Charente-Maritime: Vadim, un réfugié ukrainien, passe de banquier à boulanger

Par Emmanuelle Bourdy
1 octobre 2022 11:08 Mis à jour: 1 octobre 2022 11:08

Depuis cinq mois, Vadim Zubko et son épouse vivent en France avec leur fils, à Saint-Georges-de-Didonne (Charente-Maritime). Ayant fui Kharkiv en raison de la guerre en Ukraine, ils ont souhaité retrouver un travail dans leur pays d’accueil. Vadim a donc revêtu le tablier du boulanger, lui qui était banquier dans son pays. Son patron est très satisfait de ses services.

Ainsi que le rapporte France 3 Nouvelle-Aquitaine, Vadim Zubko, son épouse Nastia et leur petit garçon de six ans sont arrivés en France il y a cinq mois. Mais pour cet Ukrainien, pas question de « dépendre uniquement des aides du gouvernement français », raison pour laquelle il s’est rapidement mis en quête d’un travail.

« Je ne voulais pas rester assis à la maison. Donc j’ai trouvé un travail »

« Je ne dirais pas que c’est le job de mes rêves », explique à nos confrères le banquier ukrainien, à propos de son nouveau métier. Mentionnant qu’il ne comptait pas être boulanger toute sa vie, il souligne néanmoins : « J’ai compris que j’avais besoin d’un emploi. Je ne voulais pas rester assis à la maison. Donc j’ai trouvé un travail. »

La rencontre entre Vadim et Valéry Valette, son patron, a commencé à Semussac (Charente-Maritime). Le commerçant, qui s’était engagé à aider les réfugiés, leur apportait des baguettes chaque jour. « En remerciement, Vadim m’a dit qu’il voulait travailler pour moi. Je lui ai dit que banquier et boulanger, ce n’était pas le même métier, mais il m’a répondu qu’il voulait quand même essayer », raconte le boulanger.

« Il m’a prouvé qu’il a su s’adapter à ce nouveau métier »

« C’est différent, mais on apprend avec de la volonté », renchérit Vadim, ravi que Valéry lui ait donné sa chance. Ce dernier est d’ailleurs satisfait de son employé, qu’il qualifie de « très intéressant et très appliqué dans son travail ». « Il m’a prouvé qu’il a su s’adapter à ce nouveau métier », constate-t-il. Et pour le commerçant, c’est une chance, car il déplore avoir « beaucoup de mal à recruter ».

Cependant, même si Vadim et sa petite famille ont l’impression de vivre une vie normale, leur souhait le plus cher est de rentrer en Ukraine. « C’est notre pays. Avant la guerre, on n’avait jamais imaginé notre vie ailleurs. Nous voulons construire nos vies là-bas », confie Vadim à nos confrères, alors qu’il a laissé des membres de sa famille en Ukraine, notamment son frère. Ce dernier est resté pour combattre l’ennemi, et le réfugié confie avoir « peur pour lui ».

En attendant, Vadim va poursuivre son travail au sein de la boulangerie, son contrat se terminant fin octobre. Valéry lui propose même, « s’il le souhaite », de prendre en charge sa formation de boulanger, une option que Vadim envisage en lançant un « pourquoi pas », tout en gardant la porte ouverte, car ici en France, admet-il, « il y a plein de choix possibles ».

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