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Chenil de l’horreur à Wavrin : cinq responsables suspectés de tortures graves sur des animaux

avril 23, 2022 7:37, Last Updated: avril 23, 2022 9:38
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La fin d’un calvaire. Suspectées de maltraitance et de sévices graves envers des animaux, cinq personnes travaillant dans le milieu canin et possédant notamment un chenil à Wavrin (Nord) ont été placées en garde à vue.

Les mis en cause ont été interpellés lors d’une vaste opération de police judiciaire conduite mercredi par la gendarmerie, accompagnée de 20 vétérinaires de la Direction Départementale de la Protection des Populations et assistée de 37 membres d’associations de protection des animaux.

« Les cinq mis en cause, propriétaires de plusieurs sociétés liées à l’élevage canin, notamment le chenil ‘Les 2 Louveteaux’ à Wavrin, sont suspectés en particulier d’actes de torture (tels que des pendaisons entraînant la mort de l’animal) et d’actes vétérinaires illégaux (trafic de puces, euthanasies non réglementées) », a indiqué la procureure de la République de Lille, Carole Étienne.

« Les perquisitions ont permis la découverte de 122 chiens (principalement des bergers belges) et 5 chats dans un état de négligence manifeste », recense Mme Étienne.

Tortures, pendaisons, sous-nutritions

Trouvés majoritairement au chenil Les deux Louveteaux, ces animaux se trouvaient « dans un état de sous-nutrition avancée et pataugeaient dans leurs excréments », selon une source à la gendarmerie. Dans le congélateur d’une maison perquisitionnée, les gendarmes ont découvert un cadavre de chien portant la trace d’un « fort trauma crânien ».

L’enquête touche cinq sociétés parmi lesquelles une seule – le chenil – était légale, les autres faisant entre autres de l’élevage et de la formation de chiens pour des missions de sécurité.

C’est un ancien employé qui a dénoncé les faits et plusieurs personnes qui avaient laissé la garde de leur animal à l’une de ces sociétés ont également témoigné l’avoir récupéré « dans un état lamentable »« Au moins une vidéo de la pendaison d’un animal » a été saisie lors des perquisitions, qui souligne le caractère « systémique » des mauvais traitements.

Fraude et blanchiment

Les investigations portent en outre sur des soupçons de travail dissimulé et de fraude fiscale, « via au moins 64 comptes bancaires », d’après Mme Étienne. Le préjudice pour l’URSSAF, pour la dissimulation de salarié et d’activité,  est estimé à plus de 230.000 €.

Les gardes à vue ont été levées mais les investigations se poursuivent « notamment l’exploitation d’éléments saisis lors de la perquisition », indique encore la procureure.

 

 

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