La circulation des motos et scooters entre deux files est de nouveau autorisée à certains endroits

Par Léonard Plantain
4 août 2021 08:23 Mis à jour: 4 août 2021 08:23

La circulation inter-files des deux-roues, interdite depuis le 1er février, est de nouveau autorisée dans le cadre d’une expérimentation à compter de ce lundi 2 août, dans 21 départements.

D’abord autorisée, puis interdite partout en France depuis le 1er février 2021, la circulation des motos et scooters entre deux files est de nouveau autorisée, mais pas partout. En effet, après avoir été testée dans 11 départements, la circulation inter-files des deux-roues est de nouveau possible dans 21 départements pour un deuxième test et pour une durée de 3 ans.

Les départements en question sont :

– Bouches-du-Rhône
– Haute-Garonne
– Gironde
– Hérault
– Isère
– Loire-Atlantique
– Nord
– Rhône (y compris la métropole lyonnaise)
– Var
– Alpes-Maritimes
– Drôme
– Vaucluse
– Pyrénées-Orientales
– Les 8 départements de la région Île-de-France.

Bien-sûr, une fois en dehors de ces départements, la circulation des deux-roues reste interdite, a rapporté Actu.fr. Dans le détail, la Sécurité routière a précisé dans un communiqué : « À partir de ce lundi 2 août 2021, la circulation inter-files sera de nouveau autorisée pour les deux-roues et trois-roues motorisés circulant sur les autoroutes et les voies rapides, lorsque le trafic y est dense. »

Le décret publié au Journal officiel vendredi 30 juillet précise également qu’il est désormais possible pour les motards de « circuler sur les autoroutes et les routes à deux chaussées séparées par un terre-plein central et dotées d’au moins deux voies chacune, où la vitesse maximale autorisée est supérieure ou égale à 70 km/h, lorsqu’en raison de sa densité, la circulation s’y est établie en files ininterrompues ».

Toutefois, pour pouvoir circuler entre deux files, il faudra que le conducteur respecte certaines conditions :

– Garder un espace latéral suffisant entre les véhicules circulant dans les deux voies ;
– Ne pas dépasser la vitesse de plus de 30 km/h par rapport aux autres véhicules en circulation, avec une limite fixée à 50 km/h. À titre d’exemple, si la circulation est totalement arrêtée, les motos et scooters pourront circuler à une vitesse maximum de 30 km/h.
– Ne pas circuler s’il y a des travaux ou de la neige sur la chaussée ;
– Avertir les autres usagers de l’intention de circuler entre deux files ;
– Ne pas dépasser un autre véhicule en inter-files ;
– Reprendre sa place sur les voies lorsque la circulation se fluidifie ;

Concernant cette expérimentation, celle-ci a été relancée car la première n’avait pas convaincu à 100 %, comme l’a rappelé un rapport du CEREMA (Centre d’études et d’expertises sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement) en charge d’évaluer ce test.

En effet, suivant les zones où cette expérience a eu lieu, l’accidentalité des deux-roues a soit augmenté de 12 %, soit baissé de 10 %. De plus, l’instance du gouvernement a nuancé cette expertise : « Les données quantitatives étaient limitées et les circonstances des accidents pas toujours connues avec exactitude », a-t-il indiqué.

Selon la Sécurité routière : « L’expérimentation a également présenté des effets positifs, notamment une amélioration générale du respect des vitesses par les deux-roues en inter-files et de son acceptabilité par tous les usagers de la route, y compris par les conducteurs de véhicules légers ».

De son côté, Marie Gautier-Melleray, déléguée interministérielle à la Sécurité routière, a assuré que l’objectif de ce nouveau test est « d’essayer de trouver les moyens de rendre cette pratique plus sûre pour les deux-roues et tous les autres usagers de la route », a rapporté Le Figaro,

Soutenez Epoch Times à partir de 1€

Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?

Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.