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Clément Beaune annonce de nouvelles taxes sur l’avion et les autoroutes pour financer la transition verte, mais de manière « raisonnable »

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Photo: STEFANO RELLANDINI/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 3 Min.

Le prix du billet, éventuellement alourdi par de nouvelles taxes, sera une des variables permettant de favoriser les moyens de transport les moins polluants et de financer la décarbonation du secteur, a estimé mardi le ministre délégué aux Transports, Clément Beaune.
« Si on veut faire à la fois un peu de report modal (vers des modes de transport moins polluants, essentiellement le train, ndlr) et surtout de l’investissement dans la transition écologique, (…) ça passe principalement par le prix. Le prix, c’est en partie la taxe », a déclaré M. Beaune lors de l’université d’été du Medef, à Paris. « Je veux le faire de manière proportionnée, raisonnable, etc. », a-t-il assuré.
Plus généralement, la régulation des transports – comme l’interdiction des vols courts sur des trajets aussi assurés par le train – doit selon lui être « pertinente et à la bonne échelle ». « Il faut que l’usager paie une partie » des coûts, a-t-il par ailleurs jugé. « C’est vertueux et c’est responsabilisant », a-t-il dit. Le ministre a confirmé que le prochain projet de loi de finances comprendrait des taxes sur les sociétés d’autoroute et les billets d’avion. « Ce n’est pas pour punir un mode de transport et en financer un autre », a-t-il nuancé.
« Il faudra que les prix augmentent »
« Le cœur de la bataille, ce sera le progrès technique, l’innovation et l’investissement, public et privé », pour décarboner les modes de transport les plus polluants, a-t-il souligné, reconnaissant que les déplacements par la route et en avion avaient encore de beaux jours devant eux. « Je ne crois pas du tout que l’avion va disparaître, je ne crois pas du tout qu’il faut que l’État se retire du financement de la filière aéronautique (…) il faut financer les transports en général », a relevé M. Beaune.
La hausse des taxes « va financer aussi les 300 millions d’euros par an que met dans la filière aéronautique l’État pour financer les carburants durables et l’avion vert de demain », a-t-il argumenté. « Bien sûr qu’il faudra que les prix augmentent », a admis le PDG de Groupe ADP, Augustin de Romanet, présent au même débat. Mais « le transport aérien, c’est comme le transport maritime, c’est aussi une activité qui crée des emplois », a-t-il plaidé. « N’oublions pas que le tourisme, c’est 10% du PIB en France, et si nous n’avons pas d’avions, nous n’avons pas de touristes », a-t-il lancé.