Charente-Maritime : une jeune femme violentée et séquestrée pendant trois ans par sa mère et sa sœur

Par Epoch Times avec AFP
9 septembre 2021 10:00 Mis à jour: 9 septembre 2021 10:09

Début septembre en Charente-Maritime, une mère et sa fille ont été écrouées pour avoir séquestré et violenté leur fille et sœur pendant trois ans « dans des conditions de vie indignes » et « en lien avec un rite religieux ».

Les faits remontent à la nuit du 24 août quand les gendarmes de Saint-Jean-d’Angély sont intervenus dans le village de Bignay où une jeune femme âgée de 25 ans venait de s’enfuir de son domicile, a expliqué dans un communiqué le procureur de la Rochelle Laurent Zuchowicz.

Elle a déclaré « être séquestrée depuis trois ans par sa mère et sa sœur dans un habitat insalubre, avoir été violentée à plusieurs reprises pour avoir tenté de se rebeller ou de partir, avoir été régulièrement privée de repas et subir des conditions de vie indignes, le tout en lien avec un rite religieux suivi à la lettre par sa mère et sa sœur ».

« Séquestration de nature criminelle »

Ces affirmations ont été corroborées, selon le parquet, par des examens médicaux, des témoignages et des constations d’enquête. « Une précédente procédure initiée en novembre 2020 à la suite d’un signalement transmis par les services sociaux, qui avaient alerté sur la précarité de cette famille », a été jointe à l’enquête.

Une source proche de l’enquête a expliqué que la jeune femme vivait « dans ses excréments dans une pièce aux fenêtres clouées par des planches de bois dans une maison dégoûtante, sans eau ni électricité ».

La mère, âgée de 58 ans, et sa fille, 27 ans, ont été mises en examen pour « séquestration de nature criminelle » et écrouées, mais seulement après un examen par un psychiatre et une hospitalisation sous contrainte pour la première.

Un « couac » du parquet ou des services sociaux ?

Selon les informations de La Nouvelle-République, qui a révélé l’affaire mardi, le parquet de la Rochelle a indiqué « une problématique soit religieuse, soit mystique entre trois personnes qui ont des niveaux intellectuels élevés ».

Dans cette affaire, la victime a porté plainte contre sa mère mais pas contre sa sœur, a précisé Me Sevet, qui n’a pas souhaité évoquer le volet religieux présumé de l’affaire. Il a par contre dénoncé un « couac » du « parquet de Saintes et/ou des services sociaux » dans le traitement des constatations sur la famille faites en 2020.

Devant les enquêteurs, la mère a contesté les dénonciations de sa fille. L’autre fille n’a pas souhaité s’exprimer. Elles affichent chacune un casier judiciaire vierge de toute condamnation, d’après le parquet.

 

Soutenez Epoch Times à partir de 1€

Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?

Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.