.

25. Thomas Spoorenberg and Daniel Schwekendiek, “Demographic Changes in North Korea: 1993–2008,” Population and Development Review, March 21, 2012, accessed via Wiley Online Library, https://onlinelibrary.wiley.com/doi/abs/10.1111/j.1728-4457.2012.00475.x.

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