Châteaubriant : une famille est agressée par une bande de jeunes, un incendie détruit sa maison un peu plus tard

Par Nathalie Dieul
28 juillet 2020 20:22 Mis à jour: 28 juillet 2020 20:22

Une famille avec quatre enfants se retrouve à la rue après une soirée et une nuit cauchemardesques à Châteaubriant (Loire-Atltantique). Ils ont d’abord été agressés par un groupe de jeunes. Plus tard, dans la nuit, un incendie a ravagé leur caravane avant de se propager à leur maison et de les laisser sans toit.

Tout a commencé lorsque des jeunes sont venus frapper à la porte de la famille de Célyne, mardi 21 juillet, rue de la Métallurgie à Châteaubriant, pour une histoire de vélos qu’on leur avait volés.

« Le soir de l’incendie, plusieurs jeunes sont venus frapper à notre porte pour voir mon fils de 18 ans. On nous avait volé des vélos début juin. Il avait fait comprendre qu’il voulait retrouver les responsables », se souvient la mère de famille, en entrevue à L’Éclaireur.

La conversation s’envenime et se poursuit dans la rue, une bande de jeunes s’en prenant violemment au fils aîné de Célyne. Le père du jeune homme doit sortir pour le défendre.

« J’ai pris ma voiture, car j’avais peur qu’il leur arrive quelque chose », raconte la mère de quatre enfants. « Ils étaient encerclés par une dizaine de jeunes. J’ai fait marche arrière pour les éloigner et récupérer mon fils et son père. »

Un autre échelon de violence est franchi à ce moment-là. « Ils ont alors détruit toutes les vitres de la voiture. Mes enfants étaient à bord », se désole la mère de famille, dont le plus jeune enfant n’a que 3 ans et les deux filles sont âgées de 7 et 11 ans.

La bande a également menacé la famille, disant qu’ils allaient revenir, ce qui a poussé le mari de Célyne à leur dire qu’il allait dormir dans la caravane « pour les surveiller ».

Cependant, le père de famille a finalement dormi dans la maison. La caravane a reçu des jets de pierre en début de soirée.

« On savait qu’ils allaient revenir, mais on ne pensait pas qu’ils iraient jusque-là », explique la femme de 37 ans. Ils sont donc restés éveillés.

À 3 h 30 du matin, la caravane, garée devant le garage, s’est enflammée. L’incendie s’est ensuite propagé successivement à deux voitures avant d’atteindre la maison, en détruisant au passage une moto et un scooter.

« J’ai vu de grandes flammes et senti la chaleur monter à l’étage. J’ai tout de suite pensé à sauver mes enfants, à les mettre à l’abri », raconte Célyne.

Réfugiée dans le jardin jusqu’à 7 heures du matin, la famille est allée aux urgences après avoir récupéré quelques affaires dans la maison une fois le feu éteint. Célyne a reçu un diagnostic d’intoxication au monoxyde de carbone, mais les enfants n’avaient rien.

Quelques heures plus tard, une plainte a été déposée à la gendarmerie, puis la grande famille a commencé les démarches pour trouver un logement.

Notre vie ruinée par des adolescents en crise je ne sais comment on va s’en sortir

Publié par Celyne Fichet sur Mercredi 22 juillet 2020

« La nuit de l’incendie, on nous a dit qu’on allait nous proposer un logement. Mais mercredi après-midi, on n’avait toujours pas de nouvelles », se désole la mère de famille qui écrit sur Facebook : « Notre vie est ruinée par des adolescents en crise. Je ne sais comment on va s’en sortir. »

Les mauvaises nouvelles n’avaient pas fini de s’accumuler. À cause de retards de paiement et de problèmes financiers dus au confinement, période pendant laquelle le fils aîné et son père se sont retrouvés en chômage partiel, l’assurance leur a annoncé qu’elle ne couvrirait pas les frais pour les reloger. La maison, maintenant insalubre, ne pourra pas être habitée à nouveau avant un an et demi.

Pendant ce temps-là, les enfants « demandent si les méchants vont revenir, et s’ils pourront un jour retourner à la maison ».

Heureusement, l’entraide générée à la suite d’un appel à l’aide sur les réseaux sociaux porte ses fruits et redonne courage à la famille dévastée.

Après avoir dormi une nuit à l’hôtel et quelques nuits chez des proches, la famille ne désirait pas « s’imposer chez des gens, s’immiscer dans leur vie personnelle et qu’ils sacrifient de leur temps personnel pour nous ».

Elle voulait plutôt s’installer dans un camping, solution déconseillée par les gendarmes tant que les auteurs n’ont pas été arrêtés. Ils sont donc toujours en recherche d’un toit d’urgence.

Avec ma belle fille Clara Dto nous avons sollicités l aide de tous le monde sur les réseaux sociaux pour nous aider…

Publié par Celyne Fichet sur Samedi 25 juillet 2020

Une campagne Leetchi a été lancée et de nombreuses personnes ont offert leur aide d’une manière ou d’une autre.

« On se sent tout de suite moins seul », remercie la mère de famille. « Ce sont pourtant des personnes qu’on ne connaissait pas. »

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