Chasse à l’éléphant au Botswana : « Une vie contre quelques milliers de dollars ! » dénonce Brigitte Bardot

Par Epoch Times avec AFP
9 avril 2021 09:11 Mis à jour: 30 avril 2021 13:18

« Une honte de monnayer la vie des derniers géants des savanes » : l’ex-icône du cinéma français Brigitte Bardot, aujourd’hui ardente défenseur de la vie animale, a fustigé le Botswana, où s’est ouvert la controversée chasse à l’éléphant.

Les autorités du petit pays enclavé d’Afrique australe, qui abrite la plus importante population mondiale d’éléphants, environ 130.000 animaux, a délivré début avril des permis pour tuer 287 pachydermes d’ici fin septembre. Les riches chasseurs de trophée déboursent volontiers des fortunes pour la tête d’un animal sauvage, de l’argent qui, selon les partisans de la chasse, bénéficient ensuite aux communautés locales.

« Une vie contre quelques milliers de dollars ! », reproche Mme Bardot, à la tête d’une fondation pour la défense des animaux, dans une cinglante lettre ouverte au président Mokgweetsi Masisi. « Protégez précieusement ces éléphants, vous en êtes responsable aux yeux de l’humanité », rappelle Mme Bardot au président botswanais, suggérant que les touristes peuvent remplir les caisses de l’État pour voir ces animaux sans les tuer.

Interdiction mondiale du commerce de l’ivoire levée

L’an dernier, la pandémie de Covid-19 causée par le virus du PCC (Parti communiste chinois) et l’interdiction des arrivées de voyageurs provenant de pays à risques tels que la Grande-Bretagne, l’Italie et les États-Unis avait eu raison de la saison de la chasse.

En 2019, le Bostwana a levé une interdiction totale de la chasse, instaurée cinq ans auparavant pour inverser le déclin des populations d’éléphants et d’autres espèces. Cette levée avait suscité la colère des défenseurs de l’environnement.

De nombreux éléphants du Botswana se déplacent en traversant les frontières de la Namibie, de la Zambie et du Zimbabwe voisins. Les quatre pays ont appelé à une levée de l’interdiction mondiale du commerce de l’ivoire, en raison de la croissance de la population d’éléphants dans certaines régions.

« En danger »

Des décennies de braconnage et la destruction de leur habitat ont décimé les populations d’éléphants d’Afrique, a alerté en mars, l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) qui classe l’éléphant de savane (Loxodonta africana) « en danger » et considère son cousin plus petit, l’éléphant de forêt (Loxodonta cyclotis) en « danger critique d’extinction ».

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