Gennevilliers : la justice ordonne le retrait du drapeau palestinien du parvis de l’hôtel de ville

Par Epoch Times avec AFP
21 juin 2025 08:29 Mis à jour: 21 juin 2025 08:34

Le tribunal administratif de Cergy-Pontoise a ordonné vendredi le retrait du drapeau palestinien hissé sur le parvis de l’hôtel de ville de Gennevilliers, comme l’avait demandé le préfet des Hauts-de-Seine.

« Il est enjoint à la commune de Gennevilliers de retirer le drapeau palestinien installé sur le parvis de son hôtel de ville sans délai », écrit un juge des référés du tribunal administratif dans son ordonnance.

« Je vais évidemment respecter la décision de justice, le drapeau sera descendu demain (samedi) matin », réagit le maire de Gennevilliers Patrice Leclerc (PCF), contacté par l’AFP.

L’ancien Premier ministre Michel Barnier (au c.), entouré du préfet des Hauts-de-Seine Alexandre Brugère (2e à dr.) et du maire de Gennevilliers Patrice Leclerc (à dr.), écoute le président des Restos du cœur Patrice Douret (à gauche) lors du lancement de la 40e distribution alimentaire des Restos du cœur à Gennevilliers, le 19 novembre 2024. (STEPHANE DE SAKUTIN/AFP via Getty Images)

« Je constate à nouveau un deux poids, deux mesures », remarque-t-il, soulignant la réactivité du tribunal administratif à la demande du préfet alors qu’un tribunal administratif à Nice avait rejeté fin mai 2024 un recours concernant un drapeau israélien « pour défaut d’urgence ».

« Une atteinte au principe de neutralité des services publics »

Après le déploiement du drapeau palestinien à Gennevilliers le 10 juin, le préfet des Hauts-de-Seine, Alexandre Brugère, avait estimé que le fait de hisser ce drapeau constituait « un symbole politique » et « une atteinte au principe de neutralité des services publics ».

« Compte tenu du contexte international sensible dans lequel s’inscrit la démarche de la commune de Gennevilliers, le pavoisement d’un drapeau, symbole politique d’une autorité étrangère, sur le parvis de son hôtel de ville, témoigne, selon les écritures mêmes de la commune, de l’expression d’une solidarité envers ‘une nation victime d’une opération militaire’ et s’inscrit dans un contexte de ‘soutien à la reconnaissance d’un État palestinien’ », argue le juge des référés dans son ordonnance.

Dimanche 15 juin, la préfecture de Seine Saint-Denis avait demandé au maire de Saint-Denis « le retrait du drapeau palestinien hissé sur la façade de l’hôtel de ville en application du principe de neutralité des services publics ».

Hissé vendredi en présence de l’ambassadrice de la Palestine en France dans le cadre d’un week-end de mobilisation, le drapeau a été retiré dimanche comme prévu initialement.

À Gennevilliers, « je me réserve la possibilité de remettre des drapeaux, ou d’appeler les habitants à mettre des drapeaux, si la mairie de Nice ou d’autres mairies n’ôtent pas les leurs », prévient le maire.

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