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Marine Le Pen

Marine Le Pen définitivement condamnée pour diffamation contre la Cimade

La Cour de cassation a rendu définitive, mardi, la condamnation de Marine Le Pen pour diffamation à l’encontre de la Cimade, une association d’aide aux migrants, qu’elle avait accusée d’organiser « la filière d’immigration clandestine en provenance des Comores » à Mayotte.

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Photo: JULIEN DE ROSA / AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 2 Min.

Dans un arrêt consulté par l’AFP, la plus haute juridiction française a rejeté le pourvoi formé par la présidente du Rassemblement national contre sa condamnation, le 11 septembre 2024, à 500 euros d’amende avec sursis par la cour d’appel de Paris.

Une condamnation désormais définitive

« Les propos de Mme Le Pen qui assimilaient l’action de la Cimade à celle des passeurs de migrants étaient inacceptables. La Cour de cassation juge que les limites de la liberté d’expression ont été dépassées. Être une personnalité politique n’excuse pas tous les débordements », a réagi auprès de l’AFP Me Patrice Spinosi, avocat de l’association. Ce dernier s’est félicité de cette décision qui, selon lui, « rappelle que la liberté d’expression n’autorise pas la diffamation ».

Les déclarations de Marine Le Pen remontent à janvier 2022, lors d’un entretien diffusé sur BFMTV. La cheffe du RN, alors candidate à l’élection présidentielle, avait affirmé que certaines associations humanitaires étaient « parfois » « complices des passeurs ». Interrogée sur la question de savoir si ces associations pouvaient être « complices du délit d’entrée », elle avait répondu : « Parfois oui. Ils sont même complices des passeurs, oui, parfois. »

Une échéance politique à venir

Elle avait ensuite visé plus explicitement la Cimade, association engagée contre la xénophobie et l’exclusion des personnes immigrées, dénonçant ses activités à Mayotte. La Cimade « organise la filière d’immigration clandestine en provenance des Comores » à Mayotte, avait-elle déclaré.

Actuellement inéligible en raison de sa condamnation en première instance dans l’affaire des assistants parlementaires européens du Front national, Mme Le Pen doit être rejugée en appel entre le 13 janvier et le 12 février 2026 dans ce dossier. Une affaire à forte portée judiciaire et politique à un peu plus d’un an du scrutin présidentiel de 2027.