Pourquoi la Chine commence à bouder l’énergie solaire ?

Par John Mac Ghlionn
22 juillet 2022 17:48 Mis à jour: 22 juillet 2022 17:48

On nous dit que le solaire est notre avenir. C’est sans risque, nous assure-t-on. Pourtant, ce n’est pas le cas.

L’énergie solaire est inefficace. Elle est également coûteuse – non seulement sur le plan financier, mais aussi sur le plan environnemental.

Le monde est au milieu d’une crise de sécurité alimentaire. Afin de lutter contre cette crise qui s’aggrave, la Chine – le pays le plus peuplé du monde – envisage d’interdire l’installation de panneaux solaires sur des terres agricoles.

Le journal Irish Independent a récemment rapporté que le Parti communiste chinois (PCC) envisage de rendre « les forêts et les terres agricoles cultivées interdites au développement solaire ».

Pourquoi ?

Après tout, la Chine a investi massivement dans divers projets d’énergie solaire. Selon Bloomberg, les investissements dans le développement de l’énergie solaire « se sont élevés à 29 milliards de yuans (4,2 milliards d’euros) de janvier à avril, soit environ 204% de plus qu’à la même période de l’année précédente ».

Le PCC a récemment promis de doubler la capacité éolienne et solaire du pays d’ici 2025. Pourtant, aujourd’hui, Pékin est prêt à faire demi-tour et à se détourner des énergies renouvelables.

En effet, comme le souligne l’article d’Irish Independent, de nombreux projets éoliens et solaires sont considérés comme « instables ».

Pire encore, selon les analystes de GreenMatch, une société dédiée à la promotion des énergies renouvelables, la construction d’installations solaires entraîne des coûts importants, notamment « le compactage du sol, la modification des canaux de drainage et l’augmentation de l’érosion ». En d’autres termes, si les agriculteurs souhaitent produire des cultures, l’énergie solaire pourrait avoir un impact considérable sur leurs projets. En outre, l’utilisation de l’énergie solaire par le biais de systèmes de tours solaires thermiques nécessite de grandes quantités d’eau pour leur refroidissement, ce qui « peut gravement affecter les ressources en eau disponibles ». De plus, les déversements de produits chimiques provenant de ces installations « peuvent entraîner la contamination des eaux souterraines ou de la surface du sol ».

Intéressant de noter que ces remarques proviennent de personnes qui soutiennent l’utilisation du solaire. Ils travaillent pour une entreprise soucieuse de l’environnement.

Bien que le ministère américain de l’Énergie nous assure que les technologies solaires « peuvent contribuer à réduire les émissions atmosphériques et à améliorer la qualité de l’air », les analystes de GreenMatch préviennent que la construction des centrales solaires présente des risques importants pour la qualité de notre air. En outre, ces installations créent des agents pathogènes dans les sols qui contaminent les réservoirs d’eau avoisinants. Pas très respectueux de l’environnement.

Dans un récent article Coal is Dead, Long Live Coal (Le charbon est mort, vive le charbon) publié par Human Events, j’ai souligné le fait que les panneaux solaires – censés être inoffensifs par nature – produisent des déchets toxiques qui sont plusieurs fois plus dangereux que les déchets nucléaires.

Des éoliennes vues en face d’une centrale électrique au charbon près de Hamm, dans l’ouest de l’Allemagne, le 8 juin 2022 (INA FASSBENDER/AFP via Getty Images)

Qu’en est-il de l’énergie éolienne, cette sœur du solaire dont on parle beaucoup ?

Tout d’abord, elle est bruyante. En raison de la pollution sonore, cela limite les endroits où les parcs éoliens peuvent être installés. Les analystes de Solar Reviews ont noté que, bien que l’énergie éolienne favorise l’énergie propre, ses inconvénients l’emportent largement sur ses avantages limités. Le vent est imprévisible de par sa nature. L’énergie ne peut être produite que lorsque le vent souffle. Pas de vent, pas d’énergie. Pas d’énergie, pas de récoltes.

Ensuite, il y a la menace pour la faune et la flore. Selon l’U.S. Fish and Wildlife Service, entre 140.000 et 500.000 oiseaux sont tués chaque année en Amérique par les parcs éoliens.

Le rapport de 2019 de la Global Warming Policy Foundation (GWPF) a conclu que les éoliennes étaient « très nuisibles pour la faune ». La GWPF affirme qu’elle « n’a pas de position sur l’éolien ou les énergies renouvelables ». Elle a aussi critiqué les éoliennes dans un rapport de suivi, intitulé de manière inquiétante Green Killing Machines (Machines à tuer le vert). Le GWPF a mis en garde que « le risque pour les oiseaux et autres espèces ailées est si élevé qu’il est possible que des populations entières soient anéanties » par les éoliennes.

Enfin, en plus d’être dangereux pour le sol et diverses espèces d’animaux, le solaire et l’éolien sont d’un coût prohibitif. Pour l’Américain moyen, selon un article publié en 2021 par Solar Reviews, l’installation de panneaux solaires coûte environ 2 ou 3 dollars par watt. Un ménage américain moyen consomme environ 11.000 kilowatts-heures (kWh) par an, soit environ 990 watts par mois. En d’autres termes, l’Américain moyen doit être prêt à investir des dizaines de milliers de dollars pour alimenter sa maison en électricité.

Alors pourquoi, exactement, effectuer tout cet investissement ?

Selon Richard Michelfelder, professeur en finance agrégé à la Rutgers School of Business-Camden, les ressources renouvelables, y compris l’énergie solaire, sont beaucoup moins fiables que les sources d’énergie conventionnelles. En effet, « elles ne produisent pas d’électricité lorsque le temps est nuageux, la nuit ou lorsqu’il n’y a pas de vent ». Les énergies renouvelables ne doivent pas « jouer un rôle principal » dans nos besoins énergétiques, tandis que les services publics doivent s’appuyer sur des méthodes traditionnelles éprouvées, a-t-il averti.

Cela nous ramène à la Chine et à la possibilité qu’elle tourne le dos au solaire. En temps de crise, on ne peut pas prendre de risques. Les énergies renouvelables peuvent très bien représenter notre avenir. Cependant aujourd’hui, ici et maintenant, le monde a besoin de moyens fiables pour alimenter les foyers et les véhicules. Cela explique pourquoi l’État-parti chinois pourrait lever son interdiction sur les importations du charbon australien – et ce, en tenant également compte du fait que plus de la moitié des nouvelles centrales au charbon construites dans le monde en 2021 se trouvent en Chine.

John Mac Ghlionn est un chercheur et un essayiste. Ses écrits ont été publiés dans des journaux comme le New York Post, Sydney Morning Herald, Newsweek, National Review, The Spectator US et d’autres médias respectables. Il est spécialiste dans la psychologie et les relations sociales, avec un intérêt particulier dans les domaines des dysfonctionnements sociaux et la manipulation des médias.

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Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.

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